Le Roi des cons est signé Claude Confortès, réalisateur de quelques comédies populaires françaises à l’époque, qui signe ici un métrage pas super emballant.
Ok, le casting est, sur le papier du moins, impressionnant, avec des seconds rôles de prestige (notamment Eugène Ionesco !). Dans les faits le film est très monopolisé par Francis Perrin et un peu par Marie-Christine Descouard, et ce que l’on peut dire c’est que si la plupart des seconds rôles ont le mérite de la truculence, Perrin a tendance à fatiguer un peu parfois, avec son personnage, et Descouard donne l’évidente impression de ne pas avoir été vraiment utilisée. C’est le souci d’ailleurs du casting féminin, qui a fier allure avec les populaires actrices que sont Evelyne Buyle ou Fanny Cottençon, et pourtant elles ne parviennent guère à être tip top dans ce film qui ne les met pas franchement en valeur.
Le scénario propose certes des ressorts scénaristiques assez gros et empesés. En dépit de cela le film possède un rythme pas mauvais, quoique l’intrigue soit trop redondante, et quelques gags font mouche, emmené par une dimension satyrique et un humour assez acide entremêlé de gags davantage bon enfant. Le Roi des cons aurait à mon sens mérité d’être parfois moins lourdaud, et aurait mérité d’être mieux maitrisé sur la longueur. On sent quand même l’essoufflement au bout d’un moment, et la répétitivité entrer en scène.
Formellement Le Roi des cons n’a pas beaucoup d’atouts. Photographie sans relief, décors franchement limités, mise en scène pas toujours heureuses avec des effets de style éculés (les accélérations par exemple), Le Roi des cons est dans la moyenne en fait des comédies franchouillardes de l’époque qui ne s’encombrait pas trop de la dimension technique et esthétique, sauf dans la bande son. Celle-ci est singulière, originale, c’est un bel atout du métrage.
Clairement Le Roi des cons est inférieur à Vive les femmes, d’abord par son casting, pléthorique certes mais pas très bien utilisé, et par sa dimension trop redondante, jouant continuellement sur les mêmes ficelles. Honnêtement ça se laisse voir, par sa tonalité gentiment provocatrice, qui tranche avec la tendance consensuelle actuelle, mais c’est loin d’être un indispensable. 2.5