Derniers Avis : Le Labyrinthe de Pan - Page 24

Le film est stylistiquement réussi mais le mélange des 2 genres cinématographiques (historique et fantastique/conte) ne prend pas. Les deux pans de l'histoire cherchent à se faire écho sans vraiment y arriver. On se retrouve alors avec deux histoires bancales: une rébellion contre la tyrannie saupoudré du roman "qui sonne le glas" et un conte aux péripéties fugaces.

très bon filme . Mais alors pas du-tout pour le jeunes public

Il n'y a pas de mots pour décrire ce chef-d'oeuvre. La poésie, le drame, la beauté esthétique, le jeux d'acteur, les décors, le maquillage, tout nous transporte dans ce conte pour adulte. Métaphore morale sur la guerre espagnol, ce film vous tient jusqu'à la fin en vous emportant dans une poésie sans nom. Un chef d'oeuvre !

(Attention, risques de gros spoilers) Après mûres réflexion je crois que 4 est la note appropriée. Alors ça m'embête de le dire mais j'ai été un peu déçu dans le sens où je ne pensais pas voir autant de scènes sur les soldats fascistes, j'aurais cru qu'on s'attarderai plus sur la petite en elle-même. Mais finalement est-ce vraiment un mal? Je ne crois pas. En y réfléchissant bien on a envie de passer ces scènes horribles pour retrouver le monde enchanteur, comme Ofélia. Pour apprécier le film, il ne faut pas faire l'erreur de croire à un film ou l'héroïne s'invente un monde fantastique, cela agrémenté de scènes dénonçant l'horreur du franquisme comme je l'ai fait. Il faut le prendre comme un film sur l'horreur du franquisme avant tout et montrant une petite fille qui essaie d'y échapper. Si vous devez raconter en quelque mots ce film à quelqu'un, dites-lui plutôt ça. Parce que c'est vrai qu'en dehors de cette déception, on peut nier les qualités évidentes d'El laberinto del fauno (oui j'aime bien les titres V.O). A commencer par la réalisation. En effet, Guillermo del Toro semble s'amuser vraiment avec sa caméra et exécute avec facilité de nombreux travellings autour des personnages sans vraiment en faire trop, c'est joli à regarder. Par contre j'ai un peu de mal avec la photo qui est trop sombre et bleue à mon goût dans les scènes de nuit. Mais bon, bien réalisé. Ensuite les acteurs : j'ai vu que certaines personnes ont trouvé le jeu de la petite mauvais, mais ils n'ont peut-être pas eu la possibilité de le voir en V.O, parce que franchement cette petite est bluffante, quand je la vois pleurer ou parler à son frère tendrement dans le ventre de sa mère moi j'y crois (et puis c'est une jolie langue l'espagnol). Quant aux autres personnages (sa mère, Mercedes, Vidal), c'est sans problème un sans fautes, particulièrement Sergio Lopèz qui joue vraiment bien un immanquable salaud, à tel point que je voulais vraiment que Mercedes l'achève à coûts de couteau, je me suis senti libéré quand elle l'a blessé. Sinon le faune est un personnage amusant et effrayant à la fois et il faut bien le dire les effets spéciaux sont très réussis, même les fées (meilleurs décors et meilleurs maquillages aux oscars? Il les a pas volé). Mais alors quelle ombre au tableau? Bah je l'ai déjà dit en fait, j'ai eu du mal à accrocher à l'intrigue de la partie franquisme. Peut-être est-elle volontairement épurée pour montrer juste la violence de ce régime et de l'enfoiré de Vidal? Sans doute. Mais ça me gène, j'aurais aimé qu'on ai peut-être une vraie intrigue en fond. Là, on a des prisonniers faits, des renseignements donnés et une sorte de résistance menée contre le camp et Vidal. Mouais... c'est clairement la partie du film qui m'a fait décrocher un peu, parce que quand on reste au camp c'est plutôt pas mal et j'aurais préféré qu'on y reste, une sorte de huis clos ou on verrais des gens disparaître au fur et à mesure. Mais bon, le choix de la note s'est fait après coup. Car il faut bien dire que la fin m'a fait pleurer toutes les larmes de mon corps comme ça m'était pas arrivé devant un film depuis longtemps. Donc je me suis dit après coup :qu'est-ce que je retient au final de ce film? Oui il y a des défauts et des scènes qui m'ont moins plu. Mais qu'est-ce que je retient? Je retient que c'est un putain de bon film magnifique même si maladroit parfois.. Ça mérite tout de même les honneurs. Il faudra que je le revois, car même si j'aime beaucoup je suis frustré. Frustré parce que je me sens comme quelqu'un ayant vu un film culte et encensé de partout et ayant l'impression d'être passé à côté de quelque chose. Je le reverrais donc dans l'optique évoquée plus haut. Mais même si j'ai du mal avec, il faut le dire : c'est un putain de bon film.

On dit que la perfection n'existe pas. Pourtant, ce film n'en est vraiment pas loin. Une merveille du cinéma espagnol. Du cinéma tout court même. Plongé dans ce monde sombre et violent de cette Espagne de l'année 1944, on pénètre un monde sous le regard rêveur et féérique de cette petite fille, consciente de la dureté des choses, mais pas totalement.
Le côté fantastique se mélange parfaitement avec la noirceur de la situation pour nous offrir un véritable moment de bonheur. Les personnages sont tous joués avec une justesse rare. Les décors sont parfaits, tout comme les costumes. L'univers fait penser à Burton. Quelle réussite. A voir à tout prix !!

Del Toro a un univers très burtonnien, bien qu'il soit plus sombre et plus violent.
Dans ce film, le réalisateur s'emploie à montrer la cruauté de l'espèce humaine à la fin de l'Espagne franciste en la mettant face aux fabulations d'une jeune fille rêveuse. En des temps si obscurs et inhumains, l'enfant n'a pas sa place. De ce fait, l'imaginaire se présente comme un échappatoire à la barbarie du quotidien.
Cependant, il n'y a pas d'un côté le Bon et de l'autre le Mauvais chez del Toro. Entre ces deux mondes, chacun a sa part de noirceur. C'est comme si l'imaginaire lui-même, encré dans une réalité noire, n'arrivait pas à se montrer utopique tant l'irréel et rongé par l'insoutenable réalité.
Pourtant l'héroïne s'en éprend, et rêve d'y trouver une paix quelconque. Mis en parallèle, les deux mondes trouvent pourtant une similitude : une même lutte désespérée contre la cruauté.
A sa façon, emprisonnée dans son imaginaire, l'héroïne livre son propre combat, avec ses propres armes et ses propres démons... Mais l'atrocité du réel, trop lourd à chasser, rend l'imaginaire incertain. L'homme et ses actes odieux l'attaquent en permanence et cherchent, cruellement et inlassablement, à briser l'illusion.
"Les contes de fées n'existent pas. En grandissant, on finit par ne plus y croire".
C'est par cette ambivalence dans son récit, dans la nuance subtile de ses propos et dans sa fantaisie macabre que del Toro nous touche. Une œuvre violente sans jamais se vouloir attendrissante. Le fantastique n'a ici aucune visée féerique, il sert à détourner le réel, à l'habiller de manière plus stylisée.

Le petit bijou de Guilermo Del Toro est un pure mélange de genres totalement opposés, le film de guerre, classique, historique basé sur des faits plus ou moins réalistes, mêlé au fantasy. Le mélange est d'ailleurs bien mis en scène, bien dosé. Cependant, je dois joué au vieux con je sais, mais le mélange des genres n'est pas quelque chose que j'apprécie en général, en tout cas pas aussi poussé que dans ce film, d'autre part l'histoire du labyrinthe ne prend qu'une partie mineure de l'intrigue, en ce qui me concerne la monstruosité du personnage de Vidal est bien plus intéressante, c'est d'ailleurs la tout le paradoxe du film, qui est le vrai monstre dans cette histoire...? Bref, je ne m'attendais pas à ça, le résultat est certes bon, mais on atteint pas les sommets pour autant. A noter la performance de Sergi Lopez, détestable au plus haut point, dans un rôle de capitaine franquiste tyrannique et sadique.

Ce film est une réussite complète. Décidément, Guillermo del Toro me prouve ici qu'il est un réalisateur de grand talent. La mise en image (réalisation, photographie) est parfaite et devrais même servir de modèle ! Le scénario est bien trouvé, faire le parallèle entre un monde imaginaire et la réalité s'avère être une bonne idée, qui m'a particulièrement séduit. Parfois, on se demande lequel de ces deux mondes est le plus dur et cruel... Le tout très bien mis en scène avec de bons acteurs, Sergi Lopez en tête, un homme aussi horrible que réaliste. Le personnage que joue bien Ivana Baquero est tout en nuance... Parfois naïf, parfois adulte. Enfin, je peut juste reprocher que les dialogues VF ne sonnent pas toujours très juste. La BO est très bien trouvé, triste comme il le faut.

Bref, une très bonne idée de départ super bien traité. Chef d'oeuvre. A voir.

Conte funèbre sur fond de guerre civile espagnole, "Le Labyrinthe de Pan" est un colloque fameux rassemblant le gratin du bestiaire fantastique de Guillermo del Toro. A coup de crapaud géant, terré dans les racine d'un arbre mort, de troll sadique, mangeur de mômes, monstre plus cauchemardesque encore que celui qui se tapissait insidieusement dans le placard de notre chambre d'enfant, del Tauro articule un monde imaginaire sinistre dont l'horreur est le malin reflet d'une société meurtrie par le régime fasciste de Franco. On suit très agréablement les péripéties horrifiques de la petite Ofélia qui, fuyant une société cruelle, se réfugie dans les méandres d'un autre monde qui ne l'est pas moins, si ce n'est qu'il lui offre un horizon de paix, et l'espoir d'un bonheur à venir, à supposer qu'elle soit en mesure de s'en rendre digne. Les acteurs sont convaincants, la mise en scène rythmée, l'image soignée, bref, tout a été fait pour servir convenablement un scénario original, qui n'en demandait pas mieux.

Il fait partie de mes 5 films préférés.
C'est une oeuvre majeure : tout simplement magnifique !

Comment parler de ce film en des termes corrects, concrets, suffisamment puissants pour en décrire ne serait-ce que le quart ? Je doute qu'une telle prouesse soit possible. "Le Labyrinthe de Pan" est juste un chef d’œuvre dans sa forme la plus simple, indescriptible, inoubliable, incontestable. Et c'est un fait qu'on remarque dès les premières minutes du film : grâce à une narration efficace ainsi qu'une mise en scène millimétrée, Del Toro nous plonge directement dans l’Espagne de 1944. L'immersion est brutale, nous faisons connaissance avec un univers à la photographie colorée superbe, qui dénote avec le contexte extrêmement dur de l'histoire (occasion de remarquer la justesse des décors) mais aussi avec chacun des personnages : la petite Ofélia, sa mère ainsi que le capitaine Vidal, interprétés magistralement par Sergi Lopez (occasion de nous apercevoir que les costumes sont eux aussi, d'une grande qualité). Au fur & à mesure, ce lien entre beauté & cruauté se renforce, devient de plus en plus fort, le scénario d'une habilité & d'une intelligence rare (en témoignent les nombreuses lectures possibles de l'oeuvre !) n'a de cesse de mettre en avant ces deux sentiments contradictoires, mais complémentaires, pour notre plus grand plaisir. Parce que quand on les assemble dans une même scène, ils en deviennent bouleversants. Bouleversant est des mots qui décriraient le mieux "Le Labyrinthe de Pan", un film qui vous gifle, qui vous secoue, qui vous change. A tel point qu'on finit en larmes. La musique de Javier Navarrete est également très bien composée et choisie. Vous l'aurez compris, Del Toro se transforme ici en un formidable conteur pour un conte noir d'une grande inventivité, et réalise un des plus grands films du cinéma contemporain . Poignant.

Un film avec une photographie assez sombre, fidèle au style de Guillermo Del Toro, ainsi que sa mise en scène et le style des personnages qui sont loin de refléter notre vision du monde féerique. Bien que l'on soit mal à l'aise, on est également fasciné par le scénario, et aussi terrifié par le méchant charismatique, qui est maniaque et obsédé par l'heure. La jeune protagoniste, qui est également excellente nous invite dans son monde, qui d'ailleurs nous est impossible à déterminer s'il est réel ou pas. On admire la qualité du talent de ce réalisateur.

Film plutôt biscornue, j'ai du mal à comprendre le lien entre la guerre et le compte magique que vie la petite Ophélia sa n'a pas vraiment de rapport pour moi!
Un épilogue faible, on à pas vraiment d'explication sur l'histoire du faune et de cette légende.
Mais en revanche il y à une scène avec une créature pale et tout simplement immonde et plutôt inaccoutumé, avec des yeux sur la paumes de chaque main qui ce déplace d'une manière déstabilisante tellement répugnant cette créature j'ai bien apprécié.
Mais malheureusement pour moi ce film est contrarient. (2/5)

Un bon film possédant quelques défauts. On remarque que ce film possède des acteurs et des actrices avec un talent certain et qu'aucun ne s'effacent par un mauvais jeu d'acteur. Pour ce qui est des décors, beaucoup sont dus à des effets spéciaux mais le peu de décors naturels proposés sont magnifiques. Niveau musique, on aurait aimé un style plus recherché car certains sont juste là par ce qu'il fallait de la musique. La BO reste le gros bémol du long-métrage car aucune musique de film n'a jamais fait aussi fausse. Le scénario quant à lui se trouve être très original et nous emmène explorer les péripéties du personnage principal sans jamais nous ennuyer. Guillermo del Toro manie la caméra très bien et chaque plan est un délice ce qui contribue à nous envoyer dans l'ambiance étrange de ce long-métrage. Les effets spéciaux sont tous très bien fait et ne se distingue en aucun cas par un manque d'originalité. Le labyrinthe de Pan est donc un bon film qui allie très bien le fantastique et l'épouvante mais qui aurait nécessité plus de travail sur certains aspects.

Le personnage de capitaine franquiste joué à la perfection et avec intensité par Sergi López mérite largement d'être sur le podium des plus gros enculés de l'Histoire du cinéma. Sadique, arrogant, froid, sans scrupules, diabolique, terrifiant, on n'a qu'une seule envie c'est de le voir se faire buter. D'une interprétation convaincante, c'est lui qui tire largement son épingle du jeu (même la pochette du DVD le dit !!!). Bon autrement, c'est con qu'il y a deux ou trois énormes incohérences dans tout ça (le somnifère ou le je-ne-sais-pas quoi versé dans le verre qui ne fait pas effet longtemps et une autre que je ne dirais pas sous peine de réveler un spoiler mais ça se passe dans une grange !!!), parce qu'avec tout cet univers visuel riche avec une photographie, des effets spéciaux et des maquillages très impressionnants, et un scénar fourmillant de références notamment à l'univers de Dickens, de Lewis Carroll, d'Andersen, etc... et qui montre intelligemment que si les contes de fées sont féeriques ils sont aussi cruels, violents, glauques et parfois tragiques ; eh ben, il y avait de quoi faire un chef d'oeuvre et là on n'en est pas loin.