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Gonnard
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1,0
Publiée le 3 octobre 2009
Un excellent scénario, propice au rire. Les acteurs sont par ailleurs en grande forme. Du coup, on se frotte d'avance les mains. Quelle illusion. En réalité, il n'y a guère que deux ou trois passages comiques, notamment lorsque l'on atteint le premier quart d'heure. Il s'agit d'un film juste divertissant. On nous sert vingt fois le même quiproquo, au cas où on se serait endormi lors des dix-neuf premiers, mais c'est vite lassant. M'enfin, le film baigne dans une bonne humeur assez agréable, c'est déjà ça...
Quel dommage que la direction d'acteurs soit si inégale, car comme toujours en pareil cas s'en sortent ceux qui n'ont pas vraiment besoin d'être dirigés (Claude Rich, Jean Lefebvre, Sacha Pitoeff, l'étonnante Suzet Maïs…) alors que les autres vont du fade (Pascale Audret) au mauvais (Versini). Sinon le scénario signé Raymond Caillava est très inventif et séduit par son côté complètement foutraque. On remarquera la musique délirante de Gérard Calvi, le générique amusant; les trop courtes apparitions surréalistes de Pierre Dac et Francis Blanche et le final de folie.
Dans la grande tradition du nanar et du comique de boulevard, le film de Raoul André tient une place de choix. Même, l'extravagance du scénario et la stupidité des personnages forcent parfois notre sympathie. André met en scène avec tellement peu de rigueur d'incessants quiproquos -lesquels ne fonctionnent qu'à la condition de leur invraisemblance- que subit une inénarrable galerie de zozos. Les auteurs ne se refusent aucun jeu de mots atterrant et notamment ressassent avec un plaisir évident que l'homme qu'on a tué ici n'est autre que Charles Magne. Car l'intrigue tourne autour d'un présumé mort dont le cadavre a une fâcheuse tendance à disparaître et à réapparaître au gré des circonstances. Conformément au genre, le réalisateur et les acteurs ne prennent pas le temps d'être bons; ils sont les instruments dociles de situations tordues et grotesques et d'une intrigue qui s'emballe jusqu'à la confusion. Cette abnégation dans l'énormité et la sottise est tout un spectacle!