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Audrey L
659 abonnés
2 597 critiques
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3,5
Publiée le 22 mars 2022
Une drôle d'histoire, aux personnages délicieusement indécents, et un coup de gueule pour préférer l'Art aux armes qui nous a fait rêver à un monde meilleur, l'espace de cent minutes... Voici donc Madame Henderson, cette vieille héritière hyperactive, qui ne compte pas dormir sur l'argent de son défunt mari et préfère l'utiliser pour monter un spectacle...de nu. Oui, la vieille dame a de l'humour, et Judi Dench en profite pour livrer une performance cocasse qui lui va si bien au teint (on sent déjà la tendre et drôle Philomena arriver...). A ses côtés, Bob Hoskins (le célèbre enquêteur dans Roger Rabbit) en manager juif qui a un fort caractère, joue un délicieux jeu de "je t'aime, moi non plus" avec la mamie, et l'on se prêt souvent à rire dans ce film fourre-tout de Stephen Frears : comédie, musical, drame, histoire... Le cocktail, bien secoué, fonctionne bien. On ne voit pas le temps passer avec le rythme très soutenu (même un peu rapide dans son montage, à notre humble avis), et l'on aborde le virage dramatique sans que la comédie ne perde de son éclat. Les dialogues se boivent (la mamie qui parle franchement, à cet âge, cela ne manque pas de nous faire esclaffer... Pauvre ministre qui s'étouffe avec son vin rouge face au "Oh, pussy ?!" de Madame Henderson, on ne s'en remet pas non plus), la réalisation de Frears est une fois de plus au rendez-vous du bon goût, et le final nous a mis du baume au cœur : on clôt sur une très douce scène de spoiler: danse qui fait un joli "F..k" british à la guerre qui joue son atroce musique de mort et de destruction en arrière-plan, puis la postface nous révèle ce qu'il est advenu de l'héritage de Madame Henderson, et on n'a plus qu'à se lever de son siège, encore sous le charme de ce si modeste mais efficace petit film de Frears.
Une comédie pétillante, pleine de charme mais inégale, qui vaut surtout le détour pour le cabotinage de la délicieuse Judi Dench, bien secondée par Bob Hopkins.
Une bonne association entre Judi Dench et Bob Hoskins orchestrée avec humour par le réalisateur donne au film un coté plaisant à suivre. En revanche le scénario manque singulièrement d' épaisseur. Les personnages secondaires non pas vraiment de place et le coté historique est traité de manière presque anecdotique.
Fin des années 30, à Londres. La rénovation d’un théâtre en ruines par une riche veuve (formidable Judi Dench) et l’évolution d’une programmation (au grand dam de son administrateur interprété ici par l’excellent Bob Hoskins) vers les spectacles de cabaret dans une Angleterre très pudibonde. C’est bien filmé et ça donne lieu à de belles joutes verbales entre les deux acteurs précités. Ajoutons à cela la présence de la charmante Kelly Reilly (« Sherlock Holmes », « Eden Lake » ou encore « Orgueil et Préjugés »), on obtient une comédie dramatique plaisante et élégante.
Alors que Laura Henderson vient d'enterrer son mari, elle en vient vite à constater qu'être veuve n'est pas bien drôle. Alors elle décide de s'acheter un théâtre, d'en confier la responsabilité artistique au célèbre Vivian Van Damm et propose que des femmes apparaissent nues sur scène. Sachant que nous sommes en 1937, ce n'est pas gagné mais pourtant le succès est au rendez-vous, malgré la guerre qui ne va pas tarder à pointer le bout de son nez et malgré les caractères forts de Madame Henderson et de Van Damm. Leurs frictions sont au cœur du scénario et sont absolument irrésistibles. Il faut dire que Judi Dench et Bob Hoskins forment un duo savoureux, pétillant et plein de répartie. Si le scénario n'occulte pas certains aspects dramatiques notamment lorsque la guerre est déclarée, il prend bien des aspects comiques tant les dialogues et les situations sont bien amenés. Divertissant et émouvant, "Madame Henderson présente" est un vrai régal mis en scène par un grand cinéaste.
Un Stefen Frears de bonne facture offrant la part belle à Judy Dench et Bob Hopkins pour un duel amoureux à fleuret moucheté. Veuve riche et un peu désoeuvrée Mme Henderson décide de s’activer plutôt que de suivre l’exemple des autres veuves fortunées. Elle prend donc le parti de réhabiliter un théâtre à l’abandon. Elle décide d’engager un meneur de revue renommé en la personne de Bob Hopkins. Dès le début les rapports seront placés sur le mode de la rivalité entre ces deux tempéraments. A ce jeu Mme Henderson est perdante car elle tombe rapidement amoureuse de son employé. Elle se révèlera par une scène de jalousie incongrue à la vue de la femme de celui-ci alors qu’il ne s’est rien passé entre eux. Après des débuts fracassants dû à l’innovation du théâtre permanent, le rythme se ralentit dangereusement suite à la concurrence sévère de nombreux imitateurs. Pour s’en sortir et par défi Mme Henderson à l’idée de dévêtir ses danseuses. Le succès est immédiat malgré la censure sévère de l’époque que Mme Henderson contourne avec malice grâce à ses relations très hautes placées. La guerre arrive et le théâtre continue. Les deux tourtereaux finiront après bien des luttes à s’avouer leur amour. Beau film de Stefen Frears qui n’atteint pas les sommets car les personnages secondaires sont un peu escamotés au profit de la lutte des deux monstres sacrés qui devient un peu répétitive. Dommage.
Une sorte de comédie historique molle du genou,qui représente véritablement un opus mineur pour l'éclectique Stephen Frears. Comment voir plus que cela dans "Madame Henderson présente"(2005)? Une vieille rombière oisive(Judi Dench,nickel) rachète un théâtre durant la Guerre pour y organiser des représentations somptueuses,au grand dam d'un metteur en scène aux aspirations plus artistiques(Bob Hoskins,ronchon). Music-hall,coulisses et pincée de mélo pour satisfaire la ménagère. Un film sans envergure.
Madame Henderson a 70 ans, dont de nombreuses passées aux Indes, quand son mari meurt, lui laissant une immense fortune. Son amie Lady Conway (Thelma Barlow, formidable) lui conseille de se trouver une occupation, la broderie par exemple. Seulement, Madame Henderson n’a pas la patience nécessaire pour les travaux d’aiguille. Ce sera donc un théâtre en ruine, le Windmill, qui sera son hobby. Elle le rachète, le rénove, et engage un directeur juif d’origine hollandaise, Vivian Van Damm, pour en faire un équivalent londonien du Moulin-Rouge. Dès le départ, les relations entre ces deux fortes personnalités sont orageuses.
Après un succès dû à l’idée de Van Damm de donner plusieurs représentations par jour, le Windmill se met à perdre de l’argent, les autres théâtres l’ayant imité. Mrs Henderson a alors l’idée d’introduire du nu dans le spectacle. Elle réussit à convaincre Lord Cromer, et le show obtient un triomphe. Le Windmill reste le seul théâtre ouvert sous les bombes, Mrs Henderson et Van Damm se retrouvant pour offrir ce spectacle comme consolation aux souffrances des Tommies et des Londoniens victimes du Blitz.
Basé sur des faits réels, ce film est un nouveau petit bijou du cinéma anglais. Portés par deux comédiens dont la jubilation est perceptible, les dialogues portent la marque de l’humour britannique, fait de non-sens et d’anticonformisme. Quand Mrs Henderson négocie avec son vieil ami, Lord Cromer, l’autorisation de présenter un spectacle de nu, le dialogue entre les deux, faits de métaphores et de circonvolutions est un régal.
Et la réalisation est à la hauteur de ces dialogues. Stephen Frears imprime un tempo proche de celui de la comédie musicale, utilisant l’ellipse pour accélérer l’action. Lors des premières répétitions, les girls n’acceptent de se dénuder qu’à condition que les hommes présents le fassent aussi, y compris Van Damm. Et bien entendu, Mrs Henderson fait irruption à ce moment précis ; son seul commentaire est : «Vous voyez bien, Van Damm, que vous êtes juif !», alors que la caméra filme le mouvement de tête du basset dans les bras de Mrs Henderson, dans la direction de l’objet de cette remarque…
Stephen Frears a construit le film autour de l’opposition entre ses deux personnages principaux ; du coup, il a attaché moins d’importance aux personnages secondaires, notamment celui de la jeune danseuse jouée par Kelly Reilly (la Wendy des «Poupées russes») qui est assez convenu. Film à la fois léger et profond, «Madame Henderson présente» montre une nouvelle fois la vitalité du cinéma britannique et à l’instar de Stephen Frears, sa capacité à jouer de tous les registres. http://www.critiquesclunysiennes.com/
Comment la guerre de 1914 fait sortir la pudibonde Angleterre du siècle de Victoria. L'alliance conflictuelle de la vieille aristocrate et du juif entrepreneur de spectacle est très bien vue. Comme souvent chez Frears c'est intelligent et jamais caricatural.
Histoire très mal écrite, le ou la scénariste n’a pas eut le temps, je sais pas. La réalisation est juste là, sans éclat ou surprise, on dirait un biopic. La création du premier cabaret britannique n’a apparemment demandé aucun effort, mais seulement une succession de hasards heureux, et surtout il n’y a pas scandale, tout le monde trouve ça normal, ce qui est assez surprenant. Si on remet dans le cadre de l’époque, on pourrait dire que ce n’est pas un biopic puisque tout sonne faux, se serait une comédie mais c’est pire, on ne rit jamais. L’entourage de la dame est inexistant, tout se résout comme par magie,(elle trouve un théâtre, un bon régisseur, des filles qui tombent toutes du ciel). Bob Hoskins n’y croit pas donc le couple ne fonctionne pas. Judy Dench a beau avoir du talent, leurs scènes de disputes ne m’ont pas faites rire. C’est pas assez peu réaliste pour être vraie,et très naïf, (a société britannique est montrée rieuse, et très tolérante, le passage sur la guerre mélo comme pas possible. en même temps montrer des filles nues on sent que ça leur pose un problème, mais on ne voit pas lequel. Un minimum de chair dans un film qui parle mine de rien de libération de l'image du corps de la femme dans un pays coincé, ça ne ferait pas de mal. Les filles restent des poupées pendant tout le film, et madame Anderson une bourgeoise qui a trouvée un nouveau joujou.
Le sujet de base est plutôt sympa et intéressant. Cette histoire de théâtre et tout, c'était un départ intéressant. Mais bizarrement ça ne prend jamais non plus complètement. C'est sympa à regarder mais ça a du mal à vraiment décoller pour proposer quelque chose de vraiment bon. Du coup c'est un peu frustrant. En plus, petite déception personnelle, les chorégraphies et les chansons des revues présentées au théâtre... ben c'est bien mais souvent c'est coupé où ça dure juste quelques secondes. Alors ok, on est pas dans une comédie romantique, mais pour mieux restituer l'ambiance du truc il aurait peut-être fallu prendre quelques minutes pour nous montrer un numéro, et pas juste quelques secondes vite fait, car là les petits tableaux proposés sont vraiment très brefs.
S. Frears n’a plus le mordant que lui donnait sa révolte satirique contre l’esprit thatchérien. Cela affadit son sens de la comédie à l’anglaise, qui se trouve du coup réduit à des stéréotypes, trop so british, de membres de la gentry, à de la grivoiserie un peu mièvre, ou à la figure archi habituelle du couple en dispute perpétuelle. Reste heureusement un superbe hommage au music-hall, un tableau prenant du Londres de la seconde guerre mondiale. Et pour finir, un portrait de vieille dame qui finit enfin par devenir touchant. Stefen Frears est toujours un réalisateur qui sait très bien y faire.
La première partie de ce film du réalisateur des "Liaisons dangereuses" est excellente. Judi Dench et Bob Hoskins s'en donnent à joie dans des joutes verbales délicieusement caustiques et qui valent leur pesant d'or. La deuxième partie est hélàs beaucoup plus faible car elle joue beaucoup trop sur les émotions faciles alors que la présence de l'humour à froid typiquement britannique aurait été la bienvenue. Des beaux costumes et des numéros musicaux agréables sont à ajouter à tout cela. On passe quand même un très bon moment.
Comédie très amusante et divertissante. L'histoire d'une vieille dame fraîchement veuve qui s'ennui et qui décide de monté une revue de danseuses nues c'est plutôt emballant. Judi Dench fait son numéro, les dialogues sont savoureux et les parties musicales sont parfaitement intégrées au scénario. La seconde moitié se déroulant pendant la guerre 40-45 est plein d'émotions.
Stephen Frears étant pour moi le plus grand metteur en scène anglais en activité,je m'attendais à me régaler mais à ce point là je suis comblé. C'est son film le plus réussi du point de vue « pur cinéma ».Des séquences fort différentes s'entrecroisent à merveille dans un tempo exactement dosé pour nous faire vibrer l'esprit et le coeur. Coté mise en scène ,c'est toujours parfait avec de grands moments (isolement dans la barque,visite du cimetière,irruption de Mme Henderson parmi les nudistes...)dont celui absolument exceptionnel qui voit Maureen très légèrement vêtue faire un V avec ses doigts. Coté acteurs ,c'est aussi très bien mais d'autres auraient pu faire l'affaire tant Frears s'est accaparé le scénario. Coté histoire ,c'est très conventionnel avec une héroïne égoïste et peu sympathique mais tellement aristocrate et tellement humaine dans ses qualités et ses défauts que nous la comprenons parfaitement. C'est aussi un film plein de pudeur et d'impertinences,extrêmement honnête intellectuellement et qui mine de rien glorifie cette « perfide Albion » qui des siècles durant nous aura tant combattu. En 1940,contrairement au peuple français ,elle fût le maillon fort de l'Europe et d'une certaine manière Frears rend ici hommage au courage des anglais lors de la bataille d 'Angleterre.