Neuf ans avant le très beau "The Homesman", Tommy Lee Jones signait déjà un western sec, aride et ayant pour sujet principal le voyage. Hors, si dans son dernier film il s'agit surtout d'une entente avec sa partenaire, le rapport entre les deux acteurs principaux est ici beaucoup plus tendu. Une opposition qui ne se joue pas au corps-à-corps, mais qui se construit sur un rapport de distance et des jeux de regards. Mais le film ne saurait se réduire à cette relation évolutive qui gagne également en ambiguïté. Car les trois premiers quart d'heure possèdent quelques réflexions intéressantes, comme la question de l'intégration dans le Sud et bien évidemment le problème inévitable de la frontière avec le Mexique et donc de l'immigration. On peut néanmoins se poser la question de l'utilité d'une narration non linéaire, marque de fabrique du célèbre scénariste Guillermo Arriaga. Autant ses constructions complexes fonctionnent à merveille chez Iñárritu, autant ce procédé parait ici un peu vain et agaçant. Reste la mise en scène de Tommy Lee Jones, efficace, sobre et intimiste, qui laisse toujours son film dans un état d'incertitude absolument passionnant. Un premier film aux promesses confirmées.
Brillamment écrit , magnifiquement interprété , Pour son premier baptême du feu en tant que réalisateur , TOMMY LEE JONES (men in black , le fugitif ) livre une première œuvre d'une intensité à couper le souffle . Sur une intrigue signée guillermo arriaga . Trois enterrements mêle jusqu'au vertige scènes poignantes et images chocs au beau milieux des étendues du grand sud américain .
On retrouve dans ce film les obsessions de Guillermo Arriagua, déjà scénarise des films dInnaritu, à savoir le pardon et le chemin vers la rédemptions. Des obsessions somme toute très catholique. Mais cest surtout la mise en scène de Tommy Lee Jones qui touche. Quelque-part entre un Peckinpah nonchalant, on pense bien évidement à « apportez moi la tête dAlfredo Garcia », et lambiance du « Lone Star » de John Sayles pour le côté social et les relations tendue entre les immigrés mexicains et la police des frontière du Texas. Ce qui en fait un film à la beauté atypique et une uvre à part dans la production du cinéma américain contemporain.
Un film littéralement magnifique qui me fait penser aux univers des romanciers James Crumley et Cormac MacCarthy, une photographie magnifiant superbement le désert, une bande originale juste. Barry Pepper et Tommy Lee Jones sont tous deux très bons et s'entendent plutôt bien. Une grande œuvre touchante.
Il m'a fallu 40 minutes pour commencer à comprendre les liens entre les événements et les personnages car le scénario au départ n'est pas présenté de manière linéaire; c'est vraiment très bien fait. Les plans de l'ouest sauvage sont de toutes beautés et certains donnent même le vertige. Les situations sont parfois un peu glauques, mais on a vraiment envie de savoir ce qui va arriver, et comment ça va arriver. Car ce film est vraiment très original. A voir!
Excellent film. Intense et palpitant. Rien ne se passe pendant un bon moment le temps d'installer les personnages et l'univers et puis tout devient magistral. Bravo au festival de cannes de lui avoir donné la palme. Le scénariste implaccable Guillermo Arriaga a fait Babel, 21 grammes ou encore Amour chiennes, La réalisation est aussi parfaite. A voir
La claque! quelle beauté! quelle pureté! quelle émotion... Un road movie "into the wildesque" de très haut niveau! Porté par un Tommy Lee des grands jours... quelles histoire... quand simplicité rime avec efficacité... Une belle leçon de cinéma!
L’Amérique profonde qu’il nous est le plus souvent donné de voir au cinéma, est celle de l’intérieur des Etats du Sud, du Midwest ou du Nord. La vie qui nous est dépeinte ici de manière hyper réaliste, concerne des personnages bien campés, vivant au Texas (plus de 3 fois la France), dont on oublie qu’aujourd’hui, près des trois quarts de la population sont d’origine immigrée. Si, cette histoire dure, située dans cette autre Amérique profonde, est intelligemment racontée, et fort bien jouée, on regrettera cependant l’insistance excessivement longue et détaillée, placée sur les multiples péripéties du calvaire de l’assassin. L’acharnement du réalisateur américano-mexicain semble parfois plus motivé par le désir d’exécuter un règlement de compte personnel plutôt qu’un choix serein et artistique.
J’’ai failli décrocher au bout de 3/4 d’heure : les Américains ont décidément vraiment du mal pour démarrer une histoire. Ça part dans tous les sens, on ne sait pas bien de quoi ça parle. Puis, enfin, on comprend enfin et ça démarre. La suite est nettement au-dessus du reste, et j’ai bien aimé les valeurs mises en avant : amitié, tolérance, égalité de traitement, rédemption. En plus beaux paysages. Dommage qu’il y ait ce début.