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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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1,0
Publiée le 28 octobre 2024
Il ne faut pas beaucoup de temps pour comprendre que le travailleur qui s'embarque sur la péniche "La vierge du Rhin" est ce patron d'une compagnie de navigation porté disparu en Allemagne pendant la guerre. Et le personnage de Jean Gabin a des comptes à régler. Ce mélo populiste qui prend un tour policier à la fin -episode tout à fait superficiel et grossier- est caractéristique de la médiocrité du cinéma de Gilles Grangier et des adaptations littéraires des années 50. Tout est factice dans ce film. Les scénaristes agitent des marionnettes dépourvues d'épaisseur, d'authenticité et de vérité humaine. La palme à Elina Labourdette, l'épouse remariée et garce cupide jusqu'à la caricature, et à son nouveau mari, une crapule insignifiante. C'est risiblement mal joué, surjoué, et l'interprétation est, d'une façon générale, très mauvaise faute d'une direction d'acteurs à la hauteur. Cette petite intrigue dramatique sans la moindre idée, sans la moindre personnalité, n'a pas d'autre originalité que de se dérouler aux abords du Rhin et de proposer quelques vues de Strasbourg.
Ça débute comme un film sombre assez prenant, pendant une vingtaine de minutes un certain mystère plane sur ce film puis il disparaît et cela devient assez banal. Sans être exceptionnel La Vierge du Rhin se regarde sans déplaisir. Jean Gabin joue un homme laissé pour mort (durant la 2nde G.M.) dont la "veuve" avec son nouveau mari exploite à perte la florissante entreprise de navigation fluviale qu'il a mis en place. Seul détourner l'argent à leur profit les intéresse. La vengeance sera sa seule raison d'être mais sur sa route il croisera une jeune femme qui va lui redonner goût à la vie. Il y a une dualité assez classique entre 2 personnages féminins opposés : une garce vénale et une jeune femme douce et compréhensive. Une 3ème femme est là, c'est la secrétaire dévouée à son ancien patron. Comme je le dis plus haut, le début est prenant dommage que vers la moitié de l'intrigue cela vire vers une enquête policière (suite à un meurtre) un brin paresseuse. Le réalisateur Gilles Grangier ne parvenant pas à rendre cette partie nerveuse et noire. C'est regrettable que ce soit finalement un film qui n'exploite pas son départ prenant.
Drame français très dans le style de l'après-guerre, où Gabin, pas encore devenu le patriarche du cinéma français, commençait à donner une épaisseur particulière à son interprétation, dans une histoire à la trame plutôt balisée mais qui tente quelques surprises en cours de route. Un film intéressant même si les dialogues ne font pas des étincelles, valant surtout pour ses interprètes et la qualité formelle de la mise en scène de Grangier.
Au début des années 1950, Jean Gabin remonte doucement la pente après son retour, prématurément vieilli, de l'armée comme engagé dans les Forces françaises combattantes. Il a tourné dans « Au-delà des grilles » (1949) de René Clément qui a obtenu l'Oscar du meilleur film étranger, « la Marie du port » (1950) de Marcel Carné ou encore dans « La vérité sur Bébé Donge » (1950) d'Henri Decoin. Autant de succès populaires et critiques. « La vierge du Rhin », son premier film avec Gilles Grangier sera celui qui précédera « Touchez pas au grisbi » de Jacques Becker qui, en 1954, imposera la nouvelle image de Jean Gabin pour la suite de sa carrière et le replacera au sommet du cinéma français. Le film est inspiré d'un roman de Pierre Nord centré sspoiler: ur un trio amoureux infernal impliqué dans une machination relativement classique . Jacques Ledru (Jean Gabin), propriétaire d'une compagnie fluviale embarque sur une péniche à destination de Strasbourg où il revient, huit ans après avoir disparu. Sa femme (Elina Labourdette) s'est depuis remariée, conduisant avec son nouvel époux (Renaud Mary) la compagnie au bord de la faillite. Le nœud de l'intrigue spoiler: s'articule entre l'envie de vengeance et celle de s'offrir une nouvelle vie avec la fille d'un marinier (Nadia Gray) . On sent Jean Gabin à la croisée des chemins sur ce film qui fait exactement le lien entre le jeune héros romantique qu'il était avant-guerre et le bourgeois installé qu'il interprétera le plus souvent par la suite. Bizarrement et sans doute par hasard, le déroulement de l'intrigue épouse ce processus de transformation du profil de l'acteur. Très bien photographié par Marc Fossard que Gabin connaît bien (malgré une copie plutôt en mauvais état), « La vierge du Rhin » pâtit du jeu un peu emphatique des trois actrices qui accompagnent Gabin, notamment Elina Labourdette qui si elle avait fait impression sous la direction de Robert Bresson dans « Les dames du Bois de Boulogne » (1945) étale ici une raideur doublée d'une tendance fâcheuse à appuyer ses effets. Jean Gabin par contraste montre toute la modernité de son interprétation et porte allègrement le film sur ses larges épaules. Malgré une raideur générale qui découle d'un manque de fluidité des dialogues et d'une mise en scène de Grangier un peu hésitante, le film se laisse voir sans déplaisir.
Un bon film dans lequel Jean Gabin joue un revenant en quête de vengeance. Le début du film est parasité par une voix-off trop présente, mais autrement rien à dire.
Nanar phénoménal du fait d'un scénario grotesque de bout en bout. Ne vaut que par les péniches car, pour les acteurs, c'est à qui joue le plus mal. Gabin, prématurément vieilli, s'ennuie et nous aussi. Catastrophique à tous points de vue.
Si le film a quelques atouts dans son jeu, il a surtout une belle casserole constituée par un scénario qui ne tient pas la route. La première partie sur le modespoiler: "qui c'est celui-là ?" est maladroite et sans surprise, la seconde réveille l'intérêt où l'on découvre un triangle amoureux qui se déchire, puis le meurtre. On se dit que la dernière partie en forme de whodunit va être intéressante mais le scénariste nous la joue en twist ending de façon abracadabrante. Mauvaise histoire donc, alors mauvais film ? On va dire que c'est moyen, la réalisation est très correcte, Gabin joue avec un naturel qui fait plaisir à voir, ces dames sont très bonnes, mention spéciale à Andrée Clément la secrétaire, quelques scènes sont magnifiquement photographiées dont celle de spoiler: l'escalade de la grue , stupide quand on y réfléchit mais qui en jette ! Quant à la musique c'est du Kosma qui nous sort le grand jeu. Bref c'est moyen tout ça !
Ce film, on le croirait fait de deux fois sa matière. En clair : la première partie est une mise en place maladroite d'un scénario resté trop littéraire, auquel le spectateur est introduit par une voix off encombrante qui ampute certaines scènes de leur sens logique. Une fois arrivée à son milieu, l'histoire prend un virage à 180° matérialisé par un coup de théâtre (un meurtre) curieusement placé. On dirait que l'étrangeté de son positionnement n'a pas été réfléchi plus loin que dans son idée-même. Heureusement qu'à partir de là, tout devient soudain intéressant, comme si trois quarts d'heure avaient été employés comme un prélude raté à une belle idée. Ce qui permet de ne pas décrocher complètement, c'est le jeu des actrices (oui, féminines) beaucoup plus passionnant que la comédie des hommes.
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3,0
Publiée le 15 janvier 2015
« Quand je l'ai aperçu sur le quai, ça m'a fait un choc ! » Drame fluvial et noir comme les affectait si bien un cinèma français disparu aujourd'hui, d'après le roman "La vierge du Rhin" de Pierre Nord! C'est ici la première collaboration entre le rèalisateur Gilles Grangier et la star Jean Gabin qui ne se lâcheront plus par la suite! Gabin y est accusè du meurtre de l'homme qui lui avait volè sa compagnie de navigation fluviale, pendant la guerre! Un de ses gars à la dèrive qui n'ont plus rien à espèrer! Rien...ou un miracle! Et le plus drôle, c'est que pour lui le miracle s'est produit! Dès qu'il y a un peu de mystère autour d'un homme tel que Jacques Ledru, alias Martin Schmidt (Gabin n'a pas beaucoup d'accent pour un allemand), il faut que les femmes aillent voir ça de plus près! De plus, il connaissait le chenal comme n'importe quel marin, de Düsseldorf à Strasbourg! On y voit aussi de belles pèniches et surtout le Strasbourg des annèes 50, son port (2e port fluvial de France) qui a suscitè l'industrialisation ou son bistrot clandestin! Du bon Gabin...
C’est tout à fait par hasard, en parcourant la filmographie de Jean Gabin que je suis tombé sur cette « Vierge du Rhin » dont je n’avais jamais entendu parler. Alors je me suis dit que j’allais tenter le coup histoire de voir ce que cela donne. La première chose que l’on peut dire, c’est que ce film de Gilles Grangier est tout de même d’un petit calibre, sans la moindre ambition si ce n’est celle de faire le boulot comme il se doit. Après tout, on peut s’en foutre si justement le boulot est fait correctement. Ce qui est à peu près le cas ici. En dépit d’une histoire très classique, déjà vue maintes et maintes fois à l’époque, cette « Vierge du Rhin » parvient à se faire un minimum intéressante. Par contre, le problème de taille, c’est que le « suspense » est tué assez rapidement. La découverte de la véritable identité du personnage de Gabin intervient rapidement. Trouver quelques trucs et astuces pour entretenir un peu plus longtemps le mystère auraient été les bienvenus. Autrement, l’ensemble est d’une facture assez honnête. En partie grâce aux acteurs, tous bien impliqués dans leur rôle. Gabin, comme souvent, n’ayant même pas besoin de forcer. Voici donc un film qui est très loin d’être indispensable, mais qui peut tout de même se regarder une fois.
Vraiment un petit film de Gabin et Grangier. Je suis très très déçue. Une intrigue des plus ennuyeuses, ( on devine tout de suite qui est Jean Gabin ), la révélation du nom de l'assassin est des plus anodines, sans même parler de l'histoire d'amour. il y a un fond sonore épouvantable pendant tout le film, qui casse les oreilles, ( Film restauré, certes, mais le son ? ). Le seul intérêt pour moi était de voir que le film se passe à Strasbourg. Et tout ce que l'on voit pendant le film du Strasbourg du début des années 50, c'est des vues de l'affreux bassin Vauban qui n'a pas changé, ou des courtes vues d'un Strasbourg de carte postale, les Ponts Couverts ou l'église Saint -Paul. Super. Et c'est tiré d'un roman. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne donne pas envie de le lire.
un très bon film noir et blanc dont l'action se situe dans le domaine maritime jacques Ledru, patron du compagnie maritime, disparu et laissé pour mort pendant la guerre de 40, revient après 8 ans à strabourg sous une fausse identité. Pendant ce temps, sa femme s'est remariée avec son ancien ami et dilapide la fortune de son ex mari et a coulé la compagnie Jacques Ledru vient se venger film de 1953 avec Gabin toujours impeccable une bonne intrigue
Un film assez correct dans l'ensemble avec un beau noir et blanc et une ambiance maritime intéressante rappelant parfois les métrages de Marcel Carné mais il faut avouer que l'histoire n'est pas exceptionnelle. Ca se laisse regarder mais sans plus. Jean Gabin tout en sobriété, est comme souvent très bon, charismatique et taciturne accompagné par un trio de bonnes actrices tout aussi impliquées ( Nadia Gray, Andrée Clément, Elina Labourdette). Côté musique, c'est le grand Joseph Kosma qui s'en charge donc le thème est assez mélodique et entrainant correspondant bien à ce mélodrame qui mérite quand même d'être découvert.
Les débuts du duo Gabin/Grangier = ambiance maîtrisée, scénario tiré du livre de Pierre Nord (Le Serpent) assez prenant. Et Gabin, toujours l'excellence!