De ce film, je ne savais qu'une chose : dans un monde post apocalyptique, un gosse capable de parler avec son chien tente de survivre. Un sujet qui m'a très vite intéressé. Mais c'est seulement aujourd'hui que je le regarde.
L'histoire est plus riche que prévue, tout un pan de l'intrigue ne m'avait pas été dit. C'est tant mieux, ce fut une belle surprise. malheureusement, le film accuse quelques fautes de rythme, la faute à un déroulement d'action parfois trop lent mais aussi, et surtout, à un manque d'objectif clair. L'univers est tout de même bien écrit et la fin assez étonnante. Le plus intéressant du film, au final, reste la relation entre ce garçon et le chien. Il est d'ailleurs dommage que Bleed soit absent pendant toute une partie.
L.Q. Jones n'est clairement pas un grand metteur en scène mais son talent suffit à rendre les scènes lisibles, l'action compréhensible. On aurait certainement préféré un artisan capable d'en foutre plein les yeux avec un budget riquiqui, ou bien un perfectionniste qui aurait peut-être éclaté le budget mais aurait rendu un film à l'esthétique léchée. Au lieu de ça, on a affaire à un visuel typique des années 70 : décors épurés, pelloche crade, costumes un peu cheap mais poussiéreux. Ça suffit en soi pour raconter cette histoire sordide, car non, ce n'est vraiment rose ce film malgré l'aspect comique des premières minutes. Enfin, les acteurs sont bons : d'un côté on a la plantureuse Susanne Benton dont la poitrine avait déjà attiré mon attention dans le "Catch-22" et de l'autre on a Don Johnson qui nous montre qu'avant d'être un sex symbol, il a été ... un sex symbol de 17ans ! Je ne comprends pas qu'il n'ait jamais eu l'occasion de percer plus que ça, se contentant d'être une star du petit écran. Il est pas mauvais, il est même bon, il est beau gosse... Peut-être que si Tom Cruise n'avait pas existé, Don Johnson aurait eu une chance de briller davantage. Mais si Tom Cruise n'avait pas été de ce monde, je ne serais ptet pas cinéphile non plus.
Bref, "A boy and his dog" est un film un peu long, un peu lent à cause d'un objectif un peu trop vague, mais qui reste passionnant pas son univers délirant.