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adicte
58 abonnés
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4,0
Publiée le 26 octobre 2011
Pas très subtile, un poil grossier dans la forme mais tellement captivant. Il nous épargne la mièvrerie et l'overdose de sentimentalisme pour nous en mettre plein la vue pendant près de 2h30. Un scénario soigné et perfectionniste servi par une mise en scène impeccable. Et voilà: le film historique qui tue, sans s'encombrer de tournures chiantes et de morale débile.
Très bon film d'aventure et sans doute une bonne reconstitution de la période. Le fonctionnement et les risques pris apr la Résistance sont bien représentés. Quant à l'interprétation, elle est parfaite, notamment la jolie héroïne qui vogue de galère en galère, de trahision en trahison, et ce même après la fin du film! Moins plausible par contre semble être la reconversion d'un officier SS en amant maudit, mais cela sert parfaitement la trame d'un très bon scénario. A voir absolument!
A plus d’un titre, ‘Black book’ est une authentique curiosité: son réalisateur, Paul Verhoeven, qui en avait alors soupé des contraintes liées au fait de travailler à Hollywood, signait avec lui son premier film européen depuis 22 ans, en tournant dans sa propre langue ce qui reste encore actuellement le plus gros budget et le plus gros succès de l’histoire du cinéma néerlandais. C’est bien l’ampleur des moyens déployés et le fait que les protagonistes aient été “construits” à partir de plusieurs figures historiques réelles qui permet à un scénario à l’ancrage local d’accéder à une certaine universalité :’Black book’ se concentre en effet sur la période de l’occupation des Pays-Bas par le Reich et la manière dont une jeune femme juive, dont la famille a été massacrée, va aider la résistance en infiltrant le quartier général allemand. Il y avait déjà de quoi faire là, si pas un chef d’oeuvre, en tout cas un film de guerre patrimonial intéressant…mais c’était sans compter la capacité (et la volonté) de Verhoeven de marquer les esprits, en transcendant un sujet dramatique qui aurait été traité avec retenue par d’autres, par un refus de toute forme d’atténuation des propos et des actes qui se déroulent à l’écran. Que ce soit dans le sexe ou dans la violence, le cinéaste reste fidèle à ses habitudes et ne fait preuve d’aucune fausse pudeur : bien souvent, c’est une approche crûe et frontale qui est privilégiée mais après tout, c’est la guerre et les gens meurent sous les balles et sous la torture sans se demander si leurs cris ne vont pas rompre une certaine bienséance. L’autre obsession de Paul Verhoeven a toujours été d’exposer les vérités les plus inconfortables qui soient sur la nature humaine, celles qui tombent sous le sens tant elles sont finalement évidentes mais qu’il est toujours délicat (et probablement impossible aujourd’hui) d’exprimer à l’écran et à ce titre, ‘Black book’ lui offre un terrain de jeu phénoménal. Oui, on peut être une victime et ne pas moins succomber aux sentiments inspirés par un homme qui porte l’uniforme de l’oppresseur. Oui, beaucoup de ceux qui ont été victimes des nazis se conduiraient exactement comme eux si on leur en donnait l’occasion. Oui, dans le chaos de la guerre, certaines ordures ont été célébrées comme des héros, et les ennemis fascistes de la veille sont devenus les alliés anti-communistes du lendemain. Oui, on pouvait combattre les Allemands au nom des valeurs de liberté et d’humanité et afficher les mêmes préjugés qu’eux à l’égard des Juifs. Ce refus permanent d’adoucir le ton, ce pessimisme désabusé et cette méfiance envers les éléments que l’histoire officielle met à l’honneur, couplés à ses évidentes qualités formelles et narratives, permettent à ‘Black book’ de s’imposer comme un des drames de guerre les plus puissants des vingt dernières années.
Ce film est très beau, très bien mis en oeuvre avec des acteurs tout aussi talentueux! Un très grand film sur la Résistance, le rôle des Juifs qui mérite amplement ses récompenses!
Paul Verhoeven de retour aux sources dans ses Pays-Bas natal après avoir fait de nombreux films aux USA. Il signe ici un film ambigu et passionnant sur son pays plongé dans le chaos de l’occupation allemande durant la 2nde Guerre Mondiale. Carice Van Houten interprète avec brio une survivante juive engagée activement au sein même de la résistance néerlandaise et qui doit y prouver vers la fin du conflit sa réelle participation aux vues de son infiltration chez l’occupant
Que de virtuosité et de savoir faire dans ce film fleuve sur la résistance en temps de guerre ! Paul Verhoeven, toujours habité par une vérité crue et une sensualité reptilienne, nous dresse un magnifique tableau de la Hollande à travers une néophyte Carice Van Houten, petite bouille juive persécuté par les SS et le destin où les rebondissements ne cessent de transformer sa petite vie bourgeoise. Un régal de film d'espionnage et d'aventures.
La vigueur de la mise en scène, l'intensité de l'interprétation, la pertinence des thèmes évoqués ne peuvent que recueillir l'adhésion des spectateurs. Je reste tout de même un peu déçu par la fin du film : difficile de croire à la subite transformation du gentil docteur en monstre diabolique.
“Black Book“ marque le retour en 2006 du réalisateur P.Verhoeven dans ses terres natales hollandaises, pour un cinéma vérité et sans paillettes, loin des strass hollywoodiens mais toujours avec de jolis moyens et un savoir-faire indéniable. Le sujet de “Black Book“ méritait une approche réaliste, c’est également par le biais d’un thriller non dénué de romance que le réalisateur aguerri et plus sage qu’à l’accoutumé délivre un film au propos et aux images fortes. Loin du classicisme du film historique, le scénario est mis en valeur par une réalisation musclée, son histoire est truffée de rebondissements, et étonnante par l’ambivalence des points de vue, des personnages et des circonstances historiques méconnues (la Libération, l’Armistice et leurs conséquences moins conventionnelles et héroïques). On sent une volonté de mettre en scène un récit riche en évènements et tout en nuance, comme on pourra reprocher à P.Verhoeven de vouloir trop en montrer, rendant le film trop condensé et un peu fatiguant non par l’ennui qui ne pointera jamais le bout de son nez, mais par le lourd enchaînement de scènes fortes sans véritable répit, temps mort et réelle émotion. C’est un beau film un peu pressé malgré ses 2h20, dont on retiendra surtout le ton et le propos ainsi que la formidable incarnation de C.Van Houten et la force de son personnage.
Il n’y a pas à dire, Verhoeven ça reste Verhoeven. Même quand il se cadre et s’assagit, on sent ce ton iconoclaste, cette envie de casser les tabous et de rentrer dans le tas. Or, pour moi, ça c’est l’élement qui fait la différence. J’avoue en avoir ma claque des films historiques justement parce qu’ils sont trop souvent traités avec rigidité et solennité. Avec Paul, tout prend tout de suite une toute autre tournure et franchement ça fait du bien. Dommage qu’on ne s’en inspire pas davantage...
Verhoeven signe un thriller historique efficace, sublimé par les corps, les formes, le langage et une photographie appliquée. Le cinéaste met en place de nombreux jeux de dupes, multitudes de trahisons à l'origines de rebondissements réguliers, pour autant, le scénario, plutôt classique, ne permet pas à Black Book de réellement se démarquer des autres productions du genre.
Verhoeven reste Verhoeven, à savoir un adepte de la violence directe et crue mâtinée de cynisme et de sensualité. Il trouve ici un sujet en or pour s'exprimer sur le terrain du drame historique, avec ce récit des heures sombres de la Hollande pendant la guerre et des réseaux de résistance qui s'y sont développés comme chez nous. Sujet maîtrisé et histoire complexe et retorse, photographie superbe et des acteurs à leur affaire font de Black Book une impeccable réussite, âpre et brutale et en même temps teintée d'une certaine désillusion. Si la longueur pouvait rebuter au départ, on ne lâche pas l'affaire, et le film tient le spectateur en haleine jusqu'au bout, entre les explosions de violence coutumières du réalisateur hollandais et les nombreux rebondissements. Une très belle reconstitution, très bien dirigée.
Après une période en demi-teinte aux Etats-Unis, Paul Verhoeven revient sur le devant de la scène avec ce magnifique film se déroulant pendant la seconde Guerre Mondiale, en forme de thriller, rappelant à bien des égards l'incontournable "Basic instinct", la magnifique Caprice Van Houten remplaçant Sharon Stone dans un rôle subtil et rejetant tout manichéisme. Car là est bien la force de "Black book", son actrice principale joue une juive torturé qui cherchera la vérité sur le massacre de sa famille dans un scénario qui enchaîne les rebondissements où personne n'est épargné. Au finale, ce film, retour au pays pour son réalisateur, est d'un pessimisme total, mise à l'abyme de l'humanité, à l'image de sa fin où l'on se mets à penser que rien ne s'arrêtera, la violence prendra toujours le dessus sur l'amour et la paix. Un grand film, un des meilleurs films européens de ses dernières années.
Là nous sommes dans l’histoire pure, celle d’un bon raconteur doublé d’un bon metteur en scène, quand il maîtrise ses penchants et autres fantasmes.
Nous sommes en 44 aux Pays-Bas, une belle et jeune chanteuse Rachel Stein se terre où elle peut car elle est juive. Elle échappe à une fusillade guet-apens, dès lors elle rejoint la résistance et son parcours n’en sera que plus douloureux et semé de bien d’émotions contradictoires, parfois.
Carice Van Houten donne chair et corps -et quel corps !- au personnage de Rachel. Un rôle qui sous la férule de Verhoeven demande du corps car son personnage en joue et l’actrice y est remarquable. L’aisance de la nudité au cinéma n’est pas chose facile, Carice Van Houten y ajoute une belle interprétation.
On a plaisir aussi à retrouver le bon Sebastian Koch, qu’on a pu découvrir dans le magnifique La Vie des autres, sa présence à l’écran confirme son charisme.
Le scénario (Gerard Soeteman avec Verhoeven) est très bien écrit, très bien mené, bien rythmé; on ne lâche jamais l’histoire tant les aventures des protagonistes nous touchent, nous émeuvent.
La petite histoire dans la grande marche toujours au cinéma quand le cinéaste n’est pas prétentieux.
Verhoeven signe là un très bon film -de 2h25′ tout de même- où tout semble maîtrisé : mise scène, mise en images, direction d’acteurs -joli méchant aussi sous les traits de Waldemar Kobus (Franken)- touchant second rôle (Ronnie) avec l’actrice Halina Reijn, un bien beau film que l’on peut voir et revoir.
Comme toujours chez Verhoeven, sonnent les violons balourds à la moindre ambiguïté, et encore… Sa vision de la Résistance est pompière, boursouflée mais surtout béotienne, et bien évidemment il ne rate aucune fesse, ni sein…
Un récit classique de la résistance mais avec en personnage centrale une femme qui n'était pas prêt pour cela. En plus de la relation très intime et personnel avec cet allemand, elle incarne parfaitement le changement de l'inocence au combat contre une idéologie nazie. Un film poignant remplit de reboudissement imprévisible pour une aventure humaine très émouvante.