Antonio Bay, une ville portuaire de Californie, s’apprête à fête son centenaire quand une nuit de brouillard s’abat sur la ville et que d’étranges phénomènes se produisent.
John Carpenter change une nouvelle fois de registre, après le thriller (Assaut - 1976) et le slasher (La Nuit des masques - 1978), cette fois-ci, il s’attèle au film d’horreur surnaturel avec cette légende où les marins victimes d’un naufrage surgissant des flots tels des fantômes, à pas feutrés noyés dans un brouillard maléfique et s’attaquant aux habitants de la petite bourgade.
Force est de constater que le film accuse rapidement le poids des années, ce qui, d’un côté, lui confère un certain cachet mais de l’autre, le dessert. Le rythme y est beaucoup trop lent, quand on résume ce qu’il se passe dans le film (à savoir, pas grand-chose), tout cela aurait dû prendre bien moins de temps et ne pas s’étirer mollement durant 90min.
Malgré un faible budget, il faut bien admettre que les effets sont loin de paraître cheap, surtout lorsque l’on compare avec certains blockbusters de notre époque, gavés de CGI et dont le résultat final s’avère bien plus ridicule. Voir l’avancé du brouillard lumineux englober la ville portuaire et surtout, voir y surgir les fantômes des marins, le résultat s’avère toujours aussi saisissant. Malgré cela, l’intrigue et le dénouement (trop) simplistes, ajouter à cela l’absence de tension et de suspens desservent le film malgré quelques bonnes idées disséminées ici et là.
A noter enfin, que l’on y retrouve dans des seconds-rôles Janet Leigh & Jamie Lee Curtis (mère & fille à la ville), que le réalisateur dirigera de nouveau ensemble dans Halloween : 20 ans après (1998). Enfin, faut-il rappeler qu’il existe un épouvantable remake éponyme (2006) réalisé par Rupert Wainwright et que l’année suivante, sortait au cinéma The Mist (2007), l’adaptation du roman "Brume" de Stephen King, deux films que tout oppose malgré quelques similitudes.
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