Suite du "Mystère de la chambre jaune" avec quasiment les mêmes comédiens, "Le Parfum de la dame en noir" se permet d'être encore plus infidèle que la déjà très infidèle adaptation précédente. Là ça vire même carrément au n'importe quoi avec des rebondissements qui sont vraiment à dormir debout. La longue partie dans l'asile psychiatrique aurait pu être intéressante mais Louis Daquin n'est pas Fritz Lang et loupe totalement une atmosphère qui avait tout pour être fortement énigmatique. Le casting en plus n'est pas gâté par ses personnages, en particulier l'élégante Hélène Perdrière dont la seule fonction est de paniquer toutes les cinq minutes. Le parfum est loin de dégager une odeur prenante.
Seconde adaptation parlante du roman homonyme de Gaston Leroux, qui est la suite du "Mystère de la chambre jaune", version 1949 (sorti la même année que celui-ci d'ailleurs), est assez laborieuse. Je n'ai pas lu le roman originel, ainsi, je ne pourrai pas comparer le film à ce dernier, mais il semblerai, au vu des nombreuses critiques, que nous sommes ici dans une adaptation très infidèle. Qui change d'ailleurs énormément par rapport à l'adaptation de 1931 qui possédait également pas mal de défauts mais qui était malgré tout bien meilleure ! Nous retrouvons ici les mêmes personnages que dans le précédent film, Larsan tentant de retrouver Mathilde, cette dernière faisant alors de nouveau appel à Rouletabille pour la sortir de là. Mais qu'est-ce que c'est lent, qu'est-ce que c'est mal rythmé ! C'est déjà un défaut que je reprochais aux trois précédentes adaptations mais alors là, nous sommes dans la pire des quatre ! Nous avons de très longues scènes dialoguées qui n'avancent à rien, l'enquête est laborieuse et le jeu d'acteur est assez catastrophique, mis-à-part Serge Reggiani qui s'en sort toujours aussi bien. C'est un film qui a très mal vieilli et qui possède surtout une fin complètement délirante qui part dans les sens, tellement que ça en devient grotesque. "Le Parfum de la dame en noir" est donc un film oublié qui restera dans l'oubli.
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3,0
Publiée le 19 novembre 2013
Un an après "Le mystère de la chambre jaune", Gaston Leroux donna à ce roman une suite intitulèe "Le parfum de la dame en noir". il y confirme ses talents incontestables de narrateur et fait preuve d'une imagination et d'une ingèniositè inèpuisables! A l'ènigme policière proprement dite, il ajoute une dimension de fantastique qu'on retrouve dans le roman « Le fantôme de l’opèra » . Leroux ècrivit encore toute une sèrie de rècits d'aventures ayant Rouletabille pour hèros, puis il finit par èpuiser quelque peu le filon, ce qui fut dommage! Journaliste, monteur, directeur de production, assistant de Gance, Grèmillon, Duvivier...et bien sûr rèalisateur, Louis Daquin signe en 1949 un travail alimentaire qui se suit avec intèrêt! En vrai tête de faux policier, Serge Reggiani reprend le rôle de Rouletabille du journal de Paris (le film est fidèle à la lègende de ce petit reporter) pour une nouvelle enquête passionnante! Voyage au bout de la nuit criminelle ou virèe journalière en motocyclette sur les routes campagnardes, avec en point de mire un magnifique château (Michel Piccoli rèalise d'ailleurs une peinture du château en question) dans lequel le calme et le repos ne sont pas de mise! Helene Perdriere, Gaston Modot, Marcel Herrand ( « Pour le meilleur et pour le pire » ) sont toujours de la partie et les nouveaux venus, Jean Carmet et Michel Piccoli, apprennent quant à eux le mètier! Cette suite du "Mystère de la chambre jaune" se regarde vraiment sans aucun souci...
De loin le plus intéressant du diptyque « Le mystère de la chambre jaune » et « Le parfum de la dame en noir ». Le scénario a tous les charmes et les délires du grand roman populaire, avec même des ressemblances avec le « Mabuse » de Fritz Lang avec un hôpital psychiatrique contrôlé par les fous. On approche du fantastique, et même de l’épouvante, pas très loin de Franju (manque juste l‘originalité de la mise en scène). L’humour n’est pas non plus absent avec les personnages de gendarmes bien crétins. Cerise sur le gâteau Marcel Herrand peut s’en donner à cœur joie dans un rôle de méchant dément et machiavélique. Du bon cinoche, très plaisant.
Après ladaptation en 1948 du « Mystère de la chambre jaune » par H.Aisner, le réalisateur L.Daquin nous propose en 1949 ladaptation du « Parfum de la dame en noir », second volet clôturant une des aventures du journaliste Rouletabille qui tente de percer le mystérieux secret de la fille du professeur Stangerson. Si le premier volet est agréable et prenant, on ne peut pas en dire autant de celui-là qui nest pas super passionnant. « Le presbytère a perdu de son charme et le jardin de son éclat », cest peu de le dire. Lambiance du premier opus disparaît peu à peu pour laisser la place à un coté trop rocambolesque et fantaisiste qui narrive pas à captiver et tenir le spectateur. Seul S.Reggiani qui reprend le rôle du journaliste Rouletabille, parvient à y donner un certain intérêt grâce à sa bonne interprétation et sa spontanéité. Si vous avez vraiment aimé « Le Mystère de la chambre jaune », vous pouvez à la rigueur vous laisser tenter pour connaître la fin de lhistoire, sinon il vaut mieux passer votre chemin. Nayant pas lu le livre, je ne sais pas sil le respecte. De toute façon pour ma part, je nai pas succombé au parfum de cette dame en noir qui na rien denvoûtant. Même si ce film nest pas un navet, je préfère de loin le premier opus.