Docu-fiction montrant, caméra sur l’épaule, l’épopée d’un ancien militaire devenu journaliste amateur, à la recherche de la tanière de Ben Laden, en plein Afghanistan de 2002. L’idée est de raconter l’intimité d’un terrain explosif, un an après le 11 septembre, par les jeux mortels des guérillas politico-ethniques locales, d’Al-Qaïda bien sûr, des forces gouvernementales et de l’intrusion Américaine. Aller, un bon point, pour l’idée au départ.
Pluie d’inepties plus maladroites les unes que les autres, stratégies investigatrices affligeantes pour qui voyagerait même un peu, dialogues ridicules niveau série Z télévisée, comportements protagonistes niais d’irréalisme, dont le centième serait impensable même dans un pays relativement en paix, flot discontinu d’incohérences techniques pour une caméra sur place, festival fatigant de tremblements et de zooms exigeant à tout prix l’aspect found foutage pour faire vrai, accent new-yorkais du pseudo interprète autochtone, musique d’ambiance sortie de je ne sais quelle magie de film soi-disant amateur… Le carnaval de confettis ne s’arrêtera pas durant 1H35.
On peut apprécier le jeu d’un fake intéressant, effectivement tourné localement, s’il servait un minimum de sérieux ou de vraisemblance. Mais ici, ce machin est tellement grossier, inepte, caricatural, au goût d’un mauvais feuilleton, de fantasmes journalistico-populaires de base, et d’amateurisme de jeux vidéos de salon, qu’il ne m’a inspiré qu’ennui et désolation par l’abêtissement qu’il propage à des spectateurs qui ne lui ont rien fait.