Evidemment, à raison de presque un film par an depuis 1966 (!), notre ami Woody nous perd un peu dans sa foultitude de personnages, dintrigues, de farces et de dialogues. Même si je nai pas vu absolument toute la filmographie, je situerais « Melinda et Melinda » à égale distance entre ses coups de maître et ses films plus décevants. Cest du bon Allen, pas de lexcellent ! On passe un bon moment, cest vrai. Comme souvent, tout tourne autour dun personnage féminin, et comme toujours, les seconds rôles sont nombreux et épatants. Une fois de plus, je me suis fait la réflexion suivante : « mais qui sont tous ces gens que je ne connais pas et qui jouent avec une justesse et un tel naturel quon en oublie que ce sont des acteurs ?! » Jai tout de même reconnu le « black » qui partageait laffiche de Dirty Pretty Things avec Audrey Tautou. Par contre, pas de petit à lunettes qui débite des monologues freudiens à 300 à lheure ! Pour une fois, avec cette absence de Woody à lécran et à loreille, on perd beaucoup moins de choses de la VO et des sous-titres : il est possible de suivre !!! Et pourtant, en même temps, sa présence si familière manque un peu au film, une petite apparition aurait été la bienvenue. Dune façon générale, en dehors des nombreux clins dil à la France (cest toujours sympa, merci), on peut surtout apprécier lexercice de style, très maîtrisé, enchevêtrant deux histoires qui débutent de la même façon, puis qui divergent tout en laissant transparaître en parallèle quelques traits communs. Radha Mitchell est vraiment très belle, souvent touchante. Allez, à lannée prochaine Mister Allen !