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shmifmuf
172 abonnés
1 761 critiques
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5,0
Publiée le 13 août 2012
Jean-Pierre denis prend des histoires fortes et les raconte avec une pudeur et une subtilité rare. Rien d'appuyé ni de démonstratif dans ce film sobre et bourru comme un montagnard. Gourmet est impeccable comme toujours, Marie-Josée Croze parfaite en mère déboussolée à la limite de la rupture. Poignant et digne.
Le scénario convenue ne laisse aucune chance à ses personnages, sombrant peu à peu dans les stéréotypes et les clichés d'un téléfilm diffusé en soirée sur france 2. Alors que le (télé)film pouvait misé sur plusieurs aspects comme la poésie, la rêve, ou l'ambiguïté. Mais il ne le fera jamais, ou très rarement. Il finira par s'enlisé dans une certaine mièvrerie, fastidieusement prévisible. Dommage.
LES BLESSURES DE LA VIE. Comme son dernier film Les Blessures Assassines qui a pourtant reçu d'excellentes critiques, La Petite Chartreuse n'arrive pas à nous captiver non plus.
film à la beauté étonnante,la petite Bertille nous charme par son mutisme,M Gourmet est toujours irréprochable et Marie-josée Croze joue une paumée de la vie trop peu présente à l'écran. C'est l'histoire d'une rédomption filmée avec beaucoup de pudeur,c'est aussi l'histoire d'une transmission,ce film insufle la vie.Avis aux Insensibles: n'allez pas voir ce film vous n'y comprendrez rien comme chez "cinélive"!
Un film qui démarre bien, et qui finit plutôt mal. L'histoire est intéressante, à défaut d'être passionnante. Olivier Gourmet & Marie-Josée Croze sont très bons, mais on finit par s'ennuyer, alors que le film n'est pas très long. Décevant.
Le genre de film qu'on aimerait aimer mais qu'on n'arrive pas à apprécier tant le rythme est lourd et les dialogues inintéressants. Olivier Gourmet a beau très bien jouer comme à son habitude, cela ne sauve pas ce film malgré un thème fort émouvant. C'est trop froid, trop pompeux et on s'ennuie trop vite ! Fort dommage !
Un film qui se mérite, mais qui récompense l'effort. Le moins qu'on puisse dire, en effet, c'est que Jean-Pierre Denis ne joue pas la carte de la séduction facile. Trois personnages peu bavards, une atmosphère un peu lourde, un passé douloureux qu'on sent omniprésent... Pourtant, une alchimie se met en oeuvre. La mise en scène, sobre et elliptique, la montagne toujours présente à l'arrière-plan, les touches de musique de Michel Portal composent un univers auquel on finit par s'attacher. Et puis il y a cet immense acteur qu'est Olivier Gourmet, dont le personnage devient vite le centre de gravité du film. Il donne à cet être gauche et renfermé une profondeur exceptionnelle et un réel pouvoir de séduction. Ses lectures et ses pitreries devant la petite Eva (excellente Bertille Noël-Bruneau) sont de grands moments de comédie. On n'en dira pas autant de la prestation de Marie-Josée Croze. Elle a beau être très crédible dans son personnage de
13 469 abonnés
12 370 critiques
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3,0
Publiée le 24 décembre 2010
Après "Les blessures assassines", film brillant qui èvoquait les soeurs Papin, bonnes qui assassinèrent leur patronne et sa fille, le cinèaste Jean-Pierre Denis change totalement de registre avec ce drame èpurè et dèlicat qui ne cède jamais au mèlo! Côtè casting, on retrouve Olivier Gourmet qui a toujours cette puissance singulière pour jouer ses personnages! Dotè d'une mèmoire exceptionnelle, il campe un libraire solitaire dont la petite et intense Bertille Noël-Bruneau va tout faire basculer! Dans un rôle complexe, Marie-Josée Croze incarne une mère perdue qui ne sait pas comment faire face au traumatisme que subit sa petite fille! C'est parfois naïf mais l'essentiel est là: un homme blessè saisi par la grâce d'une fillette...
Impression légèrement mitigée sur ce film de Jean-Pierre Denis. Je ne trouve pas grand-chose à lui reprocher mais je ne suis jamais complètement rentré dedans. Ce nest pourtant pas la faute des comédiens ! Olivier Gourmet est magnifique dans son registre assez unique, la toute jeune Bertille Noël-Bruneau joue de son regard à merveille tandis que Marie-Josée Croze est convaincante en mère célibataire paumée. Alpiniste en quête dun mythique passage, Etienne Vollard est surtout un libraire passionné et tourmenté. Atteint dhypermnésie (maladie affectant la mémoire en lempêchant de seffacer), il a retenu jusquà la moindre virgule de tous les ouvrages quil a lus. Il a retenu également toutes ses souffrances passées et on devine à ses remords quil sest mal comporté avec celle quil aimait. Sa vie prendra un sens encore plus grand et plus pesant quand le hasard jettera une fillette sous les roues de son véhicule en pleine ville. La maman dEva, complètement désarçonnée, place sa confiance en cet inconnu si bienveillant et séloigne. Finalement, certains des plus beaux passages du film se situent dans cette première moitié : on est fascinés par la précision, le talent et lamour quinsuffle Etienne à ses récits. Face à une enfant dans le coma, de tête il joue des romans daventures. Que les mots sont beaux quand ils sont respectés... A son réveil, Eva senferme dans le mutisme et cest encore Etienne qui met tout son coeur à la stimuler. Bâti sur la trame du conte, "La petite Chartreuse" présente quand même des résolutions intéressantes aux lignes directrices de lhistoire (le rapprochement hésitant entre Etienne et Pascale ; Etienne comme catalyseur du rétablissement dEva). Le film est traversé par plusieurs idées rassurantes : dune part celle de limportance de la littérature pour y puiser des ressources et dautre part celle quau bout du courage la vie renaîtra peut-être.
Un grand passage à vide fait que ce film, pourtant court, semble durer une éternité. Heureusement la deuxième partie atteint une dimension poétique et dramatique qui donne vraiment corps à l'ensemble et permet au spectateur de sortir de sa torpeur. Si l'histoire est belle et touchante, c'est hélas un peu tard. C'est bien joué, bien mis en image, mais on a le sentiment que le réalisateur a mal exploité le potentiel de son sujet.
Les comédiens sont exceptionnels. Marie-Josée Croze confirme tout le bien que je pense d'elle depuis quelques films et apparait tout en retenue dans ce role de mère déboussolée et paumée. Olivier Gourmet bouffe l'écran. Contraste étonnant entre sa forte carrure et sa grande sensibilité à fleur de peau. La petite Bertille Noël-Bruneau est étonnante dans son mutisme et son regard est très expressif. Roles très complexes pour les comédiens qui arrivent à ancrer les situations dans une réalité palpable. La petite Chartreuse est un film à la fois réaliste et poétique donnant au film l'aspect d'un conte. Jean-Pierre Denis réalise un film avant tout humain, s'attardant autant dans les dialogues (un peu bavards) que dans les scènes de regards et de silence qui en disent beaucoup plus. On peut néanmoins regretter l'impression d'avoir déjà vu cette histoire mais les comédiens emportent l'adhésion. Film très psychologique avec nottament le personnage d'Etienne incarné par Olivier Gourmet qui s'en va se perdre dans les brumes de haute-montagne pour s'échapper de la réalité mais qui est obligé à un moment donné de redescendre "sur Terre", au sens propre comme au figuré. Film également sur la solitude, le besoin de communiquer et de s'accepter, La petite Chartreuse est donc avant tout un film humain. Je n'étais pas si emballé que ça en sortant de salle mais le film et ses messages continuent de vous faire reflechir bien après et démontrent tout le pouvoir de son message.
Les 2 comédiens principaux sont remarquable de justesse mais je n'ai jamais vraiment reussi a accrocher au scénario qui manque cruellement de rythme.Rien a reprocher a Gourmet parfait en libraire taciturne tentant d'oublier son passé d'alcoolique ,ni a Croze en jeune femme distante incapable d'assumer son role de mere et ni a l'adorable Bertille devenue muette apres l'accident.Les scenes entre Vollard et la fillette sont touchantes mais elles sont aussi bien trop rares pour maintenir un "taux" d'émotions suffisant tout au long du film.On peut par contre reconnaitre au cineaste le fait qu'il a su eviter le piege du tentant exces lacrymal.Les paysages montagneux comme la BO jazzy se revelent un bien bel ecrin pour cette histoire qui peine a prendre son envol emotionel.Au rayon defauts ,il y a egalement la scene du coit entre Vollard et la mere le long de l'autoroute qui s'avere totalement incongrue ainsi que l'absence de veritables seconds roles qui auraient pu dynamiser l'ensemble.
C'est un film dont les personnages ne se laissent pas apprivoiser facilement par notre regard. On début on peut craindre une histoire lacrymale. En général quand on voit au cinéma une jeune mère insouciante danser avec sa fille on se demande à quel instant le drame va se produire, même chose en voyant l'enchaînement des scènes suivantes: mère endormie, école fermée, Eva qui court dans la rue, voiture de Vollard. Le thème de la culpabilité y est déjà doublement présent et sous-tendra tout le film. Les deux adultes sont au départ antipathiques, cela nous évite de nous apitoyer et nous permet de nous concentrer sur leur cheminement intérieur. Eva, qui, elle, ne souffre pas, ne nous inspire pas la pitié mais la tendresse, et aucune sensiblerie. Le personnage de la mère est déroutant mais finalement pas si absurde. Elle ne peut affronter ce qui est le résultat d'une faute. L'actrice joue très bien cette présence comme décalée par rapport aux événements. Vollard, qui trouve la mère "transparente comme une bulle de savon", va faire une affaire personnelle du rétablissement d'Eva. Pour moi sa recherche du passage dans la montagne est celle du moment où ses larmes vont enfin pouvoir sortir. Elle a un sens que viendra éclairer la fin du film en forme de parabole en même temps paradoxale et totalement logique. J'ajoute que la musique de Michel Portal est mystérieuse et poignante, et que les montagnes sont un décor qui donne tout de suite une dimension différente à ce drame. La petite fille est interprétée de façon magnifique. A mon avis les différents sentiments que l'on éprouve en voyant ce film risquent de revenir à notre mémoire de manière aussi inattendue (mais cette fois pas du tout désagréable) que les livres à celle de Vollard.