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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 février 2007
Abel Ferrara signe, ici, un film sombre et désespérament pessimiste, à la croisée du film initiatique, de la satire sociale et du documentaire. Le rythme est lent, l'intrigue n'avance pas, les plans s'éternisent et les acteurs font de très longues pauses dans leurs dialogues. Mais cette lenteur caractéristique des films d'Abel Ferrara est le reflet de l'état d'esprit des personnages qui sont seuls et qui doutent. Elizabeth se sent abandonnée par son mari, Theodore Younger (le protagoniste ), qui passe ses soirées chez sa maîtresse. Lui est confronté aux remords que cette relation clandestine engendre et le bébé doit lutter contre la maladie. Mais la pauvreté de l'intrigue est voulue car on ne sait pas où elle veut nous mener de même que les personnages ignorent ce qu'ils vont devenir. D'ailleurs tout le long du film, ils sont plongés dans l'obscurité comme s'il étaint pris dans un tunnel dont ils ne verraient pas le bout. Ce film est aussi une reflexion sur la religion : l'émission sert de prétexte pour l'intervention de vrais théologiens. Cependant, à aucun moment, Abel Ferrara ne prend position par rapport à la question de l'existence du Christ. D'ailleurs, à travers le personnage du réalisateur dont l'égo est tel qu'il s'auto-proclame comme étant le plus à même d'interpréter Jésus, il critique ouvertement ceux qui traite le sujet sans s'être posée les bonnes questions. La référence à Mel Gibson et à son film (la Passion du Christ)qui a fait scandale est évidente. Bref, Mary est un film interressant car il amène le spectateur à se poser des questions sans rien lui affirmer.
Dernier film en date de Abel Ferrara qui se voit comme une réponse à la Passion Du Christ de Mel Gibson, Mary est un film compliqué sur une quête de spiritualité à travers trois personnages foncièrement différents : un réalisateur mégalo bon dans son art et mauvais dans la vie, une actrice bouleversée par son dernier rôle qui décide de rester vivre à Jérusalem et un présentateur dune émission religieuse confrontée à une vie difficile et à sa propre foi. Loin de la violence urbaine qui lui est chère, Abel Ferrara met en scène Mary avec une humanité rare en mettant une distance certaine avec toutes les bondieuseries habituelles. Film à lambiance fortement marquée (la musique est assez puissante), cette uvre à la fois belle et subversive dans le fond touche grâce au talent monstrueux de Juliette Binoche, Matthew Modine et surtout de Forest Whitaker qui sont comme touchés par la grâce divine dun Abel Ferrara retrouvé.
Comme souvent chez Ferrara ce film n'est pas des plus facile d'accès. Mieux vaut avoir déjà connaissance de l'oeuvre passée du Monsieur avant de regarder Mary car les thêmes ici abordés sont récuurents dans sa filmo: foi, rédemption etc... C'est un film difficile car l'action passe un peu au second plan pour privilégier l'introspection et le questionnement intérieur des personnages, des thêmes forcément moins évident à mettre en image. Comme toujours chez Ferrara la distribution est excellente. A mon avis ce cru n'égale pas Bad Lieutenant et The Blackout mais il n'en demeure cependant pas moins intéressant.
Ce film est d'un ennui... La seule chose que peut évoquer ce film est l'ennui. Je ne vois pas du tout où Abel Ferrera a voulu en venir en faisant ce film. Heureusement qu'il ne dure que 1h25... Car là on est déjà à la limite du calvaire. Comme quoi les voies du seigneur sont impénétrables...
Abel Ferrara réalise un film religieux qui commence mal et fini bien point de vue réalisation. Pourquoi ? Par la présence de Juliette Binoche, plutôt insupportable dans un trip religieux que seule elle comprend. Mais très vite, le film va prendre un point de vue différent, une sorte de seconde chance. Les apparitions de Forest Whitaker sont remarquables et sont loin de laisser le spectateur indifférant. C'est la force du film. En partant d'un sujet fragile, la remise en question de la chrétienté vue par les différentes religions, Abel Ferrara réalise ce que l'on pouvait attendre de mieux. Pas de point de vue, pas de prise de position, c'était la meilleure route à prendre. La religion est un sujet très riche au cinéma, mais souvent difficile à utiliser. La Passion du Christ, de Mel Gibson, était proche de l'antisémitisme. Mary est l'inverse. Presque un message d'espoir, à quelques dialogues et scènes prêt. Et, même si le film possède un goût d'inachevé, il intéresse le spectateur moyen, et c'est une force.
Mon dieu, pardonne lui, il ne sait pas ce qu'il fait... Ce film n'a aucun intérêt sauf pour ceux qui ne connaissent pas les écrits apocryphes ou ceux qui adorent la lecture des commentaires de JY LELOUP, pour la première fois à l'écran. Non, mais c'est quoi ce machin de série Z? Quand je pense que le synopsis, quelques crititques aussi, laissaient à penser que c'était sublimement spirituel... C'est un scénario qui tiendrait sur un prospectus de secte... Des acteurs qui sont obligés de le jouer et ne sont pas du tout convaincants... Et ça fait du crypto-réalisateur-qui-ose-s'attaquer à la religion aux Etats Unis et que le premier amendement ne protège pas alors qu'il le drevrait... Un film en toc... ou en T.O.C....
C'est une bien étrange impression que nous laisse le dernier Ferrara. Après quelques minutes de flou qui laissent attendre un film pseudo intellectuel, c'est finalement une narration rectiligne et relativement simpliste qui se dévoile. Qu'en penser? C'est difficile à dire. Evidemment, on n'aura pas d'éléments de réponse sur la culpabilité des Juifs concernant la crucifiction; mais franchement, qui peut encore en attendre une, de réponse, alors que 2000 ans d'histoire ne nous l'on toujours pas donnée? Il est vrai que l'interprétation de Binoche est particulièrement épurée, mais c'est là une manière plutôt habile de montrer comment elle prend la tangente plutôt que d'essayer de l'expliquer au risque (quasi certain) de tomber dans le pesant et l'incompréhensible. Non, la palme revient à Modine, qui passe clairement pour l'abruti de service, ce qui n'est pas le rôle le plus évident à tenir: il mérite dès lors d'être félicité. Quant à Whitaker, c'est peut être le centre de gravité du film, le point qui permet de réaliser l'équilibre entre les personnages interprétés par Binoche et Modine. Finalement, c'est un film relativement simple sur le plan narratif, qui n'essaie pas de donner de réponse (dieu soit loué!), mais qui laisse en suspense pas mal de questions, notamment sur le rôle de l'image (la mise en abyme est à ce titre très judicieuse): à vous de trouver les réponses!
Enfin un film qui m'a passionné, et tourneboulé, cette année. Deux personnages principaux jamais ensemble à l'écran, unis par un lien mystérieux... c'est aussi ça, la magie, le miracle, du cinéma. Peu importe le côté un peu "new age" et fumeux du film , il recèle beaucoup de moments très beaux. Il continuera de vous travailler après la projection.
Encensé par la critique, ce film déçoit au plus haut point, et sur tous les plans : scenario (brouillon, faussement inspiré de religiosité à la sauce superficialo-médiatique, historiettes s'entrecroisant vaguement, personnages sans profondeur), interprétation (béatitude niaise de Binoche, repentir plein de pathos pour Whitaker, morgue débile pour le troisième), réalisation (aaah les mouvements de caméra et les gros soulignages à la musique mélo pour combler le manque d'inspiration du réalisateur...). Bref, j'ai eu beau chercher, rien n'a trouvé grâce à mes yeux dans ce film boursouflé qui se prend tant au sérieux... Affreuse déception !
Il aurait été étonnant que Ferrara ne s'attaque pas un jour à la question du Christ. Ca n'est pas pour rien que Modine ressemble par moments bigrement à Mel Gibson ni que Ferrara cite explicitement Scorsese dans son film. Trois histoires s'entremêlent intelligemment : celle de Marie, l'actrice qui n'a pu revenir à la vie ordinaire après avoir incarné Marie-Madeleine, celle de Tony, le réalisateur qui n'a rien perdu de son ego et son amour pour l'argent et celle de Theodore ("cadeau de Dieu") pris entre la vie ordinaire de la chair et du succès professionnel et celle plus exigeante de la paternité et de la fidélite. On peut ne pas aimer le caractère grandiloquent des personnages et des situations, on peut aussi se dire qu'ils correspondent en fait à une réalité. Le parti-pris fonctionne bien et introduit une réflexion sur des questions évidemment fondamentales mais qui renvoient Ferrara à sa génération. On surfe aussi sur la vague Da Vinci Code avec la question du rôle de Marie-Madeleine auprès de Jésus. Mais au final ce tissage de questions et de personnages est un bon moment de cinéma avec un renouvellement salutaire du coté de Ferrara. Le rapprochement avec la situation israélienne me semble en revanche forcer le trait inutilement. A l'instar d'Huppert qui joue des rôles de plus en plus pervers depuis quelques années, Binoche avec Caché et Mary joue dans un registre beaucoup plus sombre et exalté qu'auparavant. Evolution personnelle ou air du temps ?
Etrange film que le nouveau Ferrara qui malgré ses indéniables qualités artistiques manque de souffle,on peut reprocher aussi au réalisateur de donner trop dans le mysticisme mais ce serait aussi d'une certaine façon se moquer de l'ensemble de l'oeuvre du réalisateur qui a toujours ancré dans son oeuvre des éléments capitaux liés à la religion, le film soulève des questions interessantes,trouble un peu les esprits aussi mais pêche de par son manque de rythme, les sequences s'articulent mal, la narration semble décousu presque brouillone, les acteurs sont tantôt surprenants d'intensité, tantôt perdu dans des propos auquels ils n'arrivent pas semble t'il à croire, mais Ferrara rattrape le coche en quelques plans sublimes sur New York en pleine nuit, mais aussi dans sa manière de filmer Juliette Binoche, totalement transfigurée, et l'ambiance parfois poisseuse du film rappelle le Ferrara de la grande époque,en bref si vous êtes en quête mystique de vous même ou d'un autre au dela de la réalité,le film risque de vous passioner, si par contre vous ne portez aucun interêt à la religion, le film risque de beaucoup vous ennuyer,néanmoins rien que son aspect purement formel et esthétique est fascinant et flamboyant.
Très bon film de Ferrara sur Dieu, une très bonne histoire ou l'on découvre comment trois destins différent s'attache à Dieu. Abel Ferrara signe un très bon film sur les évangiles. Abel Ferrar arrive enfin où il voulait arriver car l'on voit que la religion est prèsente dans China Girl et Bad lieutenant. Ferrara revient avec un film époustouflant.
Abel Ferrara revisite le mythe de Marie-Madeleine à travers un film bouleversant sur la foi des hommes. Choc à la dernière Mostra de Venise où il a été couronné par le Prix spécial du jury, le nouveau long-métrage inspiré d'Abel Ferrara raconte comment une actrice engagée pour jouer le role de Marie-Madeleine reste imprégnée par son personnage et décide de tout quitter pour s'installer à Jérusalem. A New-York, Ted Younger (splendide et magistral Forest Whitaker), célèbre journaliste anime une émission de télévision sur la foi et trompe sa femme enceinte. Younger remettra en question son absence de convictions. Abel Ferrara soulève la question des hommes élevés dans la religion catholique qui empèche les individus de réfléchir par eux-memes et à trouver les réponses dans les Evangiles. Abel Ferrara signe une quête spirituelle renforcée par la présence quasi-mystique, donc inaccessible du personnage de Marie-Madeleine, incarnée par une étonnante Juliette Binoche. Ferrara se penche sur le pardon, la rédemption ainsi que sur la controverse de parler de ce theme au cinéma (référence présente de la Dernière tentation du Christ de Scorsese ou de The Passion de mel Gibson) où le personnage incarné par l'excellent Matthew Modine part en croisade pour la liberté d'expression. On peut penser à un alter-égo du réalisateur lui-meme qui fait par ailleurs une "apparition" subliminale. Ferrara filme caméra à l'épaule donnant une densité et une intensité aux images, rend New-York vertigineux et le montage est très réussi bien que les propos d'experts en théologie cassent un peu le rythme. Toujours est-il que Mary est un film déstabilisant, prenant, intéressant et surtout excellement réalisé et interprété.
Comment la vie d'un présentateur vedette de TV va être chamboulée par : un film, la religion, une actrice qui s'associe à Marie-Madeleine, Apôtre de Jésus. Formidable mise en scène d'acteurs hyper impressionnants. Montage des plus intéressants qui sert à merveille les sentiments des personnages ; mélange archives/film percutant. Beaucoup d'émotions pendant ce film puissant!
Le film qui mêle une histoire à 3 niveaux dont les liens senchevêtrent, va en crescendo dans la dramaturgie. Chacun sera amené a faire face de son point de vue à la foi et chacun y répondra à sa manière : la grâce pour lactrice, la rédemption pour lanimateur et le questionnement pour lartiste. Le personnage le plus émouvant reste Forest Withaker de par la situation quil a à surmonter et linterprétation de cet acteur qui sublime ses rôles. On sent que Ferrara est traversé par des idées contradictoires, sa mise en scène nous le montre : la majorité des scènes se passent la nuit ou dans la pénombre mais la lumière quil installe est intérieure. Le réalisateur à partir du rôle de Marie soulève le débat sur lexistence de Dieu, sur la rédemption, sur la position de lartiste. Pour la première fois, Ferrara arrive à me toucher dans des scènes intimistes mettant en jeu un questionnement sur la croyance.