Avis : La Moustache - Page 7

"Qu'est-ce que tu dirais si je me rasais la moustache ?" Franchement, je dirais que tu serais vraiment dans la merde, Vincent. Ah, ce fameux roman d'Emmanuel Carrère, où un type normal voit sa vie partir doucement en couilles lorsqu'il prend la simple décision de se séparer de ses poils. Un thriller psychologique qui trouve sa force dans son style très immersif, son écriture soignée et son récit de plus en plus dérangeant. Carrère cernait le personnage avec une telle précision au niveau des sentiments et des perceptions qu'on aurait presque cru à une autobiographie si l'histoire n'avait pas été aussi dingue. Bref, un superbe thriller absurde.
Ah mais j'oubliais, nous sommes ici pour parler du film, auto-adaptation de Carrère. Et là, il y a nettement moins de choses à dire. A aucun moment le film ne démarre vraiment, jamais il ne devient angoissant comme l'oeuvre éponyme, et à ce manque d'ampleur s'ajoute le jeu très maladroit d'Emmanuelle Devos dans le rôle d'Agnès qui, et c'est dommage, ne manquait pas d'intérêt. Ainsi, sans l'empathie suscitée par Vincent Lindon, toujours très juste dans son interprétation, "La Moustache" ne serait qu'une transposition inutile. D'ailleurs, n'est-ce pas ce qu'il est ? A quoi ce film sert-il à part à prouver que certains livres sont tout simplement inadaptables du fait de la complexité psychologique de leur protagoniste ? Alors oui, on aurait pu nous infliger une voix-off omniprésente, mais Dieu merci Carrère a évité cette astuce trop facile. Malheureusement ce n'est guère mieux puisqu'on ne sait jamais vraiment ce qui se passe dans la tête du héros.
En bref, ça se laisse regarder, mais le niveau téléfilm n'est dépassé que de très peu.

Très étrange mais néanmoins très intéressant. Une jolie réflexion sur l'impression de réalité, la folie, les apparences, les pertes de repères et le sentiment d'être incompris. On ressent bien le mal-être du personnage, on vit avec lui chaque retournement de situation. Le scénario est cohérent dans son délire, assez classique, avec une belle montée dramatique jusqu'au dénouement. La fin est d'ailleurs plutôt réussie, un pari difficile compte tenu de tout ce qui se passe avant, mais ça fonctionne bien. Vincent Lindon est excellent dans son rôle difficile. On le sent complètement perdu. Emmanuelle Devos, par contre, fait une prestation très moyenne et pas vraiment convaincante. S'il manque un petit peu d'action, ce film reste toutefois tout à fait regardable, et même passionnant si on l'aborde sous un angle psychologique.

Encore un film avec Emmanuelle Devos et Mathieu Amalric et pour une fois où ce c’est Vincent Lindon qui tient le rôle du fou et pas Mathieu Amalric. Film au scénario plutôt alambiqué mais qui nous plonge dans la perplexité, il est curieux de voir que Vincent Lindon est mou là où Mathieu Amalric aurait peut-être été un peu trop speed. Les deux possibilités sont à considérer et je pense que ce dernier aurait largement pu adapter son jeu d’acteur car dans ce film il joue encore un personnage un peu nerveux et j’ai été un peu déçue qu’il n’y ait qu’une apparition de lui. Autrement c’est un film assez plaisant même si le but recherché n’est pas forcément de faire sourire.

Film étrange racontant l’histoire d’un homme qui décide de se raser la moustache…ce qui aurait dû être un changement monumental dans sa vie mais ses proches lui soutiennent qu’il n’en a jamais porté. Un peu tiré par...la moustache (ok, pas pu m’en empêché), la première moitié du film est formidable, V. Lindon doute et se retrouve dans une situation paranoïaque et plouf, au moment où l’on croit que le film va s’accélérer et nous emporter…et non, le rythme se casse, l’histoire aussi et la magie n’opère plus malgré la qualité des acteurs qui portent le film. On aurait aimé une explication plutôt qu’une fin trop bizarre pour un tel sujet déjà plus que « décalé ». D’accord, il n’y a rien à comprendre mais du coup le film perd tout son intérêt car on sent que le réalisateur, très appliqué, n’a pas réussi à tenir son histoire jusqu’au bout et s’est lui-même perdu. De la difficulté d’adapter des œuvres littéraires au cinéma.

Est-il fou ? Est-il victime d'un sale complot ? Ce qui se présentait comme un casse-tête potentiellement passionnant tourne vite court dans la mesure où le personnage principal ne s'en remet même pas aux tests les plus élémentaires pour résoudre l'énigme. Les scènes où le doute n'est pas encore levé sont parfois intéressantes mais surtout répétitives. Les suivantes laissent perplexe : le spectateur tourne en rond, comme le personnage, il n'y a donc plus rien à attendre d'un dénouement qui n'a plus aucune espèce d'importance. N'ayant pas lu le bouquin, je ne peux pas dire si c'est la transposition sur écran qui pêche, toujours est-il qu'en dépit d'une interprétation honnête, on a une impression de gâchis en sortant de la salle.

Pour un film de 1h28mn que c'est long.

Je me demandais comment il alait adapter au cinéma la fin du lvre et j'ai été voir le film par curiosité.

Et bien sûr il a changé la fin pour le cinéma !!

Pour conclure : lisez le livre mais fuyez le film !!

Je n'ai pas aimé, je l'ai même trouvé mauvais. Fin incohérente, absence de dialogues, de logique dans la réaction des personnages, on ne comprend pas le but du film.
Le personnage ne parait même pas fou, il n'insiste même pas avec les photos où on le voit avec sa moustache pour tenter de convaincre sa femme. En faite il cherche à peine à lui prouver qu'il en avait une. Il reste souvent passif et on ne comprend même pas pourquoi il irait mal ou pourquoi il aurait des allucinations. A la fin on se dit que ce film ne sert à rien. C'est dommage, le sujet m'a plut au début et les acteurs jouent bien.
C'est vide.

Vraiment angoissant, ce film est une vrai bonne surprise. Cependant, je trouve qu'on rentre trop brutalement dans les faits. C'est presque trop violent, on a pas le temps de s'approprier les personnages. Résultat, un "faux départ" et une arrivée qui s'essouffle. Cela doit venir de moi, mais j'ai toujours autant de mal avec Emmanuelle Devos. Par moment, on aurait pu se croire dans Shutter Island de Scorsese, je vous rassure, que par moment. Rien que pour cela, il mérite un 3/5.

bizarre, j'ai dit bizarre ? comme c'est bizarre ! Vincent Lindon est parfait pour jouer ce type qui perd pied après avoir rasé sa moustache. du coup, je ne sais plut trop quoi faire pour la mienne...

C'est original, pour ma part du jamais vu. Un excellent duo et un thème qu'on aborde rarement. La moustache ou comment passer une semaine dans la tête d'un schizophrène.

Pour faire court, autant j'ai adoré vincent lindon dans ce role, autant j'ai du louper une partie du film. Y'aurait il quelqu'un qui a été beaucoup plus concentré que moi sur le film et qui pourrait m'expliquer? J'ai été perdu à partir du moment ou il part pour Hong Kong. J'attends de vos nouvelles, en vous remerciant.

J'ai rien compris au film ! Le Synopsis était plus qu'alléchant, mais là ça part trop loin pour moi. Autant j'adore les films barrés très dur dans la compréhension, mais là, j'ai rien compris. J'ai rater quelque chose. J'ai tout de même demandé en sortant du film si les personnes dans la salle (2 autres personnes) avait compris. Elles mon répond :
- on a rien compris mais à ce qui parait, il faut lire le livre.
Autant pour moi alors, cela ne change pas ma note.

Brillamment joué par Vincent Lindon, étrange et envoûtant.

Très bon film mais un peu court à mon goût, et surtout il faut arriver à comprendre quoi... et je n'irais pas acheter le roman pour ça :-/ Un david lynch à la française en gros lol... en gros ce que j'ai compris, c'est qu'il n'a en fait jamais eu sa moustache, mais qu'il était tellement persuadé d'en avoir une, qu'il s'est inventé une vie dans sa tête... et que la folie a carrément pris le pas sur la réalité, comme les photos à bali ou la nana imaginaire qui sort du télématon... mais alors si c'est pas ça... ben aucune idée hein lol...

Quel dommage, mais quel dommage !! Tout est bon, les acteurs sont bons et justes, l'image bien eclairée et bien construite, le film nous entraîne dans sa plongée dans l'incertitude permanente. Rêve, réalité, délire , maladie, machination, paranoïa ou autres bizarreries on est prêts à tout envisager et c'est un plaisir que de se laisser guider ... le problème, c'est l'histoire elle même elle ne m^ène nulle part et n'offre aucune résolution.
Comme un rêve/cauchemar dont on s'éveille comme si on l'avait vécu, on l'oublie pourtant complètement au bout de 5 minutes et on s'en fout car on a des choses plus importantes à faire après s'être levé.
La moustache fait le même effet, pffftt, on oublie ...