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Un visiteur
2,5
Publiée le 9 août 2018
Une romance presque muette, à la poésie fantomatique, comme ces deux inconnus qui hantent les appartements inoccupés et y tombent progressivement amoureux. C’est parfois hypnotique, souvent ennuyeux, en tout cas très lent. Le principal intérêt du film est la version complètement éthérée et semi-fantastique qu’il propose du triangle vieux barbon-belle prisonnière-jeune premier. Le reste sombre selon moi dans les clichés du cinéma d’auteur en préférant les symboles à l’action.
Corée du Sud, de nos jours. Un jeune homme mystérieux et taciturne, dont on ignore tout, a pris l’habitude de squatter des domiciles familiaux momentanément vidés de leurs occupants. Un jour, dans un pavillon cossu qu’il pensait vide, il se fait surprendre par Sun-hwa, une femme battue par un mari odieux, au bord de la rupture de nerfs. D’appartement en appartement, Locataires nous raconte leur périple amoureux tout en silence – pas un mot ne sera échangé entre eux durant les 1h20 de ce court film à la poésie folle. Onirique, sensuelle, formellement éblouissante, cette œuvre de Kim Ki-duk nous impressionne de par sa beauté brute et sa foi absolue dans le cinéma. Dans sa dernière partie, Locataires nous embarque sur des chemins complètement inattendus, faisant basculer le récit dans une rêverie totale incroyable d’inventivité. Envoûtant et magnifique de bout en bout. Une merveille.
Film sur la non existence, l'absence, la dissimulation, la dérobade, qui maîtrise parfaitement ses thèmes, soutenu qu'il est par une science du cadre savante et une caméra aérienne et souple. Seul ombre au tableau, ces pics de violence gratuite, chers au cinéaste (souvenez-vous de ces penchants malsains dans l'île ou printemps été... notamment la torture de petits animaux), qui me laissent un goût contrasté après la vision de "locataires". Kim Ki Duk est indéniablement un cinéaste à suivre, prolifique, et talentueux... et pervers.
Après le superbe Printemps, été, automne, hiver... et printemps (2004), Kim Ki-duk revient avec un énième film poétique, d’une lenteur qui alterne avec une certaine violence, tant verbale que physique. Locataires (2005) est une œuvre puissante dans laquelle on se retrouve pris au piège à travers cette histoire d’amour surréaliste. Peu de dialogues (aucun pour le personnage central), mais la mise en scène, les cadres et la musique comblent le vide causé par le manque de répliques. Un film dépaysant, de par son propos et sa conclusion qui laisse notre imagination dans le vague. Une finesse qui s’étoffe au fil de l’intrigue et qui nous marque une fois le film terminé. Très belles interprétations, très beau travail de la part de Kim Ki-duk (qui reçut le Lion d'argent du Prix du Meilleur Réalisateur au Festival de Venise en 2004) et enfin, brillante B.O, dont le titre principal : « Gafsa », interprété par Natacha Atlas (album « Halim ») est tout simplement sublime !!
Peut-être le meilleur film de Kim Ki-Duk. L’exposition est géniale, avec plus de quinze minutes sans une parole et sans que cela soit gênant. L’histoire de ce couple hors du commun emprunte des voies surprenantes sans jamais tomber, comme souvent chez Ki-Duk, dans l’effet esthétique gratuit ou la violence complaisante. Dans ce film équilibré où chaque partie a son importance, la fin effectue une tentative de réponse pertinente et poétique à la question cruciale de l’image et de l’autre. Film magnifique, à ne rater sous aucun prétexte.
Pourquoi parler lorsque nous nous comprenons sans un mot? Avec Locataires, Kim Ki-Duk nous entraîne dans une comédie dramatique silencieuse, dans laquelle les personnages principaux ne parlent pas. Et pourtant on comprend ce qu'ils pensent par la force des images. L'émotion passe, c'est beau et bien interprété. Chaque plan se veut une petite scène à part entière, chaque musique est appropriée et la poésie est présente à chaque instant. La fin est d'ailleurs très étrange, laissant libre cours à notre imagination pour interpréter les choses. Le fantôme du héros serait-il revenu aux côtés de la femme qu'il aime, pour la protéger et lui redonner le sourire?
Remarquable. Une fois n'est pas coutume, on félicitera en premier lieu... le décorateur, qui a fait vraiment un boulot fantastique pour concevoir les intérieurs où évoluent les héros du film. Véritables micro-univers, ces intérieurs parviennent à tout dire de leurs propriétaires, bien avant que ces derniers n'apparaissent à l'écran. Leur juxtaposition donne au film l'allure d'un kaléidoscope magique, baignant dans une atmosphère onirique assez fascinante, même si l'émotion y est toujours soigneusement tenue en laisse. Kim Ki-Duk contribue puissamment à cette dimension onirique par la justesse et la sobriété de sa mise en scène, servie par un très grand sens du cadrage. Jae Hee, le héros masculin du film, est vraiment une révélation : quelle intensité dans le regard, quelle légèreté dans la gestuelle! Totalement muet, son personnage crève pourtant l'écran. Quand on aura dit qu'en plus, le film s'appuie sur un scénario parfaitement maîtrisé, qui rebondit de façon totalement inattendue dans sa deuxième partie, on comprendra qu'on ne peut dire qu'une chose : bravo!
Plutot etrange l'atmosphere qui se degage de ce film qui jongle constament entre reve et realité .Cette histoire est pourtant originale et interessante puisque l'on suit ce garcon qui s'approprie pour quelques heures les demeures des autres en jouant les Mac Gyver et en allant jusqu'a faire leur lessive.Le probleme viens qu'apres avoir "enlevé" la fille ,ils ont tendance a repeter les memes gestes et seul les lieux changent ,sans compter qu'ils sont pas trop bavards voir carrement muet ces 2 la.Apres leur arrestation ,le type finit en prison et les scenes de "cache-cache" avec le gardien sont alors d'un grotesque comme celle de la fin ou le mari mange devant sa femme avec le type derriere lui.Les amateurs de golf apprecieront la dexterité avec laquelle le garcon utilise les balles pour frapper son adversaire.En ancien peintre qu'il est ,le realisateur a privilegié l'image et les silences pour decrire cette relation amoureuse ,cela au detriment des dialogues,respectons son choix.
Locataires est mon film préféré de Kim Ki-Duk. On y retrouve ce que j'aime dans ses films et qui fait sa signature, ce mélange de poésie, d'insolite et de fulgurances qui ici fonctionne à merveille. Totalement original sur bien des aspects (par exemple la quasi absence de dialogues, la musique a priori totalement hors sujet qui pourtant s'intègre si bien dans le film, ...) ce film qui aurait pu ressembler à un ovni est universel comme peu de films peuvent l'être. Un très grand film, trop méconnu.
Joli film comédie très poétique et surréaliste (accentué par les rares dialogues). Une idée de départ très intelligente, film qui passe de la comédie au drame et termine même par des élans fantastiques. Ce cinéma coréen est décidément incroyable.
L'hypnose des images. Kim-Ki-duk capte toutes les émotions dans les regards de ses acteurs, dans la grace des gestes, dans la limpidité de sa réalisation. Un hymne à l'amour qui n'a pas besoin de paroles pour etre ressenti à la fois par les protagonistes mais également par les spectateurs subjugués. Reve ou réalité ? Mieux vaut ne pas se poser de questions et se laisser porter dans cet univers quasi-surréaliste et poétique. les deux acteurs Lee Seung-yeon et Jae Hee sont très beaux, la musique très jolie, l'histoire d'amour touchante. Réalisation pleine de grace, exercice de style original, Kim-Ki-duk raconte ce qui pourrait etre une version moderne d'une légende coréenne. Tout contribue à faire de Locataires, une inconstestable réussite autant dans le fond que sur la forme.
Encore un très bon film venu de Corée du Sud et encore un film très réussi de Kim Ki-Duk après Samaria, L'Ile ou encore Coast Guard. Comment résumer Locataires ? Entre rêve et réalité, une histoire d'amour muette, poétique et complètement surréaliste... Magnifique, inattendu et profondément touchant.
J'aimerais pouvoir exprimer tout ce que j'ai ressenti en voyant ce film, mais je crains de ne pas avoir les mots :-$ Il est tellement poétique ! Le morceau de musique "Gafsa" de Natacha Atlas utilisé comme leitmotiv y est d'ailleurs pour beaucoup, je pense, il permet au film d'exercer une certaine fascination sur les spectateurs. Kim Ki-Duk réussit aussi à nous montrer combien le silence peut être puissant et profond ; son personnage est exceptionnel et tellement humain, même s'il ne semble pas appartenir au même monde que nous. Il se rapproche de l'idée que certains peuvent avoir des anges. :o) Grandiose ! Un chef d'oeuvre !
Un film tout en finesse et subtilité, Kim Ki-duk parvient à raconter une belle histoire et à mettre en place des personnages complexes en utilisant peu de dialogues et réussi à utiliser cette absence sans handicaper le rythme de son récit.