Un sujet magistral, un sujet unique, auquel personne ne devrait se réclamer de ne pas y être sensible. De par son passé, Romain décide de vivre le temps qu'il lui reste dans la solitude du cheminement personnel, individuel. On aimerait l'épauler, l'identification fonctionne. D'une part le cinéaste réussit un parcours lui aussi parfait, évitant toutes les facilités de l'émotionnel par des choix cinématographiques judicieux, grâce aussi à une histoire intelligente humainement, et un acteur remarquable à plus d'un titre, puis des seconds rôles tout en harmonie. Melvil Poupaud, au-delà de la performance physique, se confond aec son rôle. On admirera enfin, le courage d'Ozon et de l'acteur brillant, on ira même jusqu'à les remercier.
Comment parler la mort sans tomber dans mélo ? François Ozon a trouvé la réponse avec ce film formidable et ce héros quelque peu antipathique. Un film lent, peu bavard, à l'image de son héros. Découpé en petites scènes, le film nous amène en beauté vers une fin magique qui nous laisse ému sans que l'on sache bien vraiment pourquoi.
Les mots manquent pour parler et définir cette oeuvre car oui nous sommes bien face à une oeuvre singulière et magnifique. Le Temps qui reste est un film grave touchant, Melvil Poupaud livre un interprétation tout en finesse, le tout est bien écrit sans fausse note tant au niveau musical qu'au niveau de la réalisation. Une réussite maitrisée de bout en bout. Un seul regret, à l'instar du peu temps qui reste au personnage du film, ce dernier est trop court on voudrait en partager tellement plus... Une oeuvre forte.
Un mélo vraiment bouleversant et étrangement âpre, un des meilleurs films d'Ozon, à mon sens, qui n'est jamais aussi doué que lorsqu'il laisse tomber la pose et l'artifice (Sitcom, Swimming pool...) au profit de la sobriété et d'une réelle sensibilité teintée d'une vraie dureté (Sous le sable, Une robe d'été, Gouttes d'eau sur pierre brulante...) Et l'art d'Ozon de filmer des acteurs comme ils ne l'ont jamais étés, de leur faire ce cadeau magnifique d'un regard inédit sur leurs visages, leurs corps... Ici, Melvil Poupaud (formidable, vraiment) mais aussi Jeanne Moreau (préparez vos mouchoirs !) mais surtout Daniel Duval, acteur génial, sous employé, et souvent mal employé (délit de sale gueule ?) dans des rôles de brute, de voyou, de mafieux...ici dans une composition pudique et touchante d'un père aimant et un rien dépassé par les évènements... Un film dur, dérangeant, même parfois et pourtant incroyablement lumineux... Solaire ! Magnifique !
Parce que le thème traité l'est généralement avec pudeur, il m'aurait plu d'être touchée par ce film, mais je suis restée de glace devant une histoire sans queue ni tête, sans profondeur, et avec un personnage qui respire l'antipathie. Rendre le spectateur insensible, un comble pour un film qui traite de la mort ! Je le déconseille fortement. Un film dans la lignée de "Swimmingpool", "8 femmes", ou celle des films d'une médiocrité sans nom.
LA PETITE MORT. Pourquoi dans ce film ou la mort trouve son héros, Ozon fait de Poupaud, un homosexuel, un procréateur... Plus simple aurait été plus éfficace.
François Ozon signe là un drame humain poignant tenant notamment à l'excellente prestation de Melvil Poupaud et à une réalisation très sobre. Un film qui ne laisse pas de marbre et donne à réfléchir sur de simples questions existentielles...
Ce film aborde un thème encore tabou dans notre société, la maladie, puis la mort. Nous suivons donc ici les derniers instants fragiles d'un homme pour qui d'un coup tout s'écroule en quelques minutes. Le personnage principal passe par toutes les stades (colère, tristesse, optimisme), et nous plonge habilement dans les méandres noirs (il ne peut en être autrement) de ses pensées. Les dialogues peu nombreux sont justes, les acteurs vraiment bons. Mais malheureusement je n'ai pas accroché tant que cela, de part quelques clichés assez faciles (notamment quand il est enfant : les souvenirs remontent à la surface ; déchirure familiale depuis longtemps entamée)... L'émotion se ressent bien par moment, mais c'est bien inégal. Mais mon plus grand regret reste la fin du film (dernière scène, avec l'image du soleil couchant, crépuscule de sa vie...), trop cinématographique et théâtrale, presque trop belle pour être vraie.
Simple mais touchant. Rien d'original, un rythme très lent, des dialogues qui ne cassent pas trois pattes à un canard. Mais avec un tel sujet, les silences ne sont pas superflus bien au contraire. Le spectateur est touché et c'est bien l'essentiel.
Sobre, simple mais diablement efficace. Ozon évite la surenchère de dialogue inutile et de scéne rasoir pour transmettre un nombre incalculable d'émotions fortes. Melvil Poupaud est remarquable de sensibilité sans jamais sur jouer, le tout dans un univers tellement réaliste que l'on s'identifie rapidement.