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Ducerceau
14 abonnés
612 critiques
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5,0
Publiée le 7 avril 2021
Comment les critiques de Télérama ont-ils pu ne créditer ce programme que d'un seul T ? C'est un véritable bijou d'intelligence et un vrai régal pour le jeu de ces grands acteurs de théâtre et de cinéma.
Un huit-clos dans un Palais Royal en apparence calme à l'intérieur, l’extérieur bouillonne la marmite légumes viande préparée, en tête à tête dîner au chandelle démagogue éclairé ce film, entre deux hommes de pouvoir. Des ministres à temps plein au temps de la fin de Napoléon 1815 Waterloo, finit en exile sur sa belle île, un républicain idéaliste clientèle face à face contre un monarchiste restaurateur propriétaire, c’était succulent ce souper à l’oignon crème politique.
Par une réalisation qui sait cuisiner ses repas entrées desserts royaux bouchées aristocrates et républicains pâtes impériaux, de la bonté philosophique pendant cette période gouvernée de France révolutionnaire dans le sang encore chaud. L’avenir est important se joue avec ces messieurs gouverneurs élus génies privilèges, deux acteurs excellents, Brasseur vs Rich honorablement, ce n’est pas du vent transition, changeant et scellant les régimes constitutions abolitions.
L’ancien royaume, la nouvelle république, l’empire impérial, la monarchie restaurée, des Louis X combien de fois et Louis-Philippe prendrait son Capet bourbon 🥃..... l’autre du cognac d’Orléans, faut trouver le bon juste ton, mot et phrase, rien n’est joué d’avance dans ce duel verbal, un enjeu national, des questions à mettre en scène suivant les conventions conversations.
Adaptation fidèle d'une pièce de Jean-Claude Brisville, Le souper vaut surtout pour ses dialogues fins et raffinés, et pour le formidable face-à-face psychologique opposant Claude Rich et Claude Brasseur – le premier obtînt un César pour son interprétation – dans les rôles de Talleyrand et Fouché, qui, au lendemain de la défaite de Waterloo, dînent ensemble pour décider de l'avenir de la France tout en se disant leurs quatre vérités.
Les fauves : Talleyrand, ex ministre des affaires étrangères et Fouché, ex ministre de la Police d’un Napoléon défait à Waterloo en juillet 1815 et laissant le pouvoir vacances. Les deux hommes d’Etat dèjà là sous Louis XVI et encore là sous Napoléon se rencontrent pour un repas (fictif…ou pas) pour statuer sur l’avenir de la France… non, ces deux fauves cyniques n’ayant comme convictions que celles de pouvoir rester dans le jeu politique vont confronter durant une longue soirée leurs arguments : soutenir un retour de la monarchie pour Talleyrand et la continuation de l’Empire pour Fouché. Des dialogues de hautes volées à fleurets mouchetés aboutissent à un choix politique pour la France servant au mieux leurs intérêts. Adaptation de la pièce de Brisville par la sage mise en scène de Molinaro, ce film met une belle focal sur l’ivresse du pouvoir. Et consacre une énième fois un comédien d’exception héritant ici du César de meilleur acteur : Claude Rich. Ce dernier compose un Talleyrand machiavélique tout en retenu d’extrême beauté. Lumière et décors sont luxueux, mais ce film atteint les limites du théâtre filmé… qui plus est en huis clos et en temporalité réelle. A voir pour le jeu des comédiens et un sujet fort. Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
Une joute oratoire brillante, des répliques uppercut, de l'esprit, de la finesse, deux acteurs habités par leur rôle (bien que le personnage de Fouché ait probablement été moins sanguin que celui décrit dans la pièce) et un éclairage de toute beauté font de ce film de Molinaro une réussite !
Il est clair que ce film est un peu à comparer à une œuvre d'art, dans le sens où il faut être avisé et expliqué du pourquoi du comment, car autrement il est très difficile de s'y plonger à 100% et d'en comprendre la moitié. Ce qui n'est pas mon cas. Je suis donc passé à côté de quelque chose. Néanmoins on pourra apprécier les joutes verbales entre Rich et Brasseur, 2 monstres du cinéma français. Ce souper nous plonge aussi dans une certaine reconstitution de la France de l'époque, même si on voit plus les gens de pouvoir que les gens du peuple. On peut aussi se poser la question, comme c'est souvent le cas dans de telles adaptation, de l'utilité d'adapter une pièce de théâtre en film, basé sur un décor unique ou presque.
un film très réussi sur le plan formel et dialectique. Les deux protagonistes, Brasseur et Rich jouent à merveille. La joute oratoire et psychologique est d'un très bon niveau. La mise en scène intimiste parfaitement maitrisée, dans les éclairages, dans le déplacement des acteurs.. La musique bien choisie et bien placée pour accompagner le dialogue. Il n'en reste pas moisn qu ele film n'est guère enthousiasmant;
Le film est réservé aux connaisseurs qui peuvent profiter de toutes les subtilités de la politique de l'époque. La forme est très belle et le fond historique mais sorti de ça on reste à côté voire on s'ennuie car rien n'évolue dans le discours.
Une vieille spécialité française : un film avec seulement deux acteurs enfermés dans une pièce et d'excellents dialogues. Mais celui-ci mérite la palme (avec aussi "Garde à vue"). Un festival de finesse et de subtilité qui repose entièrement sur ses deux protagonistes aussi charismatiques et irrésistibles que méprisables et sur ses dialogues de velours que le grand Michel Audiard lui-même n'aurait pas renié. Un délice pour les éclectiques même si les profanes risquent de s'ennuyer.
France, 1815. Dans le Paris occupé par les anglais après la défaite finale de Napoléon, deux hommes se réunissent pour trouver un nouveau système politique au pays. Talleyrand, ministre des affaires étrangères, et Fouché, ministre de la police, vont se livrer à une joute verbale de laquelle ressortira la Restauration et le retour de la royauté en France. Cette confrontation entre les deux personnalités les plus emblématiques de l’Empire est fascinante sur tous les plans. L’opposition de caractère entre un Talleyrand maniéré, fourbe, manipulateur génial et Fouché, force brute, assassin sous la Terreur, ayant des dossiers sur tout un chacun et jouissant de ce pouvoir, fait des étincelles. Le film est un véritable régal en termes de dialogues ciselés, répliques assassines enrobées de courtoisie, mauvaise foi et jeu de dupe permanent. Claude Rich et Claude Brasseur sont au sommet de leur art, et si le premier a obtenu le césar, le second ne l’aurait pas volé non plus. Au-delà du contexte historique, c’est l’attrait du pouvoir qui est montré de façon saisissante, ces deux hommes l’ayant exercé depuis près d’un quart de siècle souhaitent le conserver non pour s’en servir mais par orgueil. Ils vont ainsi en arriver à s’entendre, alors que tout les oppose et que leurs idées divergent totalement au début de l’entrevue. Mais pour conserver une place dans la vie publique, tout est permis, et peu importe les convictions. Tel est le message de ce film, fascinant et révulsant à la fois. Si vous vous intéressez un tant toit peu à l’histoire et n’êtes pas allergique aux pièces de théâtre, le souper est indubitablement un modèle du genre.
Si on sent clairement qu'il s'agit d'une pièce de théâtre adaptée au cinéma (mise en scène académique, huis clos...) qui demande une attention constante, le mordant des dialogues et la richesse du contexte historique viennent gonfler le film et lui donner une épaisseur passionnante. L'excellent duo d'acteur Rich / Brasseur donne un charisme phénoménal aux deux personnages, fascinantes personnalités politiques qui à force d'intrigues et de réflexions préparent le terrain de la restauration. Et encore une fois, certaines répliques font mouche "J'ai réprimé un soulèvement royaliste." "En parquant par centaines les suspects dans un coin de caserne et en faisant tirer dessus au canon ?" "... Ils étaient nombreux !". Adaptation dans les règles d'une pièce de qualité.
La pièce adaptée est aux petits oignons : sachant évoquer l’histoire, avec des dialogues plein de bons mots illustrant le cynisme élégant des protagonistes (quoique plus gras dans le cas de Fouché). C. Rich et C. Brasseur sont excellents, avec des rôles à la mesure de leur talent. La mise en scène de Molinaro est assez habile pour faire oublier qu’il s’agit de théâtre filmé. Quand on a lu la biographie de Fouché par Stéfan Zweig, on ne le reconnaît guère dans le personnage campé par Brasseur : il est sanguin, avec une vulgarité provocante. L’auteur autrichien dressait lui le portrait d’un monstre de sang froid et de duplicité, d’un homme sans nerf, sachant subir les outrages avec impassibilité. C’est la principale objection qu’on peut faire au film, par ailleurs très bien fait et très plaisant.
L'oeuve est barbante à lire ! Mais la mise en scène donne de l'énergie. De bonnes idées de réalisation mais ils auraient du plus creuser le script ! Pas mal !
quel film jubilatoire ! dialogues qui volent haut, très haut, interprétation parfaite de brasseur et rich, ceux-ci ayant joués leurs rôles maintes fois dans la pièce éponyme incarnent littéralement leurs personnages. Quant à la réalisation, elle est à l'image de la musique de vladimir cozma : sobre et élégante. du grand cinéma !