Lionel Rogosin a réussi à tourner un film sur l’Apartheid en 1958 au cœur de Johannesbourg. Le projet était très risqué sachant qu’il dénonçait une politique qui avait cours au moment où il était tourné, à l’endroit où il était tourné. Les autorités sud-africaines pensaient alors que Lionel Rogosin réalisait un petit film musical sans conséquences. Il faudra attendre 15 ans pour qu’un autre film sur le sujet soit fait à Hollywood.
Miriam Makeba est une chanteuse sud-africaine qui a été révélée par le film (semi)documentaire Come Back Africa. Alors que l’Apartheid avait court, le réalisateur a réussi à lui obtenir un visa pour qu’elle puisse assister à la première du film à Venise, où il a reçu le prix de la critique. Il a payé pour qu’elle puisse sortir de son pays et être reconnue mondialement. Elle a enregistré une trentaine d’albums jusqu’à sa mort en 2008.
Le journal de Lionel Rogosin de cette période a été édité en un livre par Peter Davis. Le livre est intitulé "A Man Possessed" (un homme possédé). Par ailleurs, en 2007, les fils de Lionel Rogosin, Michael et Daniel ont coproduit un documentaire "making-of" réalisé par Lloyd Ross. Le documentaire intitulé "An American in Sophiatown" est considéré comme une référence en matière d’illustration des intérêts politiques du cinéaste.