Alors qu’il avait commis un blasphème terrible deux ans auparavant en adaptant le jeu vidéo "House of The Dead", qui s’est révélé être l’un des pires films au monde jamais tournés dans l’histoire du cinéma ; l’horrible Uwe Boll recommence en adaptant un nouveau jeu vidéo : "Bloodrayne". Au départ, on pourrait être content qu’un film tiré du jeu voit le jour tellement celui-ci avait de qualités et pouvait donner forme à une bobine d’action horrifique gothique et gore (d’autant plus que l’héroïne est sacrément sexy !) ; mais le simple fait que se soit Boll qui s’en charge suffit à provoquer les pires angoisses. Pitch : XVIIIème siècle, en Roumanie. Rayne, jeune fille vivant dans un cirque depuis son plus jeune âge, est en fait un être mi-humain, mi-vampire depuis que ça mère fut violée et tuée par le roi des vampires, Kagan. Elle ne cesse de combattre sa nature car elle refuse de tuer des innocents. Un jour, elle est approchée par deux chasseurs de vampires membres de la société secrète Brimstone, Sebastian et Vladimir, qui lui propose d'éliminer « son père ». Rayne est alors plus qu’intéressée par la proposition…Et là, première chose qui choque : on repassera pour l’adaptation respectant à 100% son modèle d’origine !! A part le personnage de Rayne et les noms de Kagan (et je dis bien le nom car le personnage est totalement différent) et de Brimstone, le film n’a plus rien à voir avec les jeux : le premier « Bloodrayne » se situait pendant la première guerre mondiale et le second dans les années 2000…donc le contexte et histoire du film sont totalement originaux. Bon ce n’est pas forcément un mauvais point : certaines adaptations sont largement « librement inspirées » de leurs modèles mais pour un résultat plutôt sympa…mais c’est là que le bas blesse : alors qu’il avait un scénario simpliste qui lui permettait de se concentrer sur ses personnages et sur l’action, Uwe Boll se contente de filmer sa jolie actrice principale en la faisant évoluer dans un combat qui ne semble jamais être difficile (la victoire a déjà l’air d’être acquise), entouré de seconds rôles lorgnant plus vers les figurants en nous gratifiant de séquences d’action mollassonnes où de temps en temps (pourquoi ? ça aurait dû être TOUT le temps !!) un petit effet gore fait une apparition aussi rapide qu’un jump scare dans un film d’horreur…Pire, on se fout complètement qu’à la fin tout le monde crève et que Rayne devienne alors la nouvelle reine des vampires (avec un dernier plan final sur le trône qui n’est pas sans rappeler l’épilogue de "Conan le Barbare"…en beaucoup moins bien, forcément !!). Côté casting, le choix de Kristanna Loken (le T-X dans "Terminator 3") pour interpréter Rayne est certainement le seul bon point du film ! Par contre, et là encore déception, alors qu’il n’est pas le réalisateur le plus connu au monde et que son film n’est pas forcément le plus gros budget de l’histoire du cinéma, Boll a réussi à obtenir un casting hors pair : Ben Kingsley, Michael Madsen, Michelle Rodriguez, Billy Zane, Udo Kier, Géraldine Chaplin, Michael Paré, Meat Loaf…de quoi faire une série B plus qu’honorable…mais au final tous sont sous-exploités et ne font que le minimum syndical devant la caméra (le pire revient à Kingsley qui, pour LE grand méchant de l’histoire, n’apparaît jamais comme étant un véritable obstacle pour Rayne).
Bref encore un loupé pour Uwe Boll même si son "Bloodrayne" n’est pas aussi nullissime que "House of The Dead". Il y a encore du boulot pour être reconnu dans le milieu…mais je pense que Boll doit avoir un trip psychologique avec les jeux vidéos vu que son prochain projet est d’adapter… « Alone In The Dark » !!