Le thème de la mort est difficile et beaucoup de metteurs en scènes, sont tombés dans des travers malheureux en s'y frottant. Pour Ozon, c'est le contraire, c'est dans cet univers qu'il excelle. Après 'sous le sable', il nous livre là une vision plus individualiste de la mort, lorsqu'elle n'est plus une hyppothèse mais une certitude. On suit le personnage principal dans ses rapports avec ses proches, on cherche à comprendre ses choix, ses secrets. La photographie prend différentes significations au fil du film, l'idée d'un arrêt du temps, de l'instantané qui n'est qu'illusion, et qui pourtant laisse une trace, prend toute sa force dans cette histoire. Ozon a pris soin de laisser les moments les plus dramatiques à l'écart, et ainsi se concentre sur Melville Poupaud. La partie relative au couple stérile m'a paru un peu légère et pas assez finement amenée. Pour le reste, le film est très équilibré et bien construit. Et contrairement à son précédent film (5x2), Ozon met beaucoup d'amour dans son histoire, et ne se laisse pas emporter par la tristesse du sujet. Tout cela me fait penser à Rohmer, d'ailleurs deux acteurs du film ont joué avec Rohmer. Mais il y a la touche particulière d'Ozon, son univers propre qui petit à petit se définit.
François Ozon nous confronte ici à une histoire d'une banalité déconcertante et que d'aucun ont vécu ou vivront, malheureusement pour eux. Il ose de surcroît mettre en scène un personnage pas très sympathique, capricieux et immature qui va devoir en quelques secondes prendre la décision de toute une vie, de toute sa vie, de celle qui lui reste. Ceci est fait sans aucune concession au spectateur, au pathos ou à la mièvrerie. C'est tourné avec un réalisme exacerbé à l'extrême et l'émotion réelle qui enveloppe les acteurs dans leurs personnages nous renvoie à notre propre souffrance face à l'inéluctable. Melvil Poupaud, d'ordinaire si transparent (et là encore il faut reconnaître le talent de Ozon pour filmer d(es acteurs quil transcende), est d'une acuité parfois difficile à supporter dans ce rôle qui l'a visiblement mangé de l'intérieur, tout comme ce foutu crabe qui dévore peu à peu Romain. C'est un travail de deuil, pas pour ceux qui restent mais pour celui qui part . Ces vivants qui d'ailleurs ne comprendraient pas, sauf peut-être une grand-mère si vivante et pourtant mathématiquement au seuil de la mort elle aussi. Ce sont également les flash back récurrents qui hante limaginaire à la recherche de tous ces moments dhumanité à jamais perdus, les plaisirs simples de lenfance, les douces sensations, tous ces instantanés de la vie que lon stocke dans un appareil numérique bientôt inutile, lamour quon veut faire encore une dernière fois et lespoir de la vie quon veut quand même laisser au bout du compte. Le tout forme un film bouleversant, au ton très juste et où tous les acteurs sont magnifiques de retenue et de pudeur. Décidément François Ozon est le tout meilleur de sa génération, et mis à part le très cucul
Je suis allée voir ce film, sans grande conviction, et j'en suis sortie étonnée. Agréable surprise d'un film certes plutot monocorde , épuré mais intense. La fin est vraiment belle , et donne a positiver sur la fragile relativité de la vie !
Cest désormais une habitude, chaque année voit revenir le Père Noël (avec une ponctualité déconcertante) et François Ozon (qui, probablement pour contrebalancer, narrive pas à date fixe), créant l'un comme l'autre une même appréhension : celle du viser juste. Après avoir placé la barre assez haut une année auparavnt en nous offrant le magnifique 5X2, le prolifique réalisateur français revient cette fois transportant dans son traîneau Le temps qui reste, un film profondément intimiste, mais jamais exhibitionniste
Lhistoire nous emmène à la rencontre de Romain, un photographe de 30 ans qui apprend quil est atteint dun cancer et quil ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Insolent et égocentrique au début du film, le jeune homme va shumaniser petit à petit, apprenant à aimer une vie dont il doit faire le deuil au fur et à mesure que le long métrage (et le temps quil lui reste à vivre par la même occasion) sécoule. Porté par un Melvil Poupaud dévoué corps et âme à son personnage (à noter également la présence toujours appréciable de Valeria Bruni-Tedeschi et celle de Jeanne Moreau qui incarne ces derniers temps une sorte d'icône de crédibilité du 7ème art français), Le temps qui reste est un film subtil et pudique dans lequel les images et les gestes en disent beaucoup plus que les mots, un principe qui trouve son apothéose dans une sublime séquence finale durant laquelle Romain ne séteint que par suggestion, au fond de la tête du spectateur.
S'imposant comme l'un des longs métrages les plus aboutis de François Ozon, Le temps qui reste est un film touchant qui parvient à retranscrire avec finesse toute la complexe simplicité de la clé de la vie la mort.
ce film m'a malheureusement beaucoup déçu. certes, ozon filme habilement et avec beaucoup de pudeur l'histoire de ce jeune homme quasiment condamné par la médecine (très bien interprété par melvil poupeaud, il y a quelques scènes fortes, les seconds rôles sont plutôt bien appropriés et l'ensemble se tient vraiment bien; pourtant, me concernant, j'ai trouvé qu'il ne se passait finalement pas grand chose et que la fin arrivait de manière totalement convenue. Bref, un film sans doute intelligent et fort mais pour lequel je suis totalement passé à coté
Ah non mais vraiment!!François Ozon qui nous avait habitué à des petits chef d'oeuvres m'a plus que déçu. Bravo à ceux qui on fait la bande annonce très alléchante et je dois dire assez émouvante (avec la chanson "perfect day" de Lou Reed qui ne se trouve d'ailleur meme pas dans le film!!!). Mais le film n'a absolument rien d'émouvant et les acteurs semblent ailleurs. Mon étoile est seulement attribuée à Jeanne Moreau qui est (commme toujours) excellente.
"Le temps qui reste" est un film que j'ai vu par "hasard". Et le hasard fait parfois bien les choses !
Ce long métrage reprends une formule déjà utilisée en littérature ou au cinéma :"Que feriez vous s'il ne vous restait que peu de temps à vivre?".
Romain (Melvil Poupaud), décide que ce délai lui servira, non pas à pleurer auprés de ses proches, ou à brûler la chandelle par les deux bouts, mais bien à se retrouver lui même. A faire le point sur ce qu'il est et ce qu'il a été, puisque désormais,il sait qu'il ne sera pas !
Jeanne Moreau est poignante de vérité et de fragilité en confidente de son petit fils.
Le message est simple, selon moi :Il est important d'avancer à tâton sur le long trajet de la vie, car, même si l'on se perd, on finit tous par arriver au même endroit, et ce, quelque soit le chemin que l'on décide d'emprunter.
Je ne retiendrais que la derniere journée de Romain sur la plage : Plaisirs simples, le monde continuera a tourner sans vous dès demain matin. Tres tres poingnant. Donc tres beau film malgré quelques clichés et facilité sur un bilan de vie (enfance, sexe, désir de paternité, etc...). A oui j'allais oublier, Jeanne Moreau... Pile dans son role.
Bien-sûr en prenant son billet on s'attend à épuiser son stock de mouchoirs, c'est le cas, mais pas de la façon attendue. Ozon, tout au long du film, prend le spectateur à contre-pied, et rend ainsi son film à la fois lyrique et complexe. On parle bien ici de mélo, mais un mélo fouillé, creusé, servi par une bonne interprétation. Peut-être pas le film de l'année mais une bonne surprise quand même!
Film ni bon ni mauvais, le personnage central est trop antipathique, on reste peu imprégné par ces problèmes. mais rien à dire sur la mise en scéne et le travail d'acteurs.
Le thème traité dans le film de François Ozon m'a touché car je pourrais en être concernée à n'importe quel moment de ma vie. Melvil Poupaud a joué avec une belle subtilité et grande sincérité le rôle de Romain, ce malade bien trop jeune. Quelle serait ma réaction, notre réaction face à ce compte à rebours face à la mort : peur, dépression, rage de vivre ? Peut-être la nouvelle la plus ignoble à gérer émotionnellement pour un être humain. Je mets 3 étoiles car les clichés de François Ozon m'ont quelque peu dérangé...
Ozon c'est pour moi un des plus grands realisateurs français même si ces derniers temps il a un peu baissé de niveau ces derniers temps c'est pourqoi je me devais de voir ce film. C'est donc un vrai drame que nous sert le realisteur de 8 femmes. Un type apprend qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre. Il a 30 ans il est pas très sympathique et est photographe homosexuel (l'homsexualité qui est la seule vraie patte Ozon dans ce film). Le début est très interressant. Les relations familiales qu'il tisse avec ses parents et sa soeur et surtout avec sa grand mère magnificié par Jeanne Moreau donne au film un début passionant.La suite confirme. Il ya un enchainement de tres belles scénes. L'homosexualité propre à Ozon, la famille, les enfants, le desir de paternité,tous ses thèmes se retrouvent dans ce film petit par sa durée mais grand par son propos qui s'avère passionant. Melvil Poupaud que je n'aimais pas trop reussit à merveille son interprétation. Malgré une simplicité de façade et quelques longeurs Ozon signe un film profond sublimé par un final somptueux. Tout en nuance, c'est une metaphore de la vie, un film qui fait reflechir, un film qui fait du bien.
je suis déçu par le film. Je ne vois pas l'intéret de scenes de sexe dans le film qui n'apportent rien. Les parents, inexistants ! Heureusement qu'il y a la scène avec j. Moreau, excellente. Melvil Poupaud est un excellent acteur. J'ai nettement préféré le film le petit lieutenant qui m'a apporté beaucoup d'émotion. Les films de F. Ozon sont spéciaux, le seul que j'ai aimé, c'est 8 femmes.