Derniers Avis : Primer - Page 5

Deux gus, une caméra, un sabir abscons se voulant scientifique, et on voudrait nous faire croire qu'on est en présence du nouveau 2001 ? Mais, nom de bougre, de qui se moque-t-on ? Pendant une bonne vingtaine de minutes, des costume-cravates parlent entre eux de la machine extraordinaire qu'ils sont en train de construire. L'auteur prend bien soin de laisser le spectateur sur le carreau en le noyant d'informations inexploitables, ce qui fait que les personnages à l'écran nous paraissent bien intelligents et qu'on se casse tellement la tête à essayer de comprendre qu'on ne s'attarde pas trop sur la pauvreté visuelle du film. Jusque-là, pourquoi pas. Le problème, c'est que ça ne s'arrange pas : on comprend vaguement au bout d'un moment ce que les gars ont créé, ce qui nous amène sur un des thèmes de prédilection de la science-fiction. Ah, et maintenant, voyons voir ce que le petit génie derrière la caméra en fait : ben rien, les deux héros vont jacasser chez un garde-meuble, puis déblatérer dans une chambre d'hôtel, puis radotter dans un terrain vague. En guise de rebondissement, ils vont perrorer dans une cuisine. Pour être tout-à-fait honnête, le scénario permet quand même à deux ou trois reprises de constater une progression dans l'intrigue, à propos de laquelle les réflexions scientifico-métaphysiques de nos voyageurs de l'impossible semblent être à l'origine de l'intérêt suscité chez une partie du public. Les autres n'y verront qu'une oeuvre pompeuse, laide et constipée, dont la courte durée laisse interdit tant on s'est ennuyé. Alors le réalisateur a au moins le mérite de démontrer qu'à l'heure où les coûts moyens d'une production américaine se comptent en dizaine de millions de dollars, il est encore possible de sortir un film pour des queues de cerises, après, c'est pas parce qu'on cultive le système D et qu'on a des idées qu'on accouche forcément de quelque chose de bien. Surtout quand on prend les gens pour des jambons.

QUEL DOMMAGE ! UNE BONNE IDEE PUIS... RIEN ! RIEN DE COMPREHENSIBLE NI AGREABLE A VOIR NI ENTRAINANT AU POINT DE SOUHAITER VOIR LA FIN... POUR RESUMER UN ENNUI TOTAL ET JE PESE MES MOTS (MIEUX VAUT REGARDER PI LE FILM D ARONOFSKY C EST PAS UNE BLAGUE)

J'ai trouvé que ce film était vraiment difficile à comprendre, je n'ai d'ailleurs pas encore tout compris. Il faut le voir plusieurs fois pour saisir toute l'histoire. Pour ma part, je ne m'y risquerai pas une seconde fois, un peu trop soporifique à mon goût.

"Primer" a ses avantages,et ses défauts.Premièrement,il est le plus bel exemple que -l'on peutfaire beaucoup avec très peu-(de l'anti-commercial,en quelque sorte).Ce qui lui permet une grande liberté artistique,dont il profite à merveille,préférant une mise en scène structurée et large qu'à des effets spéciaux tape-à l'oeil.Car d'effets spéciaux,il n'y en à qu'un (avec des confettis,ce qui est un effet minimal!).Deuxièmement,tout cela est fascinant:l'histoire de base est tout de même très tordue au vu du peu de moyens,mais la troupe d'acteurs est si convaincante et les plans si beaux,la musique si parfaite et le travail sur les couleurs si splendide,qu'on passera l'évidente économie d'action,pour ne se souvenir que de ça.Et puis même,on ne s'ennuie pas une seconde,grâce à un rythme alerte qui fonctionne pendant tout le film.Toute l'envie de faire du cinéma est tellement présente dans "Primer" qu'elle devient touchante,et montre que l'argent n'est finalement rien dans un film,tant qu'il est porté par l'ambition.On sent aussi une complicité énorme entre toute l'équipe,même ceux qui ne sont pas devant la caméra,et cela renforce évidemment l'aspect jusque là déjà éminemment sympathique,un esprit de groupe et de solidarité,de travail évident (du côté technique autant que du côté des comédiens).Ici,la psychologie des personnages importe peu (ce qui est d'ailleurs dommage,au fond),on ne sait rien d'eux,ni leur âge ni d'ou ils viennent,leur passé ou quoique ce soit,on ne retient que leur incroyable engagement dans leur projet.Mais il serait bien gentil de dire que "Primer" est un modèle de cohérence.En fait,si on ne comprend strictement rien (ou presque) au film,au contraire de David Lynch pour ne citer que lui,on ne peut pas en tirer d'infinis systèmes de lecture.Il n'y en à qu'un,et autant dire qu'il faut bien s'accrocher pour tout suivre.Cet aspect volontairement flou et qui brouille les données acquises du spectateur devient vite énervant,voire carrément fatiguant.Toute

spoiler: ......................................................................................................................................................

Ce film se résume en une chose: du ciné-blabla pseudo-néo-fantastique, minimaliste, très rapide et prise tête. Dès le départ, une logorrhée scientifique entre jeunes chercheurs vous envahit; à moins de provoquer une céphalée, elle suscite ardemment vos neurones (QI supérieur à 120 exigé ;) au point de suivre de justesse l'évolution de la situation et de décrocher sur le pourquoi du comment. Aucune place pour l'humour, les sentiments ou l'érotisme: tout n'est que discussions à bâtons rompus d'ordre technique, échanges froids, considérations prosaïques, obsession pour des questions soi-disant scientifiques et de réussite financière future (sans éthique, ni grande précaution d'ailleurs). Ces recherches actives mono-orientées, tâtonnements, doutes, questionnements, finissent par tourner à vide. Aucune tension dramatique ne vient non plus affleurer, malgré une potentialité. Ce n'est même pas drôle et j'ai lutté un moment pour ne pas piquer un somme. On y traduit "fags" par connards, appréciez le niveau de crétinerie homophobe d'"Aaron", joué par le réalisateur. Face aux deux protagonistes versés, noyés dans leur expérience-fantasme de détemporalisation (qui va se dérouler dans des boîtes accumulées dans un garage), censée leur apporte fortune, je me suis senti à distance. Certes, la cohérence visuelle est recherchée: niveau photo, on a un grain du style jaune(le poil de D.Sullivan),sépia, bleuâtre-gris, des jeux d'occultation (métaphore des boîtes), une ambiance contrastée nuit/jour. La mise en scène opte pour minimalisme âpre, une vélocité sans éclat, la répétition hypnotique, les décors dépouillés. Cette cohérence picturale ne suffit pas à sauver cet OVNI, dont le seul mérite est de nous proposer de plonger dans l'esprit calculateur, cérébralement échauffé mais émotionnellement glacial, de ses personnages. Une façon de se protéger de la réalité - ça va un moment. Reste mon impression d'avoir eu à faire à une fumisterie, à un jeune essai (Shane Carruth) inabouti - raté.

Primé au festival de Sundance en 2004 et réalisé avec 7 000$ par Shane Carruth (qui joue aussi un des 2 premiers rôles), ce film de science-fiction est assez complexe, on est assez vite dépassé par les événements (comme les protagonistes ds le film qui sont dépassés par leur machine et ses conséquences).
Pourtant, et malgré l'heure et quart que dure ce film, on est assez vite pris ds l'enchaînement des événements. Ce film est à mettre ds la lignée de "Mémento" mais son inspiration puise aussi ses sources ds les films de Lynch ou de Kubrick.

Selon le réalisateur, "Primer" est un "puzzle qui pousse le spectateur à essayer de comprendre ce qu'il voit tout en l'obligeant à se résoudre à ne pas totalement y parveni" (sic!) C'est bien ce que j'ai cru ne pas comprendre !

Ce que je savais avant de voir Primer, c'est qu'il avait été primé à plusieurs festival et plutôt bien accueilli par le public scientifique. Les film scientifiques, mathématiques, m'intéressent. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié Pi de Darren Aronofsky qui traite sur un thème particulier aux mathématiques. Bref, j'avais énormément envie de jeter un coup d'œil sur Primer, réalisé par un ancien travailleur du domaine mathématique, Shane Carruth. Les premières minutes du film sont assez froides. Les dialogues sont trop appuyés sur des connaissances que tout le monde n'a pas et on tombe vite dans le gouffre de l'ennui malgré une durée assez courte. Petit à petit, on comprend le scénario mais il reste toujours des éléments trop flous pour êtres vérifiés, trop complexes pour être compris. Voilà la faille de Primer : on ne peut pas juger la qualité de son scénario car on ne le comprend pas. Il faut plusieurs visions pour avoir une appréciation plus fluide. Même si le film n'est pas mauvais, il n'est pas non plus ce que l'on espérait et il est beaucoup trop complexe pour un public moyen.

Shane Carruth est à mettre dans la lignée des Darren Aronofsky, David Lynch,Vincenzo Natali et mème Lars Von trier et Stanley Kubrick, car il nous offre là un film génial et expérimental.
Je suis fasciné par les films qui nous perdent dans un univers jusque là inconnue ; par les films, qui, lorsque on sort de la salle nous font refléchir sur l'existence et ce film est l'un d'eux.
Ma seule déception et que je m'attendais à une explication fondamentale vers la fin et que je suis resté sur ma faim !
Il mérite clairement d'avoir était prime(r) à Sundance

Ahem ... Primer n'est pas évident à critiquer. Pas évident car pour comprendre tous les tenants et aboutissants de ce film, il faut être motivé, mais le jeu en vaut la chandelle ! Comme la plupart des gens qui ont vu ce film, je n'ai pas tout compris. Il est impensable de tout comprendre la première fois, et, à l'instar d'un Mulholland Drive ou d'un Lost Highway, on est tout de même fasciné par tout ces mystères. Fasciné par la complexité du film, une complexité qui sert le récit, qui nous dépasse, comme les héros sont eux même dépassés par leur machine et ses conséquences. On comprend quelques bribes, on est fasciné par tout ce que le scénario veut raconter, veut sous-entendre au spectateur ... Etant moi-même très fan des films sur les voyages dans le temps, je ne pouvais qu'apprécier Primer, qui m'a tout simplement bluffé. Jamais je n'avais vu de film sur ce thème qui s'attarde plus sur le côté "science" que "fiction", et c'est une bonne chose, car on y croit. De plus, j'ai l'impression (même sans avoir compris le fin fond de l'intrigue) que Primer est le premier film à aller aussi loin dans l'idée du voyage dans le temps et de ses conséquences. Il évite les clichés, et fouille le sujet à merveille. Pour les sceptiques : oui, on peut aimer un film sans tout comprendre, et oui, Primer est un film à voir absolument. Je comptais lui mettre 3 étoiles, mais devant le travail accompli par le réalisateur (qui a quasiment tout fait tout seul avec juste 7000$), je lui donne 4 étoiles. C'est amplement mérité.

Primer ne se laisse pas facilement appréhender. Certes.
Ce film n'est clairement pas destiné au grand public.
Re-certes.

Néanmoins, on se laisse vite prendre par cette intriguante histoire d'ingénieurs qui bricolent dans leur garage, le soir après le boulot afin de monter une machine révolutionnaire qui finalement s'avèrera faire tout autre chose.

Le reste, je le laisse à votre appréciation mais c'est sans doute le film le plus abouti en ce qui concerne les problèmes liés aus divers continuum espace-temps naissant d'une même singularité.

Dépêchez-vous d'aller le voir car si Primer à tout du film culte, il ne restera sans doute pas longtemps à l'affiche.

Une petite aide (un schéma vaut mille mots) pour ceux qui souhaiteraient appréhender toute la complexité du film (en anglais) :

http://neuwanstein.fw.hu/primer_timeline.jpg