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evariste75
154 abonnés
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1,5
Publiée le 26 août 2024
Étant un ancien judoka, j'ai été attiré par le titre.. J'ai plus ou moins confondu avec le classique de Kurosawa... Je me suis ennuyé d'un bout à l'autre... Gap culturel ? Cela dit, techniquement parlant, de belles images, de beaux acteurs,mais ça ne suffit pas pour me tenir en haleine...
Encore un film sublime pour Johnnie To, dont la narration et la progression de l'histoire sont exclusivement basées sur le comportement des personnages et pas sur les dialogues ou les choses énoncées par des mots. C'est-à-dire exclusivement sur la mise en scène de chacune des scènes et sur les mouvements des personnages. Un film magique. Le film suit un trio de personnages, d'abord seuls, puis ensemble: ce sont leurs interactions qui vont faire évoluer l'histoire jusqu'à la résolution finale. Le spectateur n'en sait jamais plus que les personnages et ne comprend pas ou découvre leur motivation en cours de route, pas petites touches. Ce qui fait qu'il est impossible de deviner la suite. Et qui rend le film captivant jusqu'à sa résolution. Mais aussi grâce à la mise en scène de chaque séquence où Johnnie To utilise de manière brillante les rues de Hong Kong. Résolution d'ailleurs qui n'a pas vraiment de signification, car il ne se passe pas grand-chose dans ce film, mais il arrive quand même à faire captiver le spectateur. Des éléments d'émotions arrivent régulièrement et affleure en surface même si motivations des personnages nous indiffère (l'une cherche un travail de chanteuse, l'autre veut affronter les grands maîtres de Judo). Et ceci par leurs interactions: sans musique ou dialogue insistant. La photographie adore les décors de nuit et adore filmer la ville de Hong Kong. La ville et ses rues sont presque un quatrième personnage. Le judo du titre correspond à un arc dramatique qui motive un des trois personnages principaux. C'est un prétexte qui importe peu et n'empêche pas le film le contenir des éléments beauté pure. Le film se veut un hommage à Akira Kurosawa que Johnnie To admire. Du très grand art.
En rendant hommage à Kurosawa ( « La légende du judo » ) le cinéaste hong-kongais déjoue ses plans habituels pour donner à voir ce qu’est le cinéma quand il ne se formate pas aux idées reçues. Mais tout en conservant ses fondamentaux, le voici qui déboule très respectueusement dans l’univers du judo, rapporté ici avec grâce et cérémonie ( la chorégraphie est très étudiée ) pour évoquer le destin de trois individus qui se retrouvent à former un trio indissociable de manière incroyable. Rien que cette union est un petit bijou de mise en scène qui entame une déambulation nocturne des plus attirantes. Car l’histoire peut y laisser des plumes, ce qui compte ici c’est l’attraction tout aussi inattendue entre chaque protagoniste, qui malgré leur tempérament souvent peu engageant, donne à voir de l’humour et de la fantaisie. Des personnages bien typés, mais jamais caricaturés dans un cadre qui entre le sombre et le glauque attrapent toujours un brin de lumière pour donner au cadre de Johnnie une resplendissance inattendue. AVIS BONUS Entretiens et making of, l'ensemble est assez particulier, mais toujours très intéressant Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Mon premier Johnnie To et je reste assez perplexe. Visuellement, c’est très stylisé, parfois assez somptueux, avec un gros travail sur la photographie et l’atmosphère, de beaux mouvements de caméra et des combats magnifiquement chorégraphiés et filmés. Mais derrière cet emballage clinquant, j’ai eu une désagréable sensation de vide. Ça ne raconte pas grand-chose, mais ça le raconte avec une complication qui m’a paru plutôt inutile, parfois même agaçante. Les personnages restent opaques à force d’excentricité (comme dans les films les plus faibles de Wong Kar Wai) et la recherche permanente de la beauté plastique crée une sorte de discontinuité qui rend le film un peu pénible, comme si chaque image devait se suffire à elle-même et que c’était à nous de reconstituer la cohérence du film. Il y a sans doute tout un arrière-plan culturel de la série B et du film d’arts martiaux qui m’échappe, mais vu comme ça, à froid, ça m’est un peu tombé des yeux.
Bon petit Johnnie To. Pas aussi bon que ses meilleurs ou ses chef d'oeuvres, mais on se laisse emporter tranquillement par l'histoire, sans que ce soit réellement palpitant non plus. Et puis il y a les fulgurances de la mise en scène, le génie qui œuvre, comme ça tout à coup l'air de rien que ce soit dans des scènes de combat - incroyablement filmés quand ils sont expéditifs - ou encore dans des scènes de pure poésie ou de rigolade dans la camaraderie bien fraternelle comme seul lui sait la montrée. Visuellement c'est aussi une sacré claque entre les cadrages, l'utilisation du grand angle dont seul lui à ce génie, et puis la lumière envoûtante et nocturne dans la veine d'un PTU mais en plus chaleureux, le film a beau est tragique par moments, il est évidemment romantique et amusant. La scène finale est très bonne mais on avait déjà eu du lourd avant et ça n'atteint pas le génie de Triangle, Sparrow ou Exilé. Du coup ça reste du très grand cinéma mais un petit Johnnie To. Le pauvre, même quand il se contente d'être bon il est génial.
Un nouveau film de Johnnie To techniquement hallucinant où la plupart des scènes font preuve d'une technique impeccable avec des plans et une photographie fluides et splendides. Un scénario très bon dans la lignée habituelle du réalisateur entre magouilles, coups de théâtre et personnages bien dessinés. Du polar tout à fait solide et séduisant. J'aime bien.
Un hommage au premier film d'Akira Kurosawa, La légende du judo. Un Johnnie To étonnant parce qu'ici l'histoire n'est pas une affaire entre flics et truands mais sur la passion du judo. Deux hommes, l'un mord la vie à pleine dent de sa passion, l'autre été autrefois un légendaire judoka qui tout à coup abandonna pour une raison inconnue. Depuis, il boit, il à des dettes long comme le bras. Le film est marrant, le passage dans la salle de jeux vidéos ou encore un autre dans des toilettes. Y à t-il des scènes de ralentis qu'affectionne le réal ? oui, une dans un club bar avec une baston et rajouter un chant derrière. Du coté féminin, nous avons la mignonne actrice Cherrie Ying. Belle musique, j'en parle pas plus longuement, car, souvent c'est toujours une positivité chez To.
La rencontre entre trois personnages,deux entre eux ne rêvent que de croquer la vie et la ville.Le dernier est un homme qui ne croit plus ni en l'un ni en l'autre.Il ne pense qu'a récupérer de l'argent pour aussitôt aller le jouer et le perdre.La fraicheur et la naïveté des deux premiers personnages vont redonner du gout dans la vie de cet homme désabusé,ils vont même lui donner l'envie de reprendre son ancienne vie de judoka.On est loin ici des habituels histoires de gangsters et de l'efficacité de celle-ci.C'est une petite histoire que conte Johnnie To,qui garde tout de même son sens de la virtuosité visuel et son sens de l'humour avec des scènes décalés et amusantes.Johnnie To rend hommage avec son film à Kurosawa et à la légende du grand judo.
Étonnant film de Johnnie To, et preuve que ce cinéaste de talent peut sans conteste s'imposer dans un registre différent que celui du polar. Au niveau visuel et sonore, Throw Down est un véritable récital, une ode a la nuit dans le style caractéristique du réalisateur, mais en plus recherché, plus fouillé, et les scènes de judo (le thème central du film) s'apparentent presque a de la danse. Le sujet et la rareté de l'action l'oblige pour une fois a approfondir ses personnages : l'intensité dramatique n'est pas forcément au rendez-vous, mais les personnalités peu explicites des différents protagonistes, les événements quelque peu décalés, et la créativité réjouissante de certaines scènes, permettent au film de bénéficier d'une véritable ambiance, celle d'un film d'auteur. L'aspect volontairement burlesque que Johnnie To utilise régulièrement pour atténuer la violence de ses sujets, et qui plombe un certain nombre de ses œuvres se trouve largement atténué ici. Un mot enfin pour les acteurs, tous excellents. En conclusion : un film inattendu et vraiment sympa, a découvrir.
L'énervant avec Johnnie To, c'est cette excellence technique que personne ne lui conteste mais qu'il veut tout le temps montrer et ce, de manière ostentatoire. Au détriment d'ailleurs d'un affinage du scénario et de la peinture psychologique de ses personnages. Dans ce film, plus que dans tout autre, il eût fallu à To, qu’il se retienne d’en jeter et fasse plus preuve de sobriété. Il annonce, en exergue à son film, qui est une espèce de remake des deux volets de la légende du grand judo, qu’il veut rendre un hommage à Kurosawa. Ce n’en est pas tout à fait un car le maître japonais ne se serait pas contenter de faire sobre dans les combats, mais aussi dans les échanges avec les personnages. Ceci étant, mis à part ses fréquentes approches géniales, Kurosawa nous a aussi parfois ennuyé en étirant exagérément des scènes simples et en nous servants certains monologues ou dialogues interminables inssipides et assomants.
Alors voilà ce que donne Johnnie to quand il ne fait pas de polar: un bon petit film sans autre prétention que de faire réfléchir un peu. Lorsque 3 paumés se retrouvent ensemble, ils se débrouillent pour s'en sortir. Alors que l'un n'a plus goût à la vie, les deux autres vont s'unir en quelque sorte pour le ramener à son ancienne vie, à un super champion de judo qu'il était auparavant. La morale du film confirmée par l'interview du réalisateur: quoi qu'il arrive faire face et en profiter. C'est un peu naîf dit comme ça mais ça passe assez bien dans le film. A noter la présence de tony leug qui n'apparait que 10 minutes dans le film, mais accroche la caméra par son seul charisme. Il y a des petites scènes magiques comme la discussion à plusieurs angles nécessitant un timing parfait. Donc, un film de judo avec du judo et les pratiquants se réjouiront devant les quelques techniques assez complexes déballées dans le film. Les combats sont un peu trop rares mais nerveux. Le film est drôle, tendre et on ne s'ennuie pas.