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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 août 2013
Tout d'abord j'aimerais dire que "Le Labyrinthe de Pan" est un film très compliqué a critiquer car il n'est classable dans aucune catégorie de films. Le film est souvent qualifié de "Conte de fées pour adultes", ce qui est plutôt vrais car le film est constitué de deux parties distinctes qui s'entrecroisent. Une partie "Conte de fées" qui sert a Ofélia d'échappatoire face a la dure réalité de la guerre d'Espagne (cette partie contient tout de même des créatures assez effrayantes comme l'Homme pâle). L'autre partie est justement axée militaire et est servi par un capitaine Vidal (joué par un brillant Sergi Lopez) autoritaire et extrement violent ( la scène ou il défonce le nez d'un gars avec une bouteille ).
L'univers crée est MAGIQUE et montre le génie de Guillermo Del Toro qui l'a très bien mis en scène avec de bons acteurs (surtout Sergi Lopez comme cité précédemment ) et possède une ambiance mi-déprimante mi-émouvante. Les créatures sont très bien faites ( Doug Jones joue encore plusieurs rôles ) et la bande son de Javier Navarrete est magnifique.
Tant de bons ingrédients qui font que le Labyrinthe de Pan est ( à mes yeux ) un chef d'oeuvre et les films vous procurant de telles sensations sont rares et autant les savourer !
PS: spoiler: La fin n'est ni une "bad ending" ni une "good ending", vous verrez de quoi je parle si vous avez vu le film et si ce n'est pas le cas je ne peut que vous le conseiller.
C'est ici un pari risqué que tente Guillermo del Toro en alliant fantastique et réel dans "le labyrinthe de Pan". Mais le réalisateur mexicain s'en sort à merveille. En effet, le tour de force reste d'avoir rendu ce mélange (pourtant étrange) nécessaire. Il réussit à associer une noirceur froidement pessimiste, à un univers poétique, inquiétant, mais incroyablement intriguant. Grâce à une ambiguïté rare concernant les personnages, une histoire de plus en plus passionnante, et de ce fait, une issue indécise, on est absolument éblouie par l'imaginaire de cet auteur singulier. De plus, en plaçant quelques références très fines (notamment T. Burton et S. Kubrick), il déclare ouvertement ses inspirations en éveillant une douce nostalgie chez le spectateur. Et si les scènes barbares de guerres deviennent quelques peu monotones, elles ne parviennent pas à parasiter la magie qui ressort de cette magnifique expérience.
J'ai beaucoup aimé le début de l'histoire, mais à partir du milieu du film, le rythme est plombé par de nombreuses scènes de la partie militaire qui ne présente aucun intérêt à mon sens
Un film fantastique qui m'a vraiment surpris, tant par son récit, son histoire, et les personnages. Le fait d'exprimer le besoin de la fille qui a envie de découvrir une nouvelle vie, loin de la guerre, de la manipulation des hommes est très bien mis en avant et donne à ce film une certaine élégance.
Certaines scènes sont cependant un peu dures (visuellement parlant), puisque le film dénonce la violence et la cruauté des hommes durant la guerre.
Le Labyrinthe de Pan ou le chef d'oeuvre ultime de Guillermo Del Toro. Déchirant, horrible, magnifique, les qualificatifs ne manquent pas tant le film de Del Toro est au delà de ce qu'on peut appeler un film, c'est une oeuvre d'art où une poésie mélancolique et pessimiste se met en place au fil de ce conte dont la morale qui nous est dévoilé à la fin nous déchire le cœur et pour laquelle deux visons s'imposent : l'acceptation de la réalité se fait par le sacrifice de l'innocence ou grandir c'est aussi admettre que l'horreur est peinte sur le visage de l'Homme. Une oeuvre au delà des espérances, qui a réussi a me faire verser une petite larme à la fin. Seul E.T. avait réussi a en faire autant, ce qui dénote la grandeur du bijou de Guillermo Del Toro. Un film qui fera date. On atteint alors, avec ce film, quelque chose qui dépasse le simple statut d'oeuvre d'art, non ici on embrasse la poésie comme jamais le cinéma ne l'avait fait auparavant. Sublime.
La première fois que j'ai vu ce film, ça devait être en 2007 à une époque où comme tous les enfants, je pensais que tous les contes de fées finissaient de la même manière : une fin heureuse. Oui, pour moi Le Labyrinthe de Pan est un conte de fées car il n'y a que dans ce genre d'histoire que l'on retrouve un univers aussi magique et merveilleux. Je ne vais pas commencer par le commencement mais par la fin spoiler: (puisque le film commence ainsi) ; en effet la fin du long-métrage est à la fois triste et heureuse : spoiler: dans un monde, Ofelia perd la vie (ce qui provoque la tristesse du spectateur qui s'est attaché à elle) mais dans un autre, elle retrouve son père et devient princesse (ce qui provoque la joie du spectateur qui est content qu'elle ait trouvée son bonheur) ; ce mélange de tristesse et de joie est très rare dans les films fantastiques ! J'ai vu pour la première fois ce film quand je devais avoir 9 ou 10 ans et je me souviens ne pas l'avoir aimé lors du premier visionnage, il y a 6 ans parce que j'avais été choqué par la violence et la noirceur certaines scènesspoiler: (la scène où le capitaine Vidal casse le nez d'un pauvre, la scène où la mère d'Ofelia perd du sang au niveau du pubis, la scène où l'homme pâle essaye d'attraper Ofelia, ou encore la scène où le capitaine tue sa belle fille) ; j'ai revu ce film pour la seconde fois il y a quelques heures et j'ai adoré, je le considère comme un chef-d’œuvre, comme l'uns des meilleurs films hispaniques et comme la meilleure réalisation de Guillermo del Toro ! Ce long-métrage fantastique et dramatique récompensé par trois Oscars est un réel bijoux ! L'histoire est très intéressante et le script est super bien ficelé, la bande originale est parfaite et les effets spéciaux sont bons, la photographie est belle et direction artistique est excellente. Une chose qui m'a beaucoup marquée, ce-sont les maquillages et les costumes (la transformation de Doug Jones en spoiler: faune et en spoiler: homme pâle est assez bluffante). Ivana Baquero, l'actrice principal est génial (Doug Jones, Sergi López et Maribel Verdú sont très bons eux aussi), elle est très crédible est rend son personnage très charismatique. Enfin, l'univers est tout ce que j'aime dans un film fantastique (spoiler: entre les fées, le faune, le crapaud, la racine de mandragore ou encore l'homme pâle , je pense que l'on peut dire qu'il y a beaucoup d'imagination).
Ce film, qui mélange réel et fantastique, est une gageure. Le personnage du nationaliste joué par Sergi Lopez est tellement caricatural qu'il en devient presque risible. En effet, la guerre d'Espagne était une guerre au tenants et aux aboutissants plus complexe que ce que nous montre Guillermo del Toro. Et je crois que les nationalistes de l'époque étaient persuadés qu'ils avaient sauvé l'Espagne à l'époque décrite dans ce film. Dans le monde de l'imaginaire, les gentils peuvent être "absolument" gentils et les méchants "absolument" méchants. Mais ça ne fonctionne pas dans le monde réel ! Inversez les convictions des protagonistes de cette histoire, et vous auriez un film de propagande "fasciste" qui ferait pousser des cris d'orfraies de la part des bien-pensant.
Avec Le labyrinthe de Pan, Guillermo Del Toro signe surement son oeuvre la plus aboutit pour l'instant et la plus réussi. Il arrive à mêlé avec brio la monde fantastique et étrange de la petite Ofelia avec la dureté du régime fasciste de Franco ainsi que la traque des résistants. Pourtant le mélange des genres m'a un peu dérangé, tiraillé entre deux histoires différentes et deux mondes différents pourtant étroitement lié. Mais l'histoire reste très prenante on ne s'ennuie pas une seconde ! Le casting est époustouflant, tous les acteurs sont bons... Enfin bref, un bon film pour moi pas si excellent que ça, peut-être que la complexité de cette oeuvre m'a aussi freiné et je pense sincèrement qu'il faut plusieurs visionnages pour comprendre toute l'histoire et tout les messages cachés que l'on veut nous faire passer.
Bonjour :) Je serais tenter de mettre 5 étoiles par ce que j'ai vraiment beaucoup apprécié ce film pour des raisons déjà évoquées 10 000 fois ... Il me manque la cinquième étoile, je n'ai pas complètement pigé la philosophie " raccord " entre le réel et le fantastique ... Je me pose peut-être trop de questions, toutefois, rien arrive vraiment par hasard alors cela me ...m'échappe. C'est vraiment un bon film, triste, émouvant, pleins d'espoir ( c'est cela que je n'ai pas compris avec la fin ). Le style de film qui n'a pas fini de me faire cogiter, j'adore :
(vu en VO). Je l'ai trouvé excellent. Ce n'est pas ne histoire avec énormément de choses qui se passent, et pourtant, aucune scène ne m'a semblé inutile, tout s'enchaine très bien, on est captivé tout le long, on ne voit pas le temps passer. Jeu des acteurs excellent, notamment celui d'Ivana Baquero (la petit héroïne), qui joue très très bien (ça n'arrive pas souvent avec les enfants).
J'aime aussi beaucoup le mélange fantastique et réel dans ce film. D'un côté la vie de la petite et son monde, de l'autre celui de la résistance.
Sinon le film est classé dans "épouvante-horreur"... bof... c'est pas un fantastique infantile, mais ne vous attendez à rien d'effrayant, à rien qui se jette sur la caméra pour vous faire faire des bonds avec une musique stressante ou angoissante. Après je n'irai pas le recommandais à un enfant (la limitation des moins de 12 ans est justifiée), on y voit quand même des violences entre Hommes, et les personnages fantastiques ne sont pas de première beauté (pas de petites fées à tutu paillette pour enfant de bas âge).
J’ai trouvé ce film très bouleversant, atypique, intelligent et beau.
L’histoire est très forte pour moi, car c’est un bel hommage au courage, à la liberté individuelle et au véritable amour. Et j’ai beaucoup apprécié son côté à la fois intimiste et universel, ainsi que sa grande sensibilité et sa grande finesse.
Malgré les apparences, ce film n’est pas manichéiste. Aucun personnage exceptée Ophélia n’est l’archétype d’un personnage de conte de fée, même Vidal.
Il est à la fois très simple et très complexe. Les scènes réalistes sont confrontées à des scènes oniriques en permanence. La violence du monde réel se retrouve dans l’univers magique de la petite fille de manière atténuée. Un dialogue non dissonant s’établit entre le réalisme et le fantastique. Tout le long du film, il subsiste un doute pour déterminer la part de lucidité de l’enfant et la réalité de ce qu’elle voit. S’est-elle inventé un monde parallèle ou est-elle réellement une princesse ? La fin ne nous le dit pas. Chacun est libre d’interpréter. En même temps, l’imaginaire est celui d’une petite fille de 10 ans avec la certaine simplicité qu’il implique.
Un univers très riche, cohérent et érudit. Par exemple des références esthétiques et scénaristiques implicites à l’univers du paradis terrestre et au monde de Satan peuvent être perçues. Le monde humain est vu comme un lieu d’apprentissage par le biais de la souffrance. Ce film comporte une dimension philosophique et religieuse.
J’ai vraiment adoré la confusion rêve réalité, fait de manière très fine, sans qu’il y ait des incohérences. Du point de vue psychanalytique, il est aussi très intéressant.
Techniquement ce film est remarquable selon moi. Rien n’est laissé au hasard. Une mise en scène et des images d’une grande qualité. Une musique très belle.
L’interprétation des acteurs qui jouent les personnages principaux est à la hauteur des qualités esthétiques et scénaristiques de ce film.
Une certaine violence, tant psychologique que physique y apparait. Cette violence n’est toutefois pas gratuite. Elle montre le mal et la cruauté d’une manière très réaliste. Beaucoup de sensibilité et de douceur en même temps.
Chef-d’œuvre esthétique et poétique, ce film est aussi une métaphore du traumatisme de la guerre d'Espagne. Le destin de la petite fille qui vit une double histoire: dans la réalité de la guerre et dans l'imaginaire féérique, symbolise l'Espagne fuyant sa propre mort donnée par la guerre civile, dans un imaginaire délirant. Sergi Lopez campe un officier fasciste bouleversant de vérité : on a l'impression d'être dans sa pensée avant qu'il prononce le premier mot.
La jeune Ofelia (Ivana Baquero), pour s'évader d'une dure réalité, se réfugie dans son monde fantastique. Il faut dire que son beau-père, capitaine dans l'armée de Franco, est une belle crevure, que sa mère est enceinte et mourante, et que vivre dans une ferme au beau milieu de la forêt pendant la 2ème guerre mondiale n'incite pas à la randonnée pédestre. Encore moins sans VTT ni GPS. On se doute bien que le réalisateur veut ici faire une vive critique de la dictature alors en place mais en réussissant un intelligent mélange entre réalité et fiction. Parfois on s'y perd un peu. La photographie est superbe, les décors et musiques austères, lugubres, judicieusement choisis, les acteurs remarquables (Sergio Lopez et Ivana Baquero en tête) et les effets spéciaux très réussis. Mention particulière pour la scène d'épouvante du monstre tueur d'enfants avec les yeux insérés dans les paumes des mains. "Le Labyrinthe de Pan" est un petit chef-d'oeuvre dans son genre : maitrisé, dérangeant et dépaysant.