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    Black Book
    Note moyenne
    4,0
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    517 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 octobre 2016
    le fim en general est assez dynamique pour nous tenir en haleine du debut a la fin. Mais cependant , trop d'incoherence font perdre toute crédibilité a celui-ci
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    707 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    Verhoeven signe un thriller historique efficace, sublimé par les corps, les formes, le langage et une photographie appliquée. Le cinéaste met en place de nombreux jeux de dupes, multitudes de trahisons à l'origines de rebondissements réguliers, pour autant, le scénario, plutôt classique, ne permet pas à Black Book de réellement se démarquer des autres productions du genre.

    https://m.facebook.com/La-7eme-critique-393816544123997/
    The Claw
    The Claw

    66 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    Un film qui raconte l'histoire d'une juive qui fait "ce qu'il faut" pour essayer de s'en sortir. Ca n'a l'air de rien raconté comme ça, mais le charisme de l'actrice principal, et les rebondissements qui ont lieu tout au long du film rendent l'histoire vraiment passionnante, et ces 2h25 passent plutôt vite. Ajoutez à cela une très belle photographie et une musique particulièrement réussie, et vous obtenez un film vraiment réussi.
    Michael R
    Michael R

    107 abonnés 1 276 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    Un grand film et une actrice incroyable. Guerre, action, drame historique, polar, le film est romanesque et vous emporte.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    Film ayant obtenu une superbe critique de la part de la presse et des spectateurs.
    Je ne comprends pas.
    Il est ridicule ! Abracadabrantesque !
    Jamais je n'ai adhéré à cette histoire sans queue ni tête !
    Pitoyable
    maxime ...
    maxime ...

    252 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2016
    Black Book fait son effet ! Paul Verhoeven n'en est pas à son premier coup d'essai, ce film de guerre n'en est pas tellement un tant le nombre de codes embrassés fait que l'on s'y perd aisément ... Un des longs métrages les plus captivants que j'ai pu voir depuis un petit moment.
    Yetcha
    Yetcha

    904 abonnés 4 415 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2016
    Un film dur et poignant de réalisme et de froideur, le combat non pas au front mais derrière les lignes, par des inconnus, qui parfois et même souvent, firent basculer le conflit en faveur des alliés. Une tension présente tout le film et une réalisation magistrale.
    Eric C.
    Eric C.

    247 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2016
    Paul Verhoeven nous a habitué à des réalisations de talent, à des films portant sa patte avec souvent un côté sulfureux, provocant, sujet à polémiques. Avec Black Book il livre un film plus conventionnel ce qui est loin de vouloir dire quelconque. Au contraire ce film est un quasi chef d'oeuvre de film sur la période nazie et la chasse aux juifs et accessoirement l’occasion de s'emparer de leurs richesses. Une film historique avec beaucoup d’action, de sentiments, d'émotion, une réussite exemplaire. Le mérite principal en revient à l’actrice Carice Van Houten, juste exceptionnelle de bout en bout, juive qui voit sa famille massacrée et qui en résistance va s'introduire dans le QG nazi. Talentueuse, énergique, sublime de beauté et sensualité, en totale incarnation de son personnage , elle est la force de ce film tout juste indispensable.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juin 2016
    En 2000, Hollow man signe une sorte de fin de cycle pour Paul Verhoeven : après des années de provocations, il est obligé de signer des films commerciaux s’il veut continuer à Hollywood. Les projets auxquels il s’intéresse n’arrivant pas à se concrétiser à Hollywood (en particulier son fameux projet sur Jésus), il décide, en 2006, de retourner dans sa patrie natale, les Pays-Bas, pour réaliser son prochain film sur un sujet qui lui tient à cœur. En effet, l’enfance de Verhoeven fut marquée par la Seconde Guerre mondiale, l’Occupation de son pays par les nazis et la Libération.
    Il réalise donc un film qui, à son habitude joue sur l’ambiguité et le réalisme. Ainsi, il évite le piège des gentils résistants et des méchants nazis. On y trouve des nazis qui sont de véritables monstres comme Franken (à la fois violent, beauf et obsédé sexuel) et d’autres plus mesurés comme Müntze (chef de la Gestapo mais ne désirant pas faire couler de sang ou torturer inutilement). De plus, Verhoven a l’intelligence de raconter brièvement le passé de ce dernier qui a perdu sa famille dans un bombardement (ce qui en fait également une victime de la guerre et peut expliquer son implication dans l’armée nazie). De même, la Résistance est composée d’hommes bons mais également de traitres (la recherche d’un d’entre eux est d’ailleurs un élément clé de l’intrigue) et de personnes pouvant être également antisémites spoiler: (la femme disant qu’on ne peut pas faire confiance aux juifs)
    . De même, Verhoeven a le courage de montrer le repli communautaire que peuvent engendrer l’oppression spoiler: lors d’un débat où Rachel/Ellis souhaite lancer une opération pour sauver dix juifs mais qui engendrerait l’exécution de dix hollandais et où Gerben lui demande si un juif vaut-il plus qu’un bon hollandais (bon dans le sens honnête et non nazi, il va sans dire)
    .
    L’intelligence du cinéaste est aussi de montrer que les rapports humains peuvent être complexes en situant au centre de son intrigue la liaison entre Rachel/Ellis, juive résistante, et Müntze, haut officier nazi, liaison qui entrainera des situations amenant chacun à être considéré comme traitre à son propre camp.
    Le réalisateur se permet aussi de réfléchir à la limite entre le bien et le mal spoiler: dans la séquence où Theo, qui vient de tuer Van Gein, estime ne pas valoir mieux qu’un nazi car il a commis un meurtre, même si c’était pour la bonne cause, et dans celle où Rachel/Ellis voit son ami Tim être entrainer vers la torture sans pouvoir intervenir (sinon elle dévoilerait qui elle est réellement)
    .
    De même, Verhoeven a l’intelligence de montrer que la Libération ne s'est pas effectuée de manière aussi angélique que cela. Il évoque les femmes tondues et les actes de barbarie causées par le camp victorieux mais surtout le fait que ce ne sont pas obligatoirement les héros qui sont considérés pour héroïques à ce moment-là. spoiler: Ainsi, on peut voir le véritable traitre de l’histoire être acclamé par la population, le considérant comme un héros (duperie qui a eu lieu également sur Rachel/Ellis qui avait été sa maitresse sans soupçonner cela une seconde) alors que Rachel/Ellis, qui a toujours été fidèle à la Résistance, est considérée comme une traitresse.
    Le réalisateur montre également que les forces alliées ont parfois effectué un jeu trouble en utilisant certains officiers nazis pour parvenir à leurs fins spoiler: (le général Käutner dans ce film)
    . Enfin, il montre également que de nombreuses personnes ont surtout été opportunistes spoiler: comme Ronnie qui a été la maitresse de Franken pendant l’Occupation (estimant que de toute façon le hollandais n’est qu’un dialecte allemand) et qui devient celle d’un soldat canadien à la Libération
    .
    Enfin, il évoque également les conséquences de la guerre avec la création d’Israël spoiler: : le dernier plan du film faisant entendre des bruits de bombardements laisse penser que le personnage de Rachel/Ellis a quitté une période de guerre (la Seconde Guerre mondiale) pour en rejoindre une autre (l’affrontement Israël/Palestine) comme si, après le traumatisme de la première, elle ne pouvait plus jamais vivre dans un état de paix et qu’elle considérait psychologiquement la guerre comme une chose "normale"
    .
    Toutes ses thématiques servent un scénario passionnant et très intelligent signé par Verhoeven et Gerard Soeteman (le scénariste de tous ses films jusqu’à La Chair et le sang) et permettent au cinéaste de délaisser la science-fiction et les blockbusters pour revenir vers un cinéma plus proche de sujets historiques (qui constituent une de ses passions et qui avaient servi de base pour de certains de ses premiers films comme Katie Tippel, Le Choix du destin ou La Chair et le sang) et n’oubliant pas le réalisme spoiler: (Rachel se teignant les poils pubiens pour perfectionner sa transformation en Ellis)
    tout en conservant l’efficacité typique au cinéma hollywoodien (le rythme de montage rappelle plus le cinéma américain que le cinéma européen). Il est d’ailleurs important de noter que Verhoeven n’utilise pas la violence et la sexualité de manière aussi poussée qu’auparavant non pas par censure mais uniquement car le sujet, très fort, ne le nécessite pas.
    Avec Black book, le cinéaste néerlandais offre donc un retour brillant en Europe et signe un film palpitant, passionnant et intelligent qui constitue à la fois un de ses meilleurs films et une des meilleures œuvres sur la Résistance.
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    50 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2016
    Pour son retour en Europe ,le realisateur de Robocop nous conte une histoire de resistance un peu longuette (surtout dans sa derniere 1/2 heure) mais qui beneficie d'un homogene casting bien dirigé ainsi que de moyens financiers consequents afin de rendre cette reconstitution credible.Comme d'habitude chez Verhoven ,les scenes violentes et denudés sont legion mais il faut aussi reconnaitre qu'elles sont ici justifiés vu le contexte.En plus d'une fin a rallonge ou les retournements de situations comme de vestes s'enchainent ,on pourrait egalement reprocher au cineaste un certain exces dans le traitement de personnages ultra caricaturaux dont les relations tiennent souvent du manicheisme pur sans parler de l'histoire d'amour entre le SS et la juive peu voir pas credible !!.La sublime Van Houten (un faux air de Laura Smet) en courageuse "Mata Hari" est la prometteuse revelation d'un excellent casting 100 % Hollandais ,le doublage reste etrange avec un melange de differentes langues.
    Stephenballade
    Stephenballade

    405 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2015
    Alors que la Seconde Guerre Mondiale a été largement couverte par le 7ème art, le réalisateur Paul Verhoeven nous emmène contre toute attente dans sa Hollande natale pour nous faire connaître des faits réels relatifs à cette guerre. L’affiche qui a été faite est très parlante et très accrocheuse. Je m’explique. Parlons d’abord de son esthétique, immense : on la retrouve tout le long du film, tant dans sa mise en scène, que dans sa réalisation, sans oublier l’éclairage, les costumes, les décors, et le maquillage. Parlons maintenant du casting : nous voyons sur cette affiche en 1er plan Carice Van Houten, et le fait est qu’elle porte le film sur les épaules. Elle campe avec brio cette femme juive au caractère bien trempé, qui ne reculera devant aucun sacrifice et n’omettra aucun détail pour la bonne et simple raison qu’elle n’a rien à perdre. Nous apercevons en second plan sur l’affiche Sebastian Koch, qui interprète avec beaucoup de charisme Ludwig Müntze, officier de la Gestapo, que nous allons malgré nous, et cela est très fort tellement ça paraît incroyable, prendre en sympathie. Nous apercevons également Thom Hoffman, dans la peau de Hans Akkermans, le plus féru des résistants. Nous avons là nos trois personnages principaux. Et puis le train, très bien filmé, est l’élément incontournable des films du genre. Quant au titre, il sonne bien je dois dire et ne dévoile pas le film, car le fameux carnet noir ne fait son apparition qu’en fin de film et pourtant il se révèle d’une importance capitale. Mais il serait injuste de résumer ma critique à la seule affiche. Waldemar Kobus a le rôle de Günther Franken, et ce n’est pas le moindre, car il réussit à nous inquiéter de la même façon que la Gestapo a pu le faire en son temps. Quoi de plus normal puisque ce personnage en faisait partie. Le réalisateur Paul Verhoeven, loin de ses films de science-fiction qu’il avait pris l’habitude de nous servir, réussit à nous servir un film bien rythmé, sans réels temps morts. Il faut dire qu’il a participé à l’écriture du scénario. Quant à l’intrigue, il faut aussi penser au bon travail des scénaristes Gerard Soeteman et Paul Verhoeven, car ils ont su implanter un véritable thriller d’espionnage dans un contexte de guerre au parfum de drame social dû à son aspect d’épuration ethnique, tout en sachant brouiller les pistes quant à l’identité du personnage qui tire les ficelles. Je vous le dis, difficile de deviner de qui il s’agit, ayant été moi-même surpris. De ce scénario bien ficelé, il en ressort une réelle densité, faisant passer les 140 minutes sans souci, sous un angle de vue rarement exploité, celui de l’occupation du pays batave par les allemands. Historiquement instructif, "Black book" est un incontournable porté par une Carive Van Houten hors normes.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    46 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2015
    Faire un film sur la Seconde Guerre Mondiale c'est difficile, surtout si on se concentre sur la communauté juive. On peut tomber dans le larmoyant facile, et il n'y a guère que Spielberg qui arrive à faire un film correct avec du sentimentalisme. Mais Paul Verhoeven prend à contre-pied tout ce qui se fait habituellement et fait de Black Book une œuvre forte aux enjeux complexes. Rachel est une jeune femme juive qui a vu sa famille se faire massacrer par les nazis. Suite à cet événement tragique, elle s'engage dans la Résistance et infiltre la Gestapo. Déterminée, elle n'hésite pas à devenir la maîtresse d'un SS pour arriver à ses fins. Ce dangereux jeu de séduction est convainquant, et la présence de Carice van Houten ne fait que peaufiner l'ensemble. Le jeu des couleurs de son visage (son teint pâle, ses yeux bleus, ses cheveux blonds et ses lèvres pourpres) souligne son charme et son talent d'actrice. Rien d'étonnant à ce que l'officier allemand soit sous le charme aussi rapidement. La violence psychologique subie quotidiennement par la résistante n'est pas occultée, tout est montré sans pudeur, le spectateur est forcé de vivre avec elle tous les moments durs (lorsqu'elle entend les cris des torturés sans pouvoir agir, par exemple). Pourtant, et c'est là la plus grande force du film, l'ensemble n'est jamais manichéen. Les résistants ne sont pas traités comme des héros, certains étaient même antisémites. Les nazis ne sont pas une menace sans visage, il y a des hommes derrière. Et tout le monde n'est pas redevenu gentil à la Libération, loin de là. Cette vision montre bien que tout le monde s'est pris la guerre de plein fouet et que chacun a du se débrouiller comme il a pu. L'intrigue en elle même est bien menée et arrive à maintenir un niveau constant d'intérêt pendant les 2h30 et les multiples changements de situation. Concernant l'aspect sonore, je reprends les mots d'un certain oh-captain-my-captain, qui parlait d'une "musique romanesque omniprésente (mais presque imperceptible)", ce que je trouve tout à fait juste. La réalisation épurée de Black Book n'empêche pas l'expression de son message percutant. La dernière œuvre de Verhoeven se hisse sans peine parmi les meilleurs films sur la Seconde Guerre Mondiale tout en proposant le point de vue d'un pays relativement peu vu.
    Julien B.
    Julien B.

    5 abonnés 257 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    Très bon film, très bien interprété. Un devoir d'histoire pour Verhooven, de plus dans son pays natal. Un joli jeu de piste, un drame historique et la preuve que jamais personne n'est tout blanc ou tout noir dans une guerre... Reste que le film fait parfois téléfilm dans son image, mais on lui pardonne. Surtout à Carice Van Houten...
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    63 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2015
    Paul Verhoeven n'a plus grand chose à prouver vu la qualité de sa filmographie.Même si le scénario tire un peu des ficelles, les retournements de situation sont vraiment au rendez-vous! Le film dure 2h25 et il nous tient en haleine pendant cette durée, sans aucun temps mort! Les acteurs sont irréprochables. La mise en scène n'est pas très originale mais la réalisation est très bien soignée!
    maximemaxf
    maximemaxf

    355 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juillet 2015
    Black Book, en plus d’être le cinquième film de Paul Verhoeven que je visionne, a le mérite d’être un film hollandais et donc plus indépendant qui traite de la seconde guerre mondiale avec une vision bien différente de beaucoup de film de guerre qui sont sortis dernièrement.

    Les films sur la seconde guerre mondiale autour d’un ou plusieurs juifs ne sont pas ce qui manque, que ça soit Le Pianiste de Roman Polanski ou La Liste de Schindler de Spielberg et ces deux films là on la qualité de n’avoir aucun aspect patriotique que ça soit forcé ou pas. De plus, le cinéma de Verhoeven est tout sauf inintéressant.

    Jusqu’à présent, j’ai débuté avec l’excellent Robocop, les très bon Total Recall et La chair et le sang, et enfin Straship Troopers. Déjà, une chose à apprécier chez ce gars, c’est qu’il a des couilles pour filmer en face et sans honte ce qui choque et marque car, deuxièmement, les principales thématiques de Paul Verhoeven sont justement l’être humain et sa manière de casser une image fondé tel que le patriotisme ou le manichéisme de ses personnages.

    Et dans le cas de Black Book, qui a connu un franc succès (mérité) à sa sortie, notre cher ami s’attaque ici à la seconde guerre mondiale sur le territoire néerlandais (normal, étant un hollandais marqué par ces évènements) en s’inspirant justement de fait réel renforçant pleinement son attitude provocateur et destructeur d’idée préconçues qui s’applique ici à merveille. Si le genre du film de guerre était plus souvent ainsi de nos jours, on en apprendrait des vertes et des pas mûres mais l’apprentissage, ce n’est jamais un mal.

    On suit ici Rachel Stein, joué par Carina Van Houten dont le nom m’était presque inconnu avant le film, une juive de la Haye en Hollande survivante du massacre du Delta de Bieboch. Et l’héroïne se montre rapidement très convaincante déjà parce que l’actrice est très expressive et très investie, surtout dans les scènes plus extrêmes et dérangeante spoiler: comme lorsqu’elle se peint le pubis pour passer pour une blonde ou lors de la scène ou elle est martyrisé avec les autres collaborateurs de l’Allemagne nazi,
    et son personnage est des plus intéressant. Certains pensent que l’histoire abuse probablement les moments par lesquelles elles passent. Et alors ? D’abord ça n’en fait pas un film mauvais ou inutile, et ensuite si, il y a des personnes durant la seconde guerre mondiale que ça soit en Hollande ou ailleurs qui ont été victime d’autant de sévices pour avoir collaborer pour leur survie spoiler: à tel point d’être traité aussi inhumainement que ce qu’on voit ici, jusqu’à se faire lyncher en se faisant abreuver d’une pluie de caca sur la gueule (quand on sait que Verhoeven lui-même a été pataugé dans cette grosse pâté d’excrément pour soutenir l’actrice lors de la scène en question… non en fait je sais pas comment en parler sans être dans le mauvais goût et la vulgarité, on va dire qu’il inspire de la sympathie okay ?).
    Mais ce qui est bien avec Rachel, c’est que si elle est un personnage auquel on peut s’identifier, on n’oublie pas de jouer sur une certaine ambigüité, spoiler: comme pour ses relations avec Hans ou le capitaine allemand Ludwig Müntze.


    Parlons-en d’ailleurs de Müntze puisqu’il était joué ici par Sebastian Koch, à qui j’ai trouvé pas mal de charisme dans son jeu ici (et que l’on retrouvera dans Le Pont des espions cette année en 2015). L’ayant vu parler dans sa propre langue, je peux sans mal affirmer qu’il est impeccable du bout en bout, sans jamais en faire trop, il peut aussi se vanter d’être aidé par son personnage de capitaine allemand galant spoiler: et plus humain qu’on ne le croirait, allant même jusqu’à être veuf ayant perdu sa famille durant la guerre tout comme Rachel, ce qui n’est pas de trop pour rendre leur relation manipulation/romance plus intéressante, on en viendra même à se demander si Rachel se lie avec lui juste par devoir envers les résistants ou par sentiments sachant qu’elle se fera démasquer mais sera quand même couverte par le capitaine allemand (vous voyez, tout les soldats allemands n’étaient pas de connards durant cette période) et que tout deux ont perdu des êtres chers pendant cette guerre.
    On prend le temps de l’introduire et de le connaître, d’avoir nos premières impression, sans que ça ne soit précipité. Donc on a déjà deux personnages tout deux bien écrit et bien porté par leurs comédiens, mais on n’en est qu’au début puisque le reste du casting est loin de faire un mauvais travail également.

    A commencer par Thom Hoffman tout juste excellent en résistant hollandais diabétique spoiler: loin d’être ce qu’on imagine, quelqu’un envers qui on se fait une idée bienveillante au premier abord malgré ses manies de coureur de minou avec Rachel, et dont on imagine probablement une liaison entre eux avant de découvrir que ce résistant n’est rien de plus qu’un immonde enfoiré.


    En revanche je n’ai pas tant de choses à dire sur Günther Franken, Waldemar Kobus jouait très bien mais son personnage était l’un des rares à être peu original au final, mais vu que ce genre de gros enfoiré existait surement à l’époque on peut laisser passer. Par contre, le cas du notaire Smaal est bien plus intrigant, l’acteur en lui-même est très convaincant et remplit bien son rôle spoiler: mais je me limiterais juste à répéter une de ses phrases et vous comprendrez peut être : « Faire confiance, c’est déconseillé ces temps-ci ».
    Halina Reijn était également très à fond, dans un rôle plus secondaire mais qui fait plaisir tant sa gaieté donnent envie de sourire, ce qui n’est pas un mal quand on voit dans quel monde on vivait à ce moment là. Derek de Lint était tout aussi bon, de même pour un Peter Blok très appliqué spoiler: qui rentre lui aussi dans la catégorie des personnages plus imposteurs qu’autre chose et qui casse également l’image des résistants de manière tout aussi salaud.


    Bref, en plus d’avoir des interprètes au pire très bon, au mieux talentueux comme Van Houten et Koch, Paul Verhoeven montre qu’il sait tenir un casting.

    A la musique, on notera la présence d’une parfaite étrangère en la personne de Anne Dudley, n’ayant pas encore vu The Full Monty je ne sais pas trop ce que vaut son travail pour sa composition à Oscar, en revanche son travail pour American History X était réussi. Il en est de même ici, même si je ne retiens pas une musique ou un morceau en particulier mais n’ayant au aucun problème pendant le visionnage, j’ai trouvé qu’elle accompagnait très bien le ton réaliste et anti-conventionnel que Verhoeven prend avec sa vision de la seconde guerre mondiale. Mais je retiens surtout les séquences chantées par Van Houten, personnellement bien sur les goûts musicaux sont propre à chacun.

    Et qu’est-ce que ça donne pour la mise en scène et en image de Verhoeven ? Et bien pour le coup, ça m’a vraiment fait T-I-L-T ! A part dans Robocop, sa mise en scène ne m’avait jamais entièrement convaincu sauf pour ce qui est de filmer de manière explicite la nudité et les scènes ultra-violentes qui ressortent car même si il n’y allait pas par 4 chemins, Verhoeven gérait la mise en image et les plans mais la caméra n’était jamais très vive. Heureusement ici c’est l’inverse, les scènes crues et explicitement perturbante sont filmées sans retenue ou sans aucune honte comme à son habitude, spoiler: le gros plan sur madame Van Houten en train de peindre ses poils n’aurait pas été placé sinon et les plans nues des corps ne sont pas cachées non plus, quand il faut montrer que des femmes ont eu des liaisons avec des officiers allemands le réalisateur y va franchement du début à la fin.


    Mais en plus Verhoeven arrive à rendre les scènes d’actions plus dynamique et prenantes grâce au montage spoiler: lors des scènes de fusillade par exemple, le massacre des juifs sur le bateau ou le guet-apens au pénitencier allemand tendu aux résistants sont les meilleurs exemples que j’ai en tête.
    De plus, les plans et les cadres sont très précis, quelques mouvements de caméra sont même calculé passant d’un objectif à un autre en très peu de temps et les scènes plus ambigüe et ou la duplicité des personnages apparaît sont aussi très étonnamment réussi car s’alliant bien avec les thématiques du metteur en scène.

    Je vais en parler un peu plus en développant la dernière partie de ma critique : l’histoire et les thèmes qui sont chers à Paul Verhoeven, à savoir l’être humain et sa complexité, la satire des idéaux et des clichés sur notre société (ici ceux sur la seconde guerre mondiale et, d’une certaine manière, la nôtre) en plus d’un certain parti pris pour les juifs.

    Pour commencer quelque part, je trouve cela intéressant de voir comment évoluait la situation de la seconde guerre mondiale dans les pays occupé qui ne sont pas toujours mis à l’honneur comme la Hollande dans le cas présent, le seul autre film que j’ai pu voir et qui ait fait la même chose c’est Le Pianiste de Roman Polanski donc ce style de film de guerre plus indépendant et plus centré sur un pays en particulier est bienvenu.

    Si vous avez vu quelques films de guerre sur la seconde guerre mondiale, peut être que vous êtes du genre à retenir certains clichés habituels et propre à la plupart des films du genre comme l’aspect très manichéen entre les méchants allemands et les résistants, les soldats du débarquement qu’ils soient anglais ou américains, etc, etc. Et bien, autant le dire de suite, tous ces clichés sont pour la plupart très nettement démonté les uns après les autres par ce film, et ce par les actes des personnages et l’ambigüité qu’apporte le metteur en scène dans leurs réactions et leurs actions : spoiler: Ludwig Müntze, officier allemand, se révèle avant tout veuf et ancien père de famille ayant perdu ses enfants et même en sachant que Rachel est une résistante juive, il ne l’arrête pas pour autant et en vient même à vraiment devenir son amant. Hans, résistant, tire profit de cette cause pour s’enrichir sur le dos d’un officier allemand prouvant son hypocrisie quand à sa cause de patriote pour sa patrie. Rachel/Ellis, dans un premier temps victime, devient malgré son statut de juive à la fois résistante mais aussi collabo en raison de ses sentiments pour Müntze jusqu’à redevenir une victime du côté des autres collaborateurs de la seconde guerre mondiale, ou encore le notaire Smaal qui passe pour un bon conseiller et un ami proche du père de Rachel mais qui se révèle être tout aussi dégueulasse que Günther ou Van Gein, lui et Gein étant des traîtres et s’enrichissant avec l’argent des juifs exterminés par les troupes de Günther.


    Et Verhoeven joue avec cette ambigüité tout le long, on ne saura jamais vraiment si un personnage est ce qu’il est ou pas. On prend le temps de te faire connaître le personnage un premier temps et hop, on te colle une belle baffe qui remet tes idées en désordre. Et histoire d’en remettre une couche, spoiler: à tel point d’être traité aussi inhumainement que ce qu’on voit ici, jusqu’à se faire lyncher en se faisant abreuver d’une pluie de caca sur la gueule (quand on sait que Verhoeven lui-même a été pataugé dans cette grosse pâté d’excrément pour soutenir l’actrice lors de la scène en question… non en fait je sais pas comment en parler sans être dans le mauvais goût et la vulgarité, on va dire qu’il inspire de la sympathie okay ?). 0


    Soyons honnête, si j’étais un survivant juif et que ma famille avait perdu la vie à cause du régime fasciste d’Hitler, moi aussi je voudrais que les collaborateurs et les allemands souffrent à mort comme beaucoup d’autres personnes. Mais ça reviendrait à s’abaisser à leur niveau et à devenir presque aussi vicieux, spoiler: à tel point d’être traité aussi inhumainement que ce qu’on voit ici, jusqu’à se faire lyncher en se faisant abreuver d’une pluie de caca sur la gueule (quand on sait que Verhoeven lui-même a été pataugé dans cette grosse pâté d’excrément pour soutenir l’actrice lors de la scène en question… non en fait je sais pas comment en parler sans être dans le mauvais goût et la vulgarité, on va dire qu’il inspire de la sympathie okay ?). 1


    Mais en plus de cela, le parti pris pour les juifs et l’expérience qui a été fait de leur emprisonnement dans les camps est relaté à travers spoiler: à tel point d’être traité aussi inhumainement que ce qu’on voit ici, jusqu’à se faire lyncher en se faisant abreuver d’une pluie de caca sur la gueule (quand on sait que Verhoeven lui-même a été pataugé dans cette grosse pâté d’excrément pour soutenir l’actrice lors de la scène en question… non en fait je sais pas comment en parler sans être dans le mauvais goût et la vulgarité, on va dire qu’il inspire de la sympathie okay ?). 2


    Donc, oui, je retiens énormément de choses fascinant de ce Verhoeven, déjà parce qu’il est celui ou je trouve, personnellement, qu’il arrive le plus à mettre son emprunte artistique et personnel, mais aussi parce que des films qui remettent en cause les visions qu’on a sur la seconde guerre mondiale en faisant absence de tout manichéisme, on devrait en avoir plus souvent. Une excellente œuvre qui tient la route sur énormément de points : acteurs, personnages, réalisation, histoire et point de vue du metteur en scène font la force de Black Book que je vous invite à voir si vous voulez découvrir la filmographie de Paul Verhoeven, si ce n’est pas encore fait.
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