Derniers Avis : 3 extrêmes - Page 5

Si vous voulez découvrir un avant-goût de ce dont sont capables ces incroyables réalisateurs asiatiques...

Trois extrêmes est un rassemblement de trois courts asiatiques d'une durée moyenne de 40 minutes chacun et réalisés par trois cinéastes majeurs. Le premier segment de Fruit Chan (Chine), Nouvelle Cuisine, est un concentré d'horreur organique aux surprises nombreuses et peu ragoutantes (Mais de quoi sont fait ces fameux raviolis ?) et contient quelques images assez malsaines (Je laisse planer le mystère) avant de se finir de la pire manière qu'il soit. Le second segment de Park Chan Wook (Corée du Sud), Coupez !, est un concentré de sadisme et de gore comme on en voit peu où aucun protagoniste ne sera épargné et où la maestria de Wook fait souvent mouche (Mouvements de caméra magnifiques à la Fight Club, choix cruel pour le "héros", gore réaliste, scénario manipulateur,...) mais les réactions des personnages sont trop peu réalistes pour vraiment choquer (Le "héros" est souvent debout sans rien dire, sa femme et très silencieuse,...). Le troisième et dernier segment de Takashi Miike (Japon), La Boîte, se révèle plus calme et poétique que les autres et nous offre une nouvelle image de Miike qui, d'habitude, nous envoie de la violence sans complexe (Dead Or Alive, Audition, Ichi The Killer,...) mais son segment n'est pas moins très réussi et très prenant grâce à des images très réussies (Lorsque les deux gamines dansent par exemple).
Trois extrêmes est donc un film intéressant à découvrir pour faire la connaissance de trois grands cinéastes asiatiques: Fruit Chan (Made In Hong-Kong,...), Park Chan Wook (Sympathy For Mr Vengeance, Old Boy, Sympathy For Lady Vengeance,...) et Takashi Miike (Audition, Dead Or Alive 1 2 & 3, Gozu,...) ainsi que pour découvrir l'univers du cinéma fantastique en Asie. Très bonne surprise en somme...

Bon que peut-on dire... et bien c'est nul. Voilà, une commande et des cinéastes qui n'en ont pas grand chose à foutre.
Fruit Chan a des idées mais ça tombe à plat. En témoigne tout le montage de fin... absolument odieux.
Park Chan-Wook donne une première impression de bâclé et de vide. Après avoir vu les trois segments, c'est peut-être celui où paradoxalement on trouvera le plus de choses à se mettre sous la dent... mais il faudra bien chercher et déployer la toile engluante de l'analyse filmique.
Miike, lui nous sert une tarte à la crème. C'est doux et sucré, avec une belle photographie bien conventionnelle dans le film "d'auteur" à la mode en Europe quand on parle d'Asie. Seulement, tout est pompé, notamment chez Kurosawa Kyoshi...
Voilà, donc pour résumer... pas bon, vraiment pas bon...

Si les segments de Miike et de Fruit Chan sont de vraies réussites esthétiques et scénaristiques, on retiendra surtout de ses trois histoires fantastico-horrifiques le sketch de Par Chan Wook, génial auteur du traumatisant " Old Boy ". Ici, aidé de sa virtuosité technique habituelle, il nous emmène une fois de plus très loin dans les tréfonds noirs de l'âme humaine, bousculant tout les codes moraux en vigueurs en ce début de 21ème siècle. Le tout agrémenté d'une bonne dose d'humour noir, mais même le plus dur des cynismes ne résiste pas à la machine Par Chan Wook.

Les 3 films sont plutôt réussis (même si j'ai un petit faible pour le segment signé Miike, qui ne nous avait pas habitué à une telle finesse), mais je dois avouer que j'ai beaucoup de mal à m'intéresser à ces histoires trop courtes pour être suffisamment développées (et trop longue pour ne reposer que sur une bonne idée).
Mais dans le genre film fantastique à sketches... "3 Extrêmes" est probablement ce qu'on peut faire de mieux

En fait, 3 extrêmes ,ne sont pas des films d'horreur.Juste 3 moyens métrages de bouchers!
Au plus bas de l'échelle humaine, gore, ou encore étrange (la boîte), ces films sont à voir à tout prix pour se prendre une claque magistrale orchestrée par les plus grands asiatiques!

3 films, 3 pays différents, 3 manières de filmer différentes. Extrêmes, sans aucun doute, mais là aussi, il ne s'agit pas des mêmes extrêmes. On accueille avec un peu d'angoisse le générique de début qui nous annonce les noms des 3 réalisateurs; et c'est non moins sans inquiétude que l'on découvre "Nouvelle cuisine", de Fruit Chan. La mise en scène est assez sobre, fluide, et l'horreur - plus souvent celle des faits que celle de l'image - est presque banalisée, ce qui n'empêche pas un retournement final cynique, amer, et que l'on sent inévitable.
"Coupez!", de Park Chan-Woo, est d'un tout autre genere. Le réalisateur du très bon "Old Boy" confirme son obsession pour les extrémités et les machinations, mais non sans un certain style. D'ailleurs, tout semble se situer là: ce 2ème film semble plus un exercice de style, destinée à jouer sur les nerfs du spectateur, avec un décor presque fantastique et une esthétique sanglante.
Enfin, "La Boîte" est peut-être le plus singulier de ces trois films. On y retrouve la lenteur du Takashi Miike de "Gozu", et finalement, sans effets "gore" à outrance ni d'horreur 'pragmatique' comme dans les deux premiers, ce dernier reste sans doute le plus dérangeant...
En bref, des extrêmes-orient à voir pour leur qualité esthétique et cinématographique, mais qui laisseront sûrement un bon nombre indifférents.

Attention ! Ceux qui attendent de frissonner pourront attendre longtemps car "3 extremes" est plus un champ d'expérimentations pour trois auteurs qu'un réel film d'horreur. Certes, les histoires ont toutes une base horrifique, mais chaque cinéaste semble s'être évertué à en détourner le potentiel horrifique afin de créer une oeuvre personnelle. Comme chaque cinéaste a sa personnalité propre, il ne faut donc pas chercher de cohérence entre les trois segments proposés ici, tous très différents. Le premier de Fruit Chan joue à fond la carte du dégoût et y arrive souvent. Sa métaphore sociale n'est pas inintéressante et se révèle finalement plutôt corrosive. L'ensemble laisse une étrange impression (assez désagréable, mais c'est le but recherché). Le second segment de Park Chan Wook est le plus formaliste des trois. Une beauté esthétique au service d'une histoire d'un sadisme assez rare. On peut être hermétique à cette stylisation de la violence, mais l'ensemble est formellement magnifique. Le dernier segment est signé Takashi Miike. Ici, le cinéaste se rapproche plus de Lynch que de son hystérie habituelle. Son segment est visuellement magnifique et psychologiquement intéressant. C'est aussi le segment le plus lent et contemplatif (on note une belle utilisation du silence). L'ensemble est donc très hétérogène mais d'un réel intérêt artistique. Prétentieux diront certains (et ils n'ont pas tout à fait tort non plus).

Quelle déception ! Le sketche de Fruit Chan, une comédie cannibale atroce, s'avère être plutôt réussi, mais Park Chan Wok n'est que l'ombre de lui-même avec une histoire de vengeance visuellement réussie mais bancale et Takashii Miike, qui est un cinéaste qui peut se lâcher comme personne, choisit d'illustrer son sketche "extrême" par une banale histoire de fantôme affreusement ennuyeuse!

Three Extremes, trois claques asiatiques. Le premier "sketch", chinois, est certes le moins bon des trois, mais ça en dit long sur le niveau des deux autres tant celui-ci est efficace. La bande-son à la fois organique et métallique est à couper le souffle, ainsi que l'esthétisme et la narration de cette histoire qui ne donne pas un coup de vieux... Le second sketch, Cut! du très visuel Park Chan-Wook, est sans doute le plus violent. L'idée de départ peut paraître simple, mais originale, et le réalisateur l'utilise au mieux pour un sketch magnifiquement chorégraphié, tel un ballet. Le suspense monte de minute en minute et est à son comble à la fin. Presque insoutenable. Enfin, le dernier sketch, Box de Takashi Miike, est le plus onirique, le plus "lynchien". Réalisé avec peu de dialogues mais une narration visuelle parfaite, Box ravira tous les amateurs de films étranges. Le cinéma asiatique, qu'il soit chinois, coréen ou japonais, montre cette fois-ci qu'il est capable du meilleur.

J'attendais ces trois métrages avec beaucoup d'impatience. J'avoue que deux étoiles est un jugement assez sévère, mais il est vrai que j'ai été un peu décu. Pour le premier métrage, il n'y a pas de problème. C'est poétique et violent, voire répugnant. On n'y pense toujours après en dégustant des ravilois chinois. Donc parfait, c'est un extrème, c'est le but. Pour Park Chan Wook, je suis plus modérée. Pourtant je l'adore infiniement. Je ne connaissais pas cette facette de lui. Je ne m'attendais pas à quelque chose de décalé dans l'horreur.C'est une tendance qu'il a confirmé plus tard dans ''Lady Vengeance''. Ce n'est pas le style qui me dérange, c'est juste que pour moi il ne s'agit pas d'un extrème. Enfin, Miike...ah Miike...que dire sur un tel personnage. Comme à son habitude, il n'a fait ni simple, ni banal. C'est poétique, et étrange,c'est sûr. Mais encore une fois, pour moi ce moyen métrage là n'est non plus pas un extrème. Je n'entend pas forcemment le terme d'extrème dans le sens épouvante et horreur à souhait( bien que l'affiche l'annoncait plutot comme tel), mais d'une manière plutot globale, ce n'était pas assez fort, pas assez intense. C'est dommage; mais je rappelle que mon jugement est sévère. Les trois films sont très bien réalisés, mais n'auraient pas du etre regroupés tous trois sous le thème de l'extrème.

Jeu de mot mis à part, je suis extrêmement déçu par "3 Extrêmes". Avec trois grands réalisateurs asiatiques aux commandes, je n'étais pas préparé à une telle déception. Le film se découpe en trois "sketches" de 40 minutes environ, ceux ci n'ayant aucun lien direct entre eux. Chacun est l'oeuvre d'un réalisateur différent.

Le premier nous montre une recette peu ragoutante pour rajeunir et contient certaines scènes assez horribles... Au final, du crade mais bien peu d'intérêt...
La seconde partie, réalisée par Park Chan Wook (réal. du génial Old Boy) est la plus intéressante des trois mais Wook n'est que l'ombre de lui même. Visuellement on est loin de la claque habituelle... Reste un scénario sadique avec quelques passages assez jouïssif et toujours cet humour noir propre à Mr Wook ;-) Mais encore une fois, rien d'exceptionnel et bien trop court pour être développé comme il faut...
Enfin, le troisième et dernier film est le plus ennuyeux. J'aime le cinéma contemplatif et psychologique à la Lynch mais ici, je n'ai pas accroché du tout à l'ambiance. (Le fait que j'ai découvert "Lost Highway" la veille y est peut être pour quelque chose. Le choc fut tel qu'aucun film essayant de copier le style de Lynch ne pouvait sans doute me satisfaire!) Quelques belles images néanmoins mais une fois de plus, déception...

Vous l'aurez compris, Three Extrêmes ne m'a pas du tout convaincu et aucune histoire ne mérite réellement qu'on s'y attarde... Une étoile tout de même pour la partie de Park Chan Wook.