le documentaire est absolument magnifique; compte tenu de l'époque de laquelle il date, et il se veut sensibilisateur... c'est donc dans cette optique que le le note 4 étoiles. toutefois, sans m'enfoncer dans un commentaire bobo gauchisant, certaines scènes sont assez "crues" et peuvent choquer les plus jeunes. en effet, à l'époque, il n'était pas interdit ni immoral de harponner le requin par pure haine, de faire sauter de la dynamite sous l'eau pour recupérer les centaines de poissons morts. de blesser par jeux un cachalot de tuer par "accident" un bébé cachalot, ou de chevaucher une tortue qui peine deja à porter son propre poids. e recentrant dans le contexte, il s'agit d'un d'un vrai petit chef d'oeuvre.
On pêche des langoustines, on fait exploser des coraux à la dynamite, on humilie des pauvres tortues qui n'ont rien demandé en leur grimpant sur le dos, on déchiquette un bébé cachalot accidentellement avec l'hélice du bateau, on trucide à la hache les requins qui ont osé se jeter sur la carcasse de ce dernier car c'est bien connu les marins détestent les requins... Pour l'aspect écologique, on repassera. D'accord les écologistes de 1956 ne sont pas les mêmes que ceux d'aujourd'hui mais même de ce point de vue ne pas savoir aussi inconsciemment ce qui est bien et ce qui est mal rend le film très très embarrassant. Jacques-Yves Cousteau s'est heureusement considérablement rattrapé par la suite, mais bon... Sans oublier tant qu'à faire le doublage d'un noir très "Tintin au Congo"... Reste des belles images sous-marines ou quelques instants charmants comme l'apprivoisement de Jojo le mérou, mais ce n'est pas ce que l'on retient le plus...
Palme d'or du Festival de Cannes, ce "Monde du silence" a , quoi qu'on en dise, assez mal passé l'épreuve du temps. A l'origine conçu pour sensibiliser les hommes aux mystères de la vie sous-marine, le film de Louis Malle fait aujourd'hui figure de documentaire sur la marine des années 50. Reste quelques scènes d'anthologie comme le passage des dauphins ou la découverte de l'épave d'un navire anglais coulé par le fond pendant la Seconde guerre mondiale. De belles images..., mais depuis longtemps dépassées par les techniques modernes.
Difficile de noter un tel film car tout dépend de la façon dont on se place. Si on le regarde au moment de sa sortie en 1956, cest indiscutablement un petit chef duvre. Le grand public sémerveille en découvrant alors au travers de belles images sous-marines en couleur un nouveau monde : celui de la mer et de ses habitants. Sa palme dor au Festival de Cannes en 1956 et son oscar du meilleur film étranger à Hollywood sont amplement mérités. Si on le regarde avec les yeux de maintenant, daccord, cest beau et pionnier en la matière, mais au fond que retenons nous dintéressant. Les images, malgré leurs indiscutables beautés, nentraînent plus le même émerveillement ou encore lémotion comme dans les années 50-60. Attention, je ne dis pas que ce film de Cousteau est mauvais, loin de là, mais à cause de son contenu superficiel et limite vacancier, son impact sur le public sest réduit au fil des années. Le spectateur doit prendre alors un peu de recul pour lapprécier pleinement. Pour ma part, je préfère de loin les documentaires bien plus instructifs et surtout ciblés, réalisés les années suivantes par ce même commandant Cousteau. Avec eux, vraiment on peut admirer pleinement toutes les richesses (faune et flore) sous-marines de notre planète et prendre réellement conscience quil est nécessaire et urgent de les préserver. Même si ce film mérite bien trois étoiles, je nen donne que deux car certaines scènes (celles avec les explosifs, les cachalots et les requins) sont plutôt limites surtout venant de la part de quelquun qui sest posé comme défenseur de la nature. Un film qui ouvre les yeux et émerveille, certes, mais qui ne fait pas prendre conscience, dommage. Si vous lavez aimé, je vous conseille absolument de voir les documentaires qui le suivent, ils valent vraiment le détour.
Tombé sur ce film totalement par hasard, j'avais lu les polémiques très actuelles qui l'entouraient. En effet, certains reprochaient à ce film qui date des années 50 de ne pas avoir la même morale écologique qu'un film actuel se devrait d'avoir. Et si on passe outre la polémique, c'était franchement pas mal parce qu'on sent l'aventure que c'était à l'époque (et que ça doit toujours être). On voit les vieux équipements, on sent la tension lorsque l'on descend sous l'eau. Dès le début on nous rappelle que c'est dangereux. Mais surtout on voit que c'est de vrais hommes. Je veux dire par là qu'ils ne sont pas des figures, mais des êtres humains avec leurs faiblesses et ça peut se voir notamment lorsqu'ils ne peuvent pas s'empêcher de tuer les requins qu'ils croisent. On voit donc leur aventure, comment ils mangent, comment ils vivent sur leur bateau et surtout comment ils s'y prennent pour explorer les fonds marins. On voit l'inconnu, cet océan immense qui cache moult secrets. Bref, je comprends la fascination pour l'océan qu'a pu susciter Cousteau avec ses œuvres, puisque c'est là un vrai appel à mieux comprendre notre planète et à s'émerveiller devant ses monstruosités. Parce qu'on ne va pas se le cacher cet océan gigantesque est sacrément flippant et il n'est d'autant plus qu'on te montre ce qu'ils en sortent... donc une bête où à l'intérieur vivent des anguilles. Je n'avais jamais entendu parler de ça. Traumatisé.
Je ne m'attendais pas à ce genre de film, les prises de vues sous-marines pour l'époque sont assez hallucinantes, mais, et c'est sans doute bête ce que je vais dire, "Le monde du silence" me laissait justement penser à des images avec très peu de son, quelque chose d'assez expérimental, alors qu'en fait c'est un peu ce qui a servi de modèle pour National Geographic & co, de la musique et des voix off non stop (pouvait-on faire autrement ? Fort possible que non). Du coup avec du recul c'est difficile d'être fasciné, je l'aurais certainement été si je l'avais découvert gamin quand j'étais dans mes livres de volcans ou devant Il était une fois la vie sur FR3.
Alors c’est des mecs en slip qui mangent des fruits de mer et qui ont un chien.
En fait c’est tellement mis en scène qu’on dirait une fiction. Ce qu’on voit est réel mais la caméra peut se placer n’importe où dans l’espace pour le capter. Ainsi les coupes durant les actions ne sont pas rares, pour s’éloigner ou se rapprocher fortement du sujet filmé. Ce dispositif est perturbant mais permet des images magnifiques et un montage unique.
La musique, dans le plus pur style "Disney", cohabite parfaitement avec les images de vrais animaux.
C’est la première fois que j’apprécie autant, et même, que j’apprécie, un film en contradiction avec mes convictions idéologiques. Alors oui, ça a vieilli. Mais oui, c’est génial.
A part la scène de la valse avec le mérou, on garde surtout en mémoire la brutalité de ces "scientifique" heureux de massacrer la faune sous marine. Grosse déception pour ce docu qui a quand même raflé une palme d'or.
Malgré quelques séquences sujettes à polémiques (le massacre scandaleux des requins...), cette association Cousteau / Malle est un très beau livre d'images, à la fois enchanteur, drôle et éprouvant, doublé d'un défi technique sidérant, surtout pour l'époque.
Il faut voir ce film en pensant qu'il a plus de 50 ans : sa modernité visuelle est frappante comparée aux films de fiction de la même époque. De toute manière, il est devenu obsolète sur le comportement que les explorateurs ont vis-à-vis du monde animal (requin, cachalot, tortue, coraux) et du doublage de l'autochtone de l'île paradisiaque qu'ils abordent.Il faut se replacer dans le contexte de vulgarisation de l'époque. Avec sa musique et ses images, le monde du silence est un beau film, sauvage et drôle, beau et cruel.
"Vendu par TF1 Vidéo comme « une véritable aventure humaine », avec « les merveilles de la nature » et leur « spectacle grandiose et émouvant », on s’imagine quelque chose comme le grand-père d’Océans, le documentaire sous-marin absolu, filmé par Jacques Perrin et sorti début 2010. Filmé en 4/3, avec un grain d’image moins précis, des travellings plus vagues. Or la technique n’est pas la seule chose à avoir évolué depuis 1955 : les mentalités ont radicalement changé. A un tel point que ce qui semblait un merveilleux documentaire m’apparaît aujourd’hui comme le documentaire le plus stupide et le plus répugnant jamais réalisé..." La suite dans le lien