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Tedy
249 abonnés
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2,5
Publiée le 6 novembre 2007
On ne peut pas vraiment qualifier "Fog" de film d'horreur, mais plutôt de film fantastique, plutôt moyen dans l'ensemble. A conseiller tout de même pour les fans de John Carpenter.
Un début lent pour amener pour présenter le film et mettre le spectateur sous tension.Ensuite une légende parlant de vengeance.Des bons effets spéciaux inventifs,originals et biens foutus.Comme le bout de bois qui se louille avec marqué "DANE" dessus.Un bon film d'horreur signé John Carpenter.
Un film assez angoissant avec une sorte de vaisseau fantôme qui revient pour se venger. L'ambiance est vraiment très réussie pour un film qui se passe presque entièrement dans la nuit. Pas d'effets spéciaux ou de scènes sanglantes mais des situations de terreur. Pas mal du tout.
En 1980 John Carpenter vient de révolutionner le genre horrifique avec « Halloween : la nuit des masques » sorti deux ans plus tôt et qui a rapporté près de 200 fois son budget dérisoire. La solution de facilité qui lui tendait les bras aurait été de se lancer aussitôt dans le second opus d’une saga qui arrivée en 2018, comptera plus d’une dizaine de films dont aucun n’a été réalisé par ses soins. Surprenant son producteur (Moustapha Akkad), il choisit avec sa coscénariste, Debra Hill de se replonger dans les histoires qui peuplaient les fanzines qu’il dévorait enfant. L’idée de « Fog » lui serait venue lors d’une visite à Stonehenge. Le naufrage d’un bateau au large de Goleta (comté de Santa Barbara en Californie) au XIXIème siècle ainsi qu’un film de science-fiction anglais sorti en 1958 (« The Trollenberg Terror » de Quentin Lawrence) finissent de nourrir l’inspiration des deux auteurs. L’histoire très basique d’une malédiction appelant vengeance n’est pas l’attrait principal de « Fog » mais plutôt le traitement qu’en propose un Carpenter démontrant encore une fois qu’avec un budget raisonnable, il est capable de proposer une esthétique saisissante. Tous les codes du suspense et de l’angoisse sont savamment distillés, notamment lors de l’entame sur la plage pour laquelle Carpenter est allé dénicher le vétéran John Houseman afin qu’il narre à des enfants aux yeux écarquillés, la malédiction de l’île d’Antonio Bay. Le ton est magistralement donné pour une intrigue qui suit son chemin sans effort, portée par des acteurs parfaitement justes, que ce soit Jamie Lee Curtis, Adrienne Barbeau (alors la compagne de John Carpenter), Janet Leigh (la mère de Jamie Lee Curtis), Tom Atkins ou Hal Hoolbrook. La photographie de Dean Cundey (déjà présent sur « Halloween ») est somptueuse ainsi que la musique écrite par John Carpenter lui-même qui rythme l’avancée du brouillard phosphorescent et de la mort qu’il charrie avec lui. La voix sensuelle et chaude de Stevie Wayne (Adrienne Barbeau), l’animatrice de la seule radio locale de l’île sera le fil conducteur habilement choisi par Carpenter pour orienter les réactions des personnages et du spectateur. Si « Fog » qui reste malgré tout une série B, semble encore aujourd’hui parfait, il faut savoir que John Carpenter n’était pas satisfait de son premier montage, trouvant que le film ne fonctionnait pas en raison du manque de « jump scare » qui ne donnait pas toute sa puissance à l’intrigue. Des scènes supplémentaires ont donc été tournées et la bande-son complétement remaniée. On reconnaît là le génie d’un réalisateur qui n’hésite pas à revisiter son travail pour parvenir à ses fins. Tout le monde, il est vrai, ne s’appelle pas John Carpenter.
L’image est travaillée mais les personnages laissent à désirer, voire mal interprétés par certains. C’est mou et on attend le frisson qui, hélas, s’est perdu en route (tu parles, avec ce brouillard…). Un Carpenter mineur, plus fantastique que d’épouvante/horreur.
La touche personnelle du réalisateur de "The thing" se sent bien dans l’ambiance insufflée à cette effrayante histoire de brouillard hanté. La photographie obscure signée par Dean Cundey, la musique cauchemardesque et l’art de Carpenter faire de son petit budget une source d’ingéniosité artistique impressionnante. La présence au casting de Jamie Lee Curtis, que Carpenter venait de rendre célèbre grâce à son prodigieux slasher "Halloween", et Janet Leigh, connue, elle, pour son rôle dans "Psychose", est un autre élément attirant dans ce film d’horreur. Une fois lancé dans le suspense très intense, on regrette rapidement que l’histoire de fantômes vengeurs soit trop classique pour pouvoir provoquer des rebondissements intéressants. Un bon travail de mise en scène donc mais un scénario qui brasse littéralement du vent.
Un nouveau film de John Carpenter qui nous parle directement. Cette fois-ci, le Maître de l’horreur décide de s’attaquer à la météo, et quoi de plus effrayant qu’un brouillard ? Encore une fois, le génie de l’idée réside dans sa simplicité et son efficacité. Si l’histoire prend au final beaucoup de temps à se mettre ne place, cela permet d’instaurer une ambiance assez oppressante assez rapidement. La première nuit suffit à elle à nous terrifier de la moindre brume. Si la seconde partie se résout au final un peu trop rapidement, sans de réelles explications (enfin si, il y en a, mais c’est à peine développé), c’est bien sur la terreur qu’elle repose. Et sincèrement, j’aurais jamais cru qu’une course-poursuite avec un nuage pouvait me donner des palpitations, mais maintenant je révise mon jugement. Le casting est globalement correct, n’ayant pas vraiment l’occasion de montrer ses capacités dans ce film, à part peut-être Adrienne Barbeau. L’autre point fort du film est encore une fois sur le plan technique : une musique très simple mais redoutable, des effets spéciaux terrifiants, des décors superbes et une mise en scène une nouvelle fois maîtrisée et sublime. Bref, un film d’horreur comme je les adore !
Après une nouvelle version sortie en 2006 qui avait obtenue 7, voilà enfin que je regarde la version de John Carpenter ! Eh bien, pour une fois, l'ancienne est moins bien que la nouvelle ! Le film dure 1h30 et le tout commence véritablement trop tard, le début n'est que scènes inutiles les unes après les autres. Bien que la musique de Carpenter soit toujours au top, on était habitué à bien mieux de la part de ce grand bonhomme. Son moins bon film jusqu'à maintenant.
Ça un film d'horreur culte ? Effets spéciaux limités et longueurs interminables ne font que créer une angoisse mineure type train fantôme de fête foraine. Le scénario est inexistant, les personnages creux et sans réactions crédibles. Seuls l'eclairage et la bande son portent la signature de Carpenter qui fera bien mieux ensuite avec The Thing ou Christine. 2 étoiles par sympathie pour lui car ça a mal vieilli.
Un film d’épouvante assez classique qui doit beaucoup à son atmosphère mystérieuse. La bande originale lancinante et l’esthétisme impressionnant des scènes brumeuses compensent la vacuité du scénario.
Quelques temps après "Halloween", Carpenter venait traiter d'un sujet similaire, mais de manière assez différente. Alors qu'"Halloween" avait réveillé nos peurs enfantines (peur du noir et des fantômes qui l'habitent), "Fog" en présente l'évolution dans le monde adulte. Les fantômes se voient désormais donner une réelle identité, celle de personnes qui, bien que disparues, ont une existence propre dans le passé (a contrario d'un Michael Myers qui lui était une matérialisation abstraite de nos peurs), et qui ne reviennent que pour révéler le passé peu glorieux de cette petite ville, construite sur des événements inavouables et soigneusement cachés (et il suffit d'un rien pour extrapoler sur toute l'Amérique). Une histoire de fantômes relativement classique (bien carpenterienne tout de même), que le réalisateur parvient une nouvelle fois à développer brillamment, à travers la puissance de sa mise en scène (s'inspirant parfois de l'oeuvre de Tourneur), et bien sûr de sa musique éclatante. Il réussit à donner vie à ce fameux brouillard, qui lorsqu'il vous atteint se décline en fantôme pour venir vous expliquer son sens du châtiment. Les personnages paraîtront un peu trop stéréotypés à certains, pour ma part je les ai trouvés assez convaincants, parce-que bien installés dans l'Amérique des années 1980 et regorgeant de faiblesses apparentes (Carpenter étant le seul à avoir su maudire cette période de l'Histoire des USA) . Avec sa photographie vieillotte (mais de qualité), son utilisation systématique des effets propres au genre, et surtout ses coupes de cheveux affolantes, "Fog" a tout de même un peu vieilli.