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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Je n'aime pas le cinéma de François Ozon mais je persiste à aller voir ses films. Pourquoi ?Etre surprise, changer d'avis sur ce réalisateur .... Bah ça ne sera pas pour cette fois. Un film qui traite de la maladie et de son NON combat !! Un jeune homme qui décide de ne pas se battre, on assiste à la déchéance de ce dernier. Aucune évolution dans ce film, on voudrait y croire à la fin : qu'il part en paix avec lui meme. Aucune crédibilité il n'a rien reglé ni avec lui meme ni avec sa famille. Un film qui ne m'a pas touché : la maladie y est traitée de manière incohérente et l'apparition récurrente du jeune héros enfant devient risible. Une étoile pour le jeu de Melvil Poupaud et pour la scène avec la sublime Jeanne Moreau.
Attention sujet casse gueule que celui de la maladie incurable car il faut procurer de l'émotion sans verser dans le tout lacrymale et l'équilibre est fragile.L'histoire est simple ,le titre aussi et l'on connait déjà la fin , Ozon démarre son récit en nous présentant Romain (excellent Poupaud plein de finesse dans un rôle délicat) apprenant la triste nouvelle et l'impuissance et/ou le manque de courage qu'il ressent a l'annoncer a son entourage .De jolis moments fait de silences et de regards ou l'émotion et la nostalgie sont bien la tout comme lorsqu'il se rend chez sa grand mère ,sa seule confidente.La rencontre avec le couple qui ne peut avoir d'enfant et surtout la scène de cul a 3 qui s'en suit n'a aucun intérêt et vient gâcher les bonnes impressions du début,tout comme la fin lente et désespérer clos par un couché de soleil symbolique.Ce lent abandon de la vie alors que l'instinct humain devrait le pousser a se battre ou au contraire a en profiter a fond n'apparait pas logique.
Ce film m'a mise KO !Merci François Ozon ! J'ai été fascinée par l'histoire et son personnage, Romain (interprété par Melvil Poupaud), 30 ans, condamné par la maladie. La personnalité de Romain est fascinante car complexe ; de plus, son cheminement mental est seulement suggéré, pas explicité. Va-t-il dire à sa famille et son ami qu'il est sur le point de mourir ? Va-t-il se réconcilier avec eux ? se demande-t-on. Romain hésite, est sur le fil ; son intransigeance bataille avec son désespoir et son besoin d'amour. Romain a des sentiments, mais il a du mal à les dire, les relations et la communication l'agacent, il préfère se réfugier derrière la provocation. Sa mort prochaine décape cependant peu à peu ce vernis de "méchant dur à cuire", dévoile sa sensiblité. Loin du milieu artificiel de son métier de photographe de mode, il capte des instants de beauté avec son petit appareil photo, le visage soudain éclairé. Replongé malgré lui dans des souvenirs d'enfance, il a ce regard incrédule sur lui-même : comment est-il passé de la joie et l'innocence de son enfance à sa vie torturée d'adulte ? La caméra est pudique et légère, il n'y a pas de violons...elle filme les regards, laissant passer l'émotion. La scène finale est inoubliable.
Evoquons rapidement le fonds. Il est sensible et ne pouvait être traité qu'avec doigté. La mort, soudainement évidente, et qui s'approche à chaque instant pour faucher une jeunesse dans sa dynamique maturité, est un sujet grave mais Ozon a su contourner ce qu'il avait de trop pénible et (ou) larmoyant. Ozon s'intéresse au parcours. Au parcours physique, d'abord, de celui qu sait qu'il n'en n'a plus pour longtemps et qui pourtant n'arrête pas de bouger, de vivre, jusqu'à vouloir aider un couple en mal d'enfant. Et surtout au parcours moral de celui qui, avant d'aller lentement s'éteindre, va s'épencher sur l'unique personne capable de lui apporter un minimum lot de consolotation dans cette épreuve insurmontable, sa grand mère. Pas de message moralisateur chez Ozon, mais une sensibilité à fleur de peau.
ce film m'a malheureusement beaucoup déçu. certes, ozon filme habilement et avec beaucoup de pudeur l'histoire de ce jeune homme quasiment condamné par la médecine (très bien interprété par melvil poupeaud, il y a quelques scènes fortes, les seconds rôles sont plutôt bien appropriés et l'ensemble se tient vraiment bien; pourtant, me concernant, j'ai trouvé qu'il ne se passait finalement pas grand chose et que la fin arrivait de manière totalement convenue. Bref, un film sans doute intelligent et fort mais pour lequel je suis totalement passé à coté
Ozon offre décidément un cinéma moche et agressif, un peu choquant, un peu mystérieux... Certes, peu de concessions, et de vrais choix de réalisations. Derrière, plus grand chose, les choix ne cachant rien qu'un message simpliste - si message il y a : un hymne niais à l'enfance et un rapport à la mort qui se limite à la déchéance du corps. Où est passé l'esprit ? Chez Ozon, il n'a jamais été de la partie.
Ce film est un chef d'oeuvre. C'est une oeuvre si simple et si compliquée à la fois.Une oeuvre tellement réaliste,bouleversante.Une bénédiction.Ozon en état de grâce
Je suis une inconditionnelle d'Ozon. Mais là, j'avoue j'ai été décue. Le sujet du film devrait être très touchant et poignant. Or le film reste plus ou moins plat, et manque d'émotion. Ca vire plus au bon téléfilm, qu'au grand film de cinéma. Dommage, parce que tous les ingrédients sont dans le scénario, mais à l'image ils passent moins. Et cet enfant qui revient tout le temps, "ringardise" le film! La lumière est trop présente pour un film si sombre! A voir quand même, juste parce que c'est un Ozon!
Autant Ozon est désastreux quand il joue dans le registre comédie autant il est plutôt juste dans la tragédie. Le traitement du sujet, et notamment l'absence de spectaculaire dans les choix de vie de Romain pour les quelques semaines qui lui restent à vivre, me semblent un parti-pris judicieux. La faille majeure réside dans cette invraisemblable histoire d'enfant "station-service" à trois qui donne au film un coté fantasme pédé assez pénible. Il y a à la fois une juste distance qui permet de ne pas tomber dans le pathos, à la fois une trop grande distance qui permet de ne pas être vraiment en empathie avec Romain. En résumé c'est plutôt un bon film (avec un Melvil Poupaud squelettique hallucinant) mais il manque quelque chose pour que ce soit un vrai bon film.
Un magnifique film, d'une finesse exemplaire. Le sujet a certes déjà été traité, mais il ne l'avait jamais été avec tant de vérité et d'intimité. La performance de l'acteur principal est criante de vraisemblance, de sincérité. On se lie très vite à celui-ci en voulant partager son combat perdu d'avance face la vie, face à son inéluctable mort. Une grande oeuvre cinématique, très émouvante, sans jamais basculer dans la niaiserie et le trop-plein de sentiments. Merci pour cette humanité.
Je ne fais pas partie de ceux qui détestent Ozon. J'avais adoré "Sous le sable" pour sa délicatesse et son étonnante maturité. Là, je suis consterné. C'est lacrymal, facile, cliché (ah ! Poupaud se regardant dans la glace et se revoyant enfant). Ce film est nombriliste, égoïste. La presse est hypocrite. Ozon n'est pas Douglas Sirk !!!
Film très dur qui nous raconte les derniers jours dun homme de 30 ans atteint du cancer Plutôt que de se battre, et de subir un traitement violent, il décide de partir en quète de lui-même, loin de la pitié de ses proches. Il va dabord commencer par éloigner son petit ami, puis sa sur en la rabaissant très cyniquement lors dun repas qui se termine en catastrophe Il vit alors ses derniers instants en prenant en photos ceux quil aime. Il se revoit enfant et préfère un face à face et seul avec cet enfant quil était Le film nous montre comment il est difficile dappréhender le temps qui reste, de voir chaque individus que lon a aimé une dernière fois, de vivre les choses que lon aime pour une dernière fois Lacteur principal, Melvil Poupaud est sublime, touchant Le film mérite vraiment dêtre vu.
Quand lémotion vous saisit à ce point vous ne pouvez sortir de la salle tout à fait indemne. François Ozon réalise la une uvre infiniment troublante et personnelle. Le sujet nest pas des plus originaux ; les derniers jours dun homme et la manière dappréhender sa mort. On pourrait même faire un parallèle avec les nuits fauves de Collard. Mais là où ce dernier voulait un héros dévoreur de vie, inconscient et jouissant dexcès, Ozon lui, nous raconte lhistoire simple de Romain. Lui aussi est beau, lui aussi jouit dune belle prestance dans la vie, lui aussi apparaît comme un monstre dégoïsme. Ces deux héros ont tout pour eux et il y a comme une injustice de les voir frappés si jeune par la mort. Mais la comparaison sarrête là. Les dernières heures de Romain sont empreintes dune spiritualité et se fondent sur le pourquoi de lexistence. Faire table rase du présent qui ne répondra plus au futur, et se pencher solitairement sur le passé. Non avec regrets mais avec un certain fatalisme pour trouver enfin la sérénité de dire oui à la mort. Aux couleurs bigarrées et au brouhaha, Ozon préfère distiller des petites tranches de vie. La maladie nest pas le sujet, il pourrait sagir tout autant du sida que du cancer, moins encore la mort. Ici cest la vie qui est exposée dans toute sa puissance avec la pudeur et le respect que ressent chaque individu dans ces moments là. Interprété par un Melvil Poupaud plus enchanteur que jamais et une admirable Jeanne Moreau ce film est sans aucun doute lune des plus belles surprises de lannée.
Il y'a des oeuvres qui vous touchent profondemment et qui vous hantent pendant longtemps. "Le temps qui reste" fait parti de celles là. Je ne me souviens pas avoir autant pleuré devant un film, sauf peut être "Elephant Man". Melvil Poupaud est incroyable de justesse et de retenue dans ce rôle de trentenaire homosexuel qui apprend qu'il va mourir (et non pas du sida, d'un cancer). Que ferions-nous à sa place ? Cette question revient sans cesse. Chaque scène de ce film est d'une beauté sidérante et ravive souvent des souvenirs d'enfance. Que faire lorsque l'émotion vous envahie ? Rien, si ce n'est se laisser aller. Que dire de plus ? Rien, si ce n'est remercier Monsieur François Ozon d'avoir réalisé cette oeuvre si simple et délicate mais tellement bouleversante et essentielle.
Certes la réalisation est encore une fois superbe. Cependant François Ozon est loin du sublime 5X2 et de Swimming Pool. La faute ? Un personnage loin d'etre sympathique et vraiment pas attachant dont on a alors du mal à s'y identifier et à s'y intéresser. L'excellent Melvil Poupaud signe une belle prestation mais c'est son personnage dont on se fout un peu. Ozon parle encore de l'homosexualité (il serait peut-etre temps qu'il change un peu de registre) et de la famille avec quelques touches très émouvantes notamment lors de la belle et poigante confrontation Poupaud-Daniel Duval. Ozon aborde le theme de la mort de façon paisible sans jamais pour autant tomber dans le mélodrame. Le final n'est pas sans rappeler celui de son précédent film, sans toutefois en retrouver la force, la beauté et l'originalité. On ne sent pas vraiment d'évolution dans le parcours initiatique limité du personnage de Romain. Le personnage est si méprisant que le spectateur n'est pas aussi ému que le laissait présager une telle histoire. La prestation de Jeanne Moreau n'a rien d'exceptionnel et la partie avec Valeria Bruni-Tedeschi est ridicule, comme si le réalisateur avait cherché une intrigue permettant à son film de dépasser une heure. Réussite technique irréprochable (mais cela fait longtemps qu'Ozon n'a plus rien à prouver quant à sa maitrise de la caméra), « Le temps qui reste » est un film assez superficiel, au personnage principal vraiment pas attachant et qui ne touche que rarement le spectateur.