Il ne fait pas bon vivre dans cette Californie là. Emprisonnés à Cannes dans une vie de luxe apparent, des personnages troubles et dérangés affichent leur malaise. Si le réalisateur réussit plutôt bien à transcrire à lécran le mal être de ces hommes et femmes pathétiques, cest grâce à ses acteurs. En effet, Nathalie Baye (formidable), Roshdy Zem (inquiétant) et Ludivine Sagnier (ambiguë) font vivre avec force et conviction leurs personnages.
Dailleurs, les relations entre les différents personnages (correctement construits) sont plutôt bien creusées. Après, côté réalisation, rien de bien vraiment exceptionnel. Quant à la musique, elle est trop envahissante, se frayant un passage à chaque scène dramatique ou non. Aussi, le film manque de rythme et finit par lasser tant le portrait de ces êtres, particulièrement antipathiques, apparaît vain et sans grand intérêt.
Noir, glauque (trop peut-être), le film sonde la noirceur de lâme humaine, montre lerrance de gens qui ont tout sauf lessentiel, de gens dont le quotidien (et les nuits) sont faites de souffrance et de rejet. On retiendra linterprétation, atout majeur du film, mais le reste
ne marquera ni les mémoires, ni le cinéma.