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Un visiteur
4,0
Publiée le 23 décembre 2009
Film déroutant. J'aime bien les films déroutants... Surtout quand ils sont un peu inaccessibles, y compris pour les acteurs, au demeurant excellents. A voir.
La première demi-heure du film est très intéressante. Bon, il a coupé sa moustache, personne ne le remarque et alors ? Et alors on se pose plein de questions à ce moment. On tente de comprende en même temps que Vincent Lindon ce qu'il peut bien se passer ; on imagine plusieurs hypothèses qui pourraient expliquer une telle situation. Mais à partir de là : plus rien. Il apparait clairement qu'après avoir eu une bonne idée et avoir déckanché l'intrigue, Emmanuel Carrère ne sait plus comment s'en sortir. Il passe par le fantastique, puis fait des pirouettes qu'on ne comprend pas trop pour essayer de s'en sortir. Au bout du compte, une longue période de muet, et une fin désolante de néant.
La première partie qui oscille entre rêve et réalité destabilise le spectateur jusqu'à creer une atmosphère étrange et inquiétante. Ce film interpelle mais inquiète surtout ; que se passe t-il réellement? Vincent Lindon est-il manipulé par son entourage ou simplement parano? La seconde partie est étrange; crapahuté à l'autre bout du monde en un rien de temps le spectateur décroche et s'ennuie par ces images sans paroles et sans explications. La fin laisse dans l'incertitude car aucune réponse n'est donné et laisse chacun sur sa faim.
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1,0
Publiée le 18 juin 2021
La Moustache est un tournage de séquences d'événements qui ne peuvent pas découler les uns des autres. La raison pour laquelle la réalisatrice n'a pas de réponse à la question de quoi parle ce film est que son film n'a aucun sens. Le spectateur n'a aucune idée de ce qui se passe surtout à la fin. Quelle est la réalité de la situation aucun moyen de le savoir et aucune raison de s'en soucier. C'est n'est pas un sujet de réflexion c'est un non-sens. Même en lui donnant un a revoir pour son manque de sens on ne peut pas pardonner les défauts de l'histoire. Pourquoi Marc ne montrerait-il pas immédiatement la photo à sa femme après avoir raser sa moustache. Pourquoi n'a-t-elle pas essayé de la suivre jusqu'à la maison de sa mère. Et quelle raison a-t-il vraiment de douter de lui-même parce qu'il n'a plus de moustache allons c'est ridicule comme histoire...
Un film pas rasoir. Le premier opus d'Emmanuel Carrière est parfaitement intriguant et le reste jusqu'au bout (ce qui risque de désappointer bon nombre de spectateurs). Le cinéaste-écrivain se refuse à donner la moindre explication de ce qui se passe à l'écran, même si la solution de la plongée dans la schizophrénie reste la plus plausible. Prenant le parti audacieux de ne nous donner qu'un seul point de vue (celui du personnage de Lindon), le cinéaste nous plonge dans le même état de confusion que son personnage principal. L'ensemble devient passionnant car de nombreuses questions sur l'identité et l'altérité se posent à nous. Est-ce que le moi intérieur correspond vraiment au moi qui est perçu par les autres ? Est-ce que la perception que j'ai de la réalité correspond vraiment avec la réalité du monde perçu par les autres ? Et si mon apparence extérieure n'était qu'une façade (un sur-moi freudien) à présenter aux autres afin de dissimuler mes véritables désirs intérieurs (le ça de Sigmund). Le cinéaste nous confronte à toutes ces questions à l'aide d'un dispositif formel très élaboré basé sur la perception sensorielle et notamment sur le son utilisé ici de façon magistrale. Le tout est baigné dans une atmosphère mystérieuse, renforcée par la magnifique musique de Philip Glass (tirée d'oeuvres anciennes). Une note spéciale pour les acteurs tous impeccables, avec une mention particulière pour Vincent Lindon (acteur que j'ai toujours trouvé très moyen) qui nous fait partager le trouble de son personnage avec beaucoup de sensibilité. Au total, voici une première oeuvre inégale, mais qui est une magnifique promesse pour l'avenir du cinéaste.
Intrigant,troublant parfois,la moustache n'arrive pourtant pas à nous captiver outre mesure,peut être la faute à une atmosphère pas assez travaillée et à des longueurs dans la seconde partie(le voyage),Vincent Lindon et Emanuelle Devos,excellents valent à eux seuls le détour,puisque le scénario lorgnant vers Lynch n'arrive pas à décoller.Au final un film agréable mais bien en deca de ses ambitions premières.
Ce film semble se dessiner autour du syndrome de la moustache où aussitôt qu'on la coupe, personne ne le remarque et pire, ils jurent tous qu'il n'a jamais eu de moustache. Mais progressivement on se rend compte que la femme de Marc ne se souvient plus d'autres choses bien plus importantes. On pense alors qu'elle est malade. Puis le film se renverse, on pense alors que Marc est fou, entrant avec lui dans une paranoïa inquiétante avant de voir un nouveau renversement. Dans ce tête à tête où les dialogues difficiles d'un couple laissent souvent la place au silence, on ne sait pas trop sur quel pied danser, attendant enfin que la musique s'arrête pour comprendre le film sans pour autant être satisfait au final. Le réalisateur nous laisse donc nous faire notre propre idée sur cet homme en plein doute qui a peur d'être seul et peur qu'on ne fasse plus attention à lui. La dernière demie heure trop lente et décevante ne m'a pas satisfait dans ce film qui pourtant était intéressant. J'ai donc un avis en demie teinte pour ce film qui mérite d'être vu ne serait-ce que pour se faire sa propre idée sur la question.
Malgrés une première partie prometteuse qui nous embarque dans une intrigue rondement menée, La Moustache déçoit. La faute est un "dénouement" tiré par les cheveux qui nous laisse sur notre faim. Dommage car tous les ingrédients étaient présent pour en faire de La Moustache est très bon thriller, à commencer par le duo parfait Lindon/Devos.
Adaptant son propre livre, Emmanuel Carrère signe un film kafkaïen sur le dérèglement du quotidien, de la perception que l'on a de soi et des autres, ou de la façon dont les autres nous perçoivent. La moustache, ici, c'est le petit grain de sable qui enraye la machine sociale. Tout bascule dans la vie du personnage principal. Machination ou délire parano ? Raison ou folie ? Qu'advient-il quand on doute de la réalité ? Carrère pose ces questions, faisant douter habilement le personnage quant à sa vie et faisant douter le spectateur quant à la réalité de ce que vit le personnage. Il maintient le flou et l'inquiétante étrangeté de son récit jusqu'au bout, sans conclure, au risque de dérouter. Mais il réussit, en oscillant entre fantastique et absurde, à ausculter de façon singulière la notion de couple (l'attention portée à l'autre, le désir de reconnaissance, les risques de la routine, l'incompréhension...) et à saisir la subjectivité du rapport au monde, ainsi que la solitude sociale qui en résulte. Lindon et Devos sont parfaits d'ambiguïté.
Premier film que je vois de Monsieur Carrère et voilà que j'ai été charmé par son film original. Tout d'abord des acteurs exceptionnels et je pèse mes mots. Une histoire dont je n'avais jamais vu l'idée sur grand écran, se qui est parfait pour le réalisateur. Tout ça très bien ficelé et très bien mis en scène, cela nous donne un coktail qui forme un excellent film ! Donc à ne pas rater, bon film !
Je suis partagé avec ce film, vous le serez aussi même si à la fin on se dit que quand même c'était pas terrible. Ou chiant à mourir. Pourtant dès le départ on rentre dans le jeu, on suit Lindon tout content de raser sa moustache. Lindon comme Devos jouent très juste l'intensité, la peur, le questionnement. Le film prend jusqu'à la 40-45ème minute, le temps que Lindon voit tout ceux qui devraient se rendre compte de son rasage, jusque là ça va. Pour la dernière demi heure c'est plus le même délire, on pouvait s'attendre a un pétage de plombs intégral du personnage principal, au lieu de ça rien, LE VIDE ! A la fin c'est une sensation de frustration ... pour ceux qui parviendront à aller jusqu'au bout. Le plus dur doit être pour ceux qui ont lu le livre, à la fin ils l'ont brûler je pense.
une note comme celle là pour un film à priori d'auteur, c'est forcément le signe d'une incapacité à donner un avis ! Peut-être n'ai je rien compris, (c'est même sûrement le syndrome "Muhlloland drive" qui réapparaît) mais à ma décharge, la tête des spectateurs à la sortie me fait penser que je suis du niveau de la plèbe… Il y a deux logiques qui s'affrontent dans ce film, et une seule est tenue du début à la fin, tandis que l'autre virevolte et explique certaines choses, mais il reste trop de contradictions pour comprendre, bref, on patauge et il ne reste rien de l'effet subtil du scénario hitchcockien. A moins que ce genre de toile soit réservée à une élite. Seulement dans "Usual suspect" ou "Sixième sens", on avait l'obligeance de tout nous expliquer, c'était un peu plus grand public et personne ne s'en plaint. Heureusement, en dehors du scénario, il y a un film. Et là, les choses changent, la photo est magnifique de simplicité, les acteurs jouent évidemment très bien, la musique est très bien venue pour chaque scène, et élément constructeur de certains plans. Mais surtout, l'éclairage intérieur et extérieur est parfait. Au point que l'on ressent toute les émotions d'un dimanche matin lorsque l'on ne veut pas se lever, et cette scène, comme beaucoup d'autres, est une petite perle. L'atmosphère parfois très réelle confine au rêve à cause justement de ces plans tranquilles éclairés subtilement pour faire passer des moments très profondément humains, comme nous en avons tous vécus dans la "vraie" vie. Et tout ça sans voix off. Rien que pour ça, il mérite d'être vu, bien loin de toutes les gesticulations du cinéma français actuel. Mais peut-être est ce une voix off qui manque pour mieux nous accompagner et dénouer les contradictions du scénario. Un beau film, qui trouvera sans doute un public dont je ne fais pas partie, vu que le scénario est débile !
Nous avons en première ligne un synopsis attirant et intriguant, en deuxième un scénario inutile et dénué de tout interêt et en troisième un film incompréenssible avec des réaparitions mystérieuses, un acteur mauvais et un extrème classissime dans la façon de filmer. Pour ne pas être vulgaire, le film est très ennuyeux. Il aurait pu avoir un sens si il avait été réalisé par Spielberg et non pas par Carrère. Très Mauvais. A éviter.