Une bombe !!! Je l'ai vu récemment et je n'ai vraiment pas été déçu par ce mélange de poésie et de violence. La mise en scène digne des meilleurs westerns ( d'ailleurs l'un des meilleurs western que j'ai vu), bon scénario, superbement interprété et des personnages très soignés. Dommage qu'il soit si peu connu en France. Allez le voir !!!
Découvert sur les écrans français grâce à la sortie récente du non négligeable "The Road", "The Proposition" est un western crépusculaire sorti de l'imagination de l'étonnant Nick Cave où le mal se bat contre le mal au contraire de nombreux westerns manichéens. Le film n'est parfait sur tous les plans mais il est tout de même doté de nombreuses qualités dont une photographie époustouflante et un fabuleux casting pourvu d'honnêtes interprétations où l'on retiendra principalement Huston, Pearce et Winstone ayant ici joué des registres qui n'ont été jusque là jamais vus dans leurs carrières. Mais surtout la première collaboration de Nick Cave et Warren Ellis nous ayant offert sur ce film une bande-son un peu plus violente mais toujours nostalgique comme dans leurs deux autres collaborations sur le magnifique "The Assassination Of Jesse James By The Coward Robert Ford" et "The Road". Bref, un film violent et pessimiste qui mérite que l'on s'y attarde ne serait-ce qu'une fois.
Ce western à l'australienne est très soigné, esthétiquement beau, bien réalisé. Il méritait un peu mieux que de moisir dans les cartons pendant 5 ans avant de sortir parce que John Hillcoat, le réalisateur, fait l'actualité avec son nouveau film, "La route". D'autant plus que son casting est très intéressant.
Magistral Western à la beauté sauvage, navigant entre la langoureuse splendeur de paysages australiens captés dans une lumière naturelle rappelant la magie contemplative d'un Terrence Malick, et l'âpreté de scènes d'une violence sans concession issues de la volonté ô combien louable de ne pas céder à l'édulcoration du propos ou des personnages. Une narration au cordeau, d'abord lâche, où va venir s'immiscer peu à peu une tension d'une rare intensité, servie dans un contexte socio-historique habilement utilisé qui vient génialement enrichir le propos et en élargir la portée. Des acteurs parfaits, révélant, plus encore qu'un Guy Pearce certes impec en presque classique "bad guy" au bord de la repentance, ou même qu'un Danny Huston campant avec une rare crédibilité ce sociopathe charismatique et à juste titre inquiétant, un Ray Winstone impressionnant dans ce rôle de capitaine à la fois autoritaire, rempli de doutes, violent, attentionné, rustre et idéaliste, qui paiera cher son audaieuse initiative, qui toutefois ne s'avérera pas complètement vaine... Emily Watson lui rend la réplique sans faillir et autant David Wenham que John Hurt viennent pimenter de leurs jeux parfaitement maitrisés un casting de haute volée. Enfin une bande-son au pouvoir hypnotique signée un Nick Cave on ne peut plus inspiré, qui a d'ailleurs également et curieusement (mais de toute évidence tant mieux!) écrit le screenplay du film. Un western à la fois classique dans ses figures et rafraichissant (et audacieux!) dans son traitement et son propos, au goût de conte pour adulte sec et amer. Merci pour cette leçon de cinoche M Hilcoat.
Un western Australien assez violent qui respectent néanmoins les codes du genre, les Aborigènes remplacent les Indiens, L'officier Anglais remplace le Shériff, les méchants Frères "hors la loi" sont de la partie et le fameux thème de la vengeance aussi, le tout pimenté par la "proposition". c'est très classique mais très bien interprété, donc un bon film un peu trop violent.
Un western trop prévisible, qui manque de piment et d'action! L'ensemble est correct, mais la monotonie s'installe assez rapidement, et seuls les acteurs parviennent à nous faire regarder le film en entier.
Sympathique. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en regardant ce film. Disons que je n'ai pas été déçue car c'était plutôt bien construit, les acteurs étaient bons et il n'y en avait pas pour étouffer les autres. De ce côté c'était vraiment bien équilibré, laissant chaque personnage s'exprimer et évoluer de façon intéressante pendant tout le film. J'ai bien aimé la tournure prise à la fin même si c'était un tantinet prévisible.
Ca, c'est un WESTERN. Chapeau aux acteurs, et biensur a ce grand réalisateur pour ce film peu connu malheureusement. courez le voir, ou plutôt sprintez.
Film magistral!La mise en scène est très réussie, la direction d'acteurs impeccable et la photographie du film est magnifique. C'est à la fois beau, mélancolique, violent. Une excellente surprise, surtout après la semi-déception de "la route".
Tourné en 2005, ce western australien de John Hillcoat (réalisateur de l'adaptation du roman de Cormac McCarthy La Route) est très classique dans sa forme et réussit paradoxalemnt à être un antiwestern puisque les blancs ont du mal avec l'hostilité du climat australien. Film étrange où le manichéisme n'a guère sa place, The Proposition a tout du long une atmosphère très étrange ce qui fait sa grande originalité. Aucun personnage n'arrive à être totalement sympathique et la violence couve à chaque instant, la chaleur excitant les passions autant qu'elle assomme les individus. C'est l'anti-Australia pour comparer avec un film certes d'un autre genre mais qui possède le même cadre de tournage. Le casting est royal: Guy Pearce (LA Confidential, Memento), Emily Watson (Breaking the Waves), Ray Winstone (War Zone, Indiana Jones 4), David Wenham (Faramir dans Le Seigneur des Anneaux, le méchant d'Australia) ou encore Danny Huston (Stryker dans Wolverine) extraordinaire. Troublant, visuellement magnifique et mettant souvent mal à l'aise, The Proposition est un film original qui vaut le coup d'oeil.
Oui John Hillcoat bien avant The Road réalisait déjà un western d’une envergure et d’une personnalité posées. Alibi pour sortir fin 2009 ce film hélas méconnu, The Road, chef d’œuvre « photographié ». Ainsi à travers The proposition peut-on sentir les prémices de l’univers de Hillcoat, fuite en avant, complexité de la filiation, le monde comme un tout en bout de course. Hillcoat apporte déjà son savoir faire narratif, une mise en scène soulignant à merveille un scénario. Il offre au spectateur le choix de comprendre et ne décortique pas de manière grossière ce que la mise en scène offre de manière à lire à qui s’offre le temps de la décrire. Guy Pearce souvent abonné aux seconds rôles montre encore une fois son talent et le charisme naturels qu’il dégage quand il est bien dirigé. Nick Cave et Warren Ellis par une composition musicale saisissante achèvent l’ensemble pour de nous attirer définitivement sur le territoire Austral. Hillcoat est sans doute un des réalisateurs à suivre comme Cuaron le fut il y a 2/3 ans.