Remarqué en 1976 pour le très intrigant "Gentleman des Antipodes" , téléfilm inspiré d'un roman de Pierre Véry, Bonamy Tioulong passe au grand écran avec "Boulevard des assassins" adapté par André-Georges Brunelin d'un roman de Max Gallo. Le film qui met à jour la corruption des édiles de province ne convainc guère, par trop manichéen et cousu de fil blanc. On est loin de la finesse chirurgicale et un brin moqueuse d'un Claude Chabrol qui n'avait pas son pareil pour pénétrer l'univers étriqué et consanguin de la bourgeoisie provinciale. Heureusement Victor Lanoux et la toujours sublime Stephan Audran parviennent à mettre un peu de couleur au milieu de cette peinture un peu grossière. Jean-Louis Trintignant qui porte le film sur ses épaules parait un peu désemparé ne parvenant pas à rendre crédible son personnage il est vrai aux incohérences multiples;
Boulevard des assassins est adapté d'un roman de Max Gallo, attrayant par son casting et son histoire ou un écrivain va fouiner dans les magouilles d'un maire d'une ville de la Côte-d'Azur, ce polar démarre bien mais s'effiloche au fil des minutes qui passent en raison d'une mise en scène mollassonne. Boulevard des assassins se regarde sans réel déplaisir mais on regrette que ce film ne soit pas davantage palpitant, heureusement que les acteurs et actrices sont bons.
Chronique indigeste et indigente d'un scandale qui avait fait l'actualité, "Boulevard des Assassins", avec sa distribution typique d'un certain cinéma français "du milieu", est malheureusement une "œuvre" typique d'un certain "cinéma de professionnels" qui fait plutôt années 70, d'ailleurs, et dont la date de pèremption est largement dépassée. Comme, en plus, tout cela manque terriblement de personnalité (où es-tu, Boisset ? Reviens-nous vite !), on ne peut que s'ennuyer terriblement devant ce somi-navet !