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Fabien D
178 abonnés
1 137 critiques
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2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Etrange film que le nouveau Ferrara qui malgré ses indéniables qualités artistiques manque de souffle,on peut reprocher aussi au réalisateur de donner trop dans le mysticisme mais ce serait aussi d'une certaine façon se moquer de l'ensemble de l'oeuvre du réalisateur qui a toujours ancré dans son oeuvre des éléments capitaux liés à la religion, le film soulève des questions interessantes,trouble un peu les esprits aussi mais pêche de par son manque de rythme, les sequences s'articulent mal, la narration semble décousu presque brouillone, les acteurs sont tantôt surprenants d'intensité, tantôt perdu dans des propos auquels ils n'arrivent pas semble t'il à croire, mais Ferrara rattrape le coche en quelques plans sublimes sur New York en pleine nuit, mais aussi dans sa manière de filmer Juliette Binoche, totalement transfigurée, et l'ambiance parfois poisseuse du film rappelle le Ferrara de la grande époque,en bref si vous êtes en quête mystique de vous même ou d'un autre au dela de la réalité,le film risque de vous passioner, si par contre vous ne portez aucun interêt à la religion, le film risque de beaucoup vous ennuyer,néanmoins rien que son aspect purement formel et esthétique est fascinant et flamboyant.
L'évangile selon Saint-Abel. Si la religion a toujours imprégné les uvres du petit père Ferrara, il met cette fois-ci carrément les pieds dans le plat. En réaction au film de catholixploitation de Mel Gibson (auquel il est fait grossièrement allusion sans être explicitement nommé, contrairement à Scorcese), le cinéaste propose sa vision des évangiles, entre le tournage d'un film sur la vie de Jésus et une émission de télé sur la foi, dont les acteurs prennent en pleine face la mesure du sujet qu'ils traitent (qui aura une épiphanie, qui apprendra à ses dépens qu'on n'exploite pas le Christ impunément...). Une démonstration lourdingue au possible, assez rébarbative (seule l'attente du sort réservé aux protagonistes tient en éveil, ce qui rend une deuxième vision inenvisageable) et qui manque étonnament de recul.
Ce film à le mérite d'être un ovni, inclassable dans un genre particulier il semble survoler le spectateur qui une fois la projection terminée sais qu'il viens de participer à un miracle mais finalement ne sais pas trop comment l’interpréter.
Un Ferrara faussement transgressif qui a visiblement enfumé des critiques professionnels en pleines crises mystiques. Une réalisation pénible qui ne génère ni émotion ni profondeur sinon feintes.
Abel Ferrara réalise un film religieux qui commence mal et fini bien point de vue réalisation. Pourquoi ? Par la présence de Juliette Binoche, plutôt insupportable dans un trip religieux que seule elle comprend. Mais très vite, le film va prendre un point de vue différent, une sorte de seconde chance. Les apparitions de Forest Whitaker sont remarquables et sont loin de laisser le spectateur indifférant. C'est la force du film. En partant d'un sujet fragile, la remise en question de la chrétienté vue par les différentes religions, Abel Ferrara réalise ce que l'on pouvait attendre de mieux. Pas de point de vue, pas de prise de position, c'était la meilleure route à prendre. La religion est un sujet très riche au cinéma, mais souvent difficile à utiliser. La Passion du Christ, de Mel Gibson, était proche de l'antisémitisme. Mary est l'inverse. Presque un message d'espoir, à quelques dialogues et scènes prêt. Et, même si le film possède un goût d'inachevé, il intéresse le spectateur moyen, et c'est une force.
Le film a le mérite d'être assez ambitieux dans son sujet, de l'aborder sous un angle inhabituel et d'éviter la plupart des écueils que présente ce thème. Malheureusement le résultat semble assez confus et superficiel.
Franchement pas top... Binoche joue tres mal je trouve sa sonne faux, l'histoire est étrange on ne sais pas ce que ce film veut vraiment faire passer comme message C'est dommage, il y avait un bon sujet Ferrara aurait pu aller plus loin dans l'univer spirituelle, lui qui est attaché a ce sujet
Ferrara profite de l'evangile apocryphe de Mary Madeleine pour nous livrer un troublant objet sur la foi. Magnifiquement interprété, envoutant, Mary déroutera certains par son absence de scénario et son caractère relativement personnel. Un véritable ovni, difficile d'accès, qui marque le grand retour de l'iconoclaste new-yorkais.
Comme souvent chez Ferrara ce film n'est pas des plus facile d'accès. Mieux vaut avoir déjà connaissance de l'oeuvre passée du Monsieur avant de regarder Mary car les thêmes ici abordés sont récuurents dans sa filmo: foi, rédemption etc... C'est un film difficile car l'action passe un peu au second plan pour privilégier l'introspection et le questionnement intérieur des personnages, des thêmes forcément moins évident à mettre en image. Comme toujours chez Ferrara la distribution est excellente. A mon avis ce cru n'égale pas Bad Lieutenant et The Blackout mais il n'en demeure cependant pas moins intéressant.
Mais pourquoi voulez-vous qu'un cinéaste ait une opinion définitive sur le rôle des Juifs par rapport au Christ, ou même une opinion sur le cinéma? Un cinéaste n'est pas un sociologue ou un philosophe! Souvenons-nous de la phrase de Truffaut : "Je ne veux rien dire, je veux montrer." Est-ce que les films les plus beaux ne sont pas ceux qui se cherchent, qui doutent, qui préfèrent les questions aux réponses, qui n'assènent pas des vérités?... Alors, oui, Whitaker est un peu trop; il y a des longueurs; tout n'est pas réussi dans Mary. Mais je loue ce petit film-work-in-progress, émouvant parce que totalement sincère et modeste (oui, modeste, j'insiste!). La ville est filmée de façon très amoureuse, ainsi que Binoche, que je n'aime pas d'habitude, et qui évite enfin les yeux mouillés et la gueule d'enfant. Et puis enfin, quoi, ça remue quelques neurones, non, ce film?
Ferrara réalise un film passionnant et passionné, laissant éclater sa rage et ses doutes, sa quête éternelle de paix spirituelle. Magnifique autoportrait divisé en trois personnages représentant chacun une facette du cinéaste, de sa carrière, du bilan de 25 années de cinéma. Tour à tour lumineux, obscur, hypocrite, l'état d'esprit du cinéaste se confond avec celui de ses protagonistes, ces derniers ne sortant de leur bulle qu'à coup d'attentats, aussi bien moral que physiques. L'état du monde que dresse le cinéaste (un peu naïvement d'ailleurs) n'est pas rose, mais reste entrecoupé de séquences apaisantes. Le montage alterné est ici utilisé pour accentuer ces trois dimensions, reliées entre elles par l'agressivité d'un monde extérieur hystérique et violent, sujet aux seuls écarts stylistiques du cinéaste dans le film. Assez vulgaires, ils émeuvent par leur maladresse. Cri du coeur, prière à (très) haute voix, ce film peut rebuter, mais aussi bouleverser, tant on sent qu'il est personnel. Malgré ses défauts, on ne peut y être insensible.
Enfin un film qui m'a passionné, et tourneboulé, cette année. Deux personnages principaux jamais ensemble à l'écran, unis par un lien mystérieux... c'est aussi ça, la magie, le miracle, du cinéma. Peu importe le côté un peu "new age" et fumeux du film , il recèle beaucoup de moments très beaux. Il continuera de vous travailler après la projection.
C'est une bien étrange impression que nous laisse le dernier Ferrara. Après quelques minutes de flou qui laissent attendre un film pseudo intellectuel, c'est finalement une narration rectiligne et relativement simpliste qui se dévoile. Qu'en penser? C'est difficile à dire. Evidemment, on n'aura pas d'éléments de réponse sur la culpabilité des Juifs concernant la crucifiction; mais franchement, qui peut encore en attendre une, de réponse, alors que 2000 ans d'histoire ne nous l'on toujours pas donnée? Il est vrai que l'interprétation de Binoche est particulièrement épurée, mais c'est là une manière plutôt habile de montrer comment elle prend la tangente plutôt que d'essayer de l'expliquer au risque (quasi certain) de tomber dans le pesant et l'incompréhensible. Non, la palme revient à Modine, qui passe clairement pour l'abruti de service, ce qui n'est pas le rôle le plus évident à tenir: il mérite dès lors d'être félicité. Quant à Whitaker, c'est peut être le centre de gravité du film, le point qui permet de réaliser l'équilibre entre les personnages interprétés par Binoche et Modine. Finalement, c'est un film relativement simple sur le plan narratif, qui n'essaie pas de donner de réponse (dieu soit loué!), mais qui laisse en suspense pas mal de questions, notamment sur le rôle de l'image (la mise en abyme est à ce titre très judicieuse): à vous de trouver les réponses!