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    Le Labyrinthe de Pan
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    1 769 critiques spectateurs

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    NiERONiMO
    NiERONiMO

    40 abonnés 353 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2014
    Pour être honnête, mon impression à chaud du fameux Labyrinthe de Pan tenait plus de la semi-déception que de l’enchantement, non sans admettre le génie de Guillermo Del Toro au regard de nombreux points ; mais avec du recul, force est de constater que bien qu’étant perfectible (de mon humble avis), ce long-métrage mérite largement son succès critique, car excellemment atypique (entre autre). Plus en détail, ma réserve ne concerne au final que la teneur fantastique du Labyrinthe de Pan, et ce en grande partie vis-à-vis des épreuves assignées à Ofelia par le Faune, qui bien que globalement réussies étaient trop brèves à mon goût. Ceci étant dit, Le Labyrinthe de Pan nous plonge au cœur de l’Espagne franquiste (1944), la jeune Ofelia et sa mère rejoignant le nouvel époux de cette dernière, j’ai nommé le glacial capitaine Vidal, alors aux prises avec les maquisards locaux ; le récit nous offre alors un univers scindé en deux facettes, à savoir celle réelle, prédominante et fuit par notre héroïne, ce qui donne naissance à la seconde, celle onirique. Cette dualité conduit ainsi à une ambiance ni plus ni moins excellente, partagée entre la violence de la réalité et le caractère obscur de la part fantastique, tandis que le film brille de nombreuses thématiques et symboles incarnés par ses personnages. En somme Le Labyrinthe de Pan propose différents niveaux d’interprétations, notamment concernant la véracité ou non de l’imaginaire lié à Ofelia, ou dans une même veine l’ambiguïté du mystérieux Pan… Plus concrètement à présent, on est littéralement conquis par le trio Ofelia/Vidal/Mercedes, la première s’avérant être un personnage principal aussi attachant qu’unique en son genre ; le second crève pour ainsi dire l’écran en faisant preuve d’une brutalité inouïe (la scène de la bouteille est choquante), tout en incarnant le véritable mal qu’est le fascisme ; enfin la gouvernante se veut surprenante, celle-ci se révélant peu à peu bien plus importante qu’il n’y paraissait. La galerie secondaire remplit aussi son office, et on en vient à présent au casting 100% (enfin presque) hispanique qui fait pour ainsi dire des merveilles ; sur ce point on songe surtout à la prestation parfaite de la révélation Ivana Baquero, ainsi qu’à la performance démentielle de Sergi López, pour qui le rôle de Vidal semblait avoir été taillé sur mesure. Par ailleurs, Le Labyrinthe de Pan fait preuve une réalisation visuelle contribuant grandement aux penchants poétique, sombre et onirique de son ambiance prenante ; le résultat est d’autant plus louable que son budget était des plus modestes, et le film brille donc d’une créativité graphique incontestable. Pour finir la BO n’est également pas en reste, et cette œuvre culte de Guillermo Del Toro se conclut sur un superbe dénouement, aux finalités équivoques, tandis que l’on ne manque pas de garder en tête certaines séquences marquantes (outre celles faisant intervenir Vidal, on songe au terrifiant Pale Man). En résumé, on pourrait disserter à n’en plus finir sur ce chef d’œuvre hispanique qu’est Le Labyrinthe de Pan, mais qui de par son ton particulier et son histoire à nulle autre pareille risque d’en dérouter plus d’un (moi y compris) ; reste quelques reproches en termes de longueurs et de péripéties, mais rien de grandement pénalisant, d’autant qu’il serait regrettable de passer à côté d’un récit aussi dense, porté par des protagonistes (et interprètes) à la hauteur de la tâche.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 avril 2014
    Une splendide plastique visuelle pour ce chef d'œuvre dans lequel on se perds entre rêve noir et triste réalité. Une ambiance glauque et mystérieuse, plutôt sombre au sein des 2 mondes. Ce film est l'antithèse du conte classique, dans lequel on reconnaît une inspiration "Carollienne" d'Alice au Pays des Merveilles. Le mélange est dosé à la perfection. On se projette facilement dans l'horreur de ce régime franquiste et parallèlement dans ce monde de Pan.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 avril 2014
    Un de ces films dont je n'attendais pas impatiemment la sortie ; qui sur le coup, à l'âge de 14 ans, ne m'a pas emmené dans l'univers fantastique tel que je l'imaginais à cette époque.

    Il reste 8 ans après sa première vision un des film qui me touche encore le plus, ce genre d'oeuvre qui hante à vie.

    Ce chef d'oeuvre nous perd entre plusieurs mondes par un habile dosage entre fantastique et d'historique :
    le monde de l'enfance et de l'imaginaire se heurte à celui des adultes et de la guerre. Entre monde idyllique où tout est possible et la violence de la guerre ne laissant aucun espoir, un paradoxe complet le rend triste et émouvant (porté par une bande son qui a elle seule donne envie de pleurer).

    À vous après cette expérience de choisir si vous préférez croire aux fées ou en une autre interprétation plus plausible, beaucoup plus triste mais en rien moins belle.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 mars 2014
    Le labyrinthe de Pan raconte l'histoire d'une jeune fille, Ofélia, qui s'installe dans sa nouvelle demeure avec sa mère et son beau-père le capitaine Vidal joué par Sergi López. Ofélia découvre un labyrinthe, le labyrinthe de Pan. Intriguée par cet endroit elle y rentre et rencontre une créature. La fantaisie de Guillermo del Toro est tout simplement excellente dans ce film. Le film nous fait penser à Alice aux pays des merveille avec en plus une histoire sur la guerre en Espagne qui aurait pu n'être pas raconter, le film aurait dû se tourner plus sur le monde mystérieux que sur le monde de la guerre. Le capitaine Vidal, une brute humaine, est joué à merveille. Un film très intéressant surtout à ne pas louper.
    UnitedArtists
    UnitedArtists

    68 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2014
    Je ne me suis jamais réellement intéressé à la filmographie de Guillermo Del Toro qui pourtant est l'un des plus grands cinéaste mexicain actuel en concurrence avec Alfonso Cuarón. Mais Le labyrinthe de Pan m'attirait plus que tout de par son sujet extrêmement sensible et grave et le mélange des genres cinématographiques que ce soit la guerre, le drame, le fantastique... Et je ne m'attendais pas à être aussi agréablement surpris. Il faut dire ce qui est, Le labyrinthe de Pan est un chef-d'œuvre ! Quel film de la part Del Toro ! Il aurait fait une magnifique palme d'or.
    L'écriture est d'une exactitude incroyable, c'est fluide les deux heures de films passent à toute allure tellement la maestria du cinéaste mexicain nous happe. Le film dispose d'une plastique visuelle à tomber par terre, les décors sont sublimés par une photographie des plus merveilleuses le tout parsemé d'une bande origine à la fois envoûtante, angoissante mais aussi très belle ! En plus d'être d'une beauté visuelle et scenaristique, Le labyrinthe de Pan possède aussi une direction d'acteur impeccable notamment Sergi Lopez qui nous livre une interprétation effrayante mais surtout criante de vérité d'un commandant franciste. La jeune actrice est elle aussi géniale dans son rôle, nous sommes très attachés à elle étant un élément innocent dans ce monde de brute dans lequel sa seule échappatoire reste l'imagination, le rêve d'un nouveau monde. Le reste des personnages auquel Del Toro n'hésite pas a bien nous présenter sont tous très bien interpelâtes et écris avec l'un représentant l'humanité l'autre la faiblesse ou bien la révolte... Mais c'est pour son final que Le labyrinthe de Pan nous montre son intensité dramatique tant c'est émouvant et triste le tout présenté avec une beauté incomparable, le film n'hésite pas comme message à dénoncer le régime fasciste durant la guerre civile en Espagne sous Franco. Le personnage incarné par Sergi Lopez
    en est la preuve, il représente ce régime auquel Del Toro le dénonce avec une violence inouïe, crue mais ultra réaliste d'où son interdiction aux moins de douze ans car oui le film est un conte pour adulte laissant un message très fort mais ce n'est pas un film d'horreur, c'est un conte horrifique d'où la violence imposée par le cinéaste mexicain et
    l'incrustation d'un monde fantastique. Je ne sait quoi dire de plus sur cette œuvre tant j'ai été bluffé par la réalisation, la direction artistique, le scénario mais surtout ces personnages et son message... Vous l'aurez compris, Le labyrinthe de Pan est à voir absolument, avec cette pépite, nos émotions sont des notes , le labyrinthe de Pan est notre partition. Et au sein de ces images flamboyantes, on est pas prêt d'oublier ce regard innocent sur le monstre dévorant que peut être le fascisme. Chef
    d'œuvre.
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Film charnière dans la carrière de Guillermo Del Toro, "Le Labyrinthe de Pan" nous emmène en 1944 dans le nord de l'Espagne suivre l'histoire d'Ofella, une jeune fille qui, après avoir rejoint son beau-père, membre de l'armée franquiste, va découvrir un monde fantastique au cœur d'une forêt. L'histoire est intéréssante, Del Toro mêle subtilement et avec fluidité le côté "guerre" et celui plus "féérique" et il arrive à toujours rester flou vis à vis du rêve et de la réalité et on est toujours dans l’ambiguïté. Il arrive à rendre tous ses personnages intéressants, que ce soit la petite et innocente Ofella, le torturé, sadique, arrogant beau-père ou encore le faune. Le contexte de la guerre est bien représenté et montre une période cruelle et sombre ayant suivi la guerre civile. L'atmosphère mystérieuse, sombre et angoissante est adéquat au récit, de plus Del Toro nous livre énormément de trouvailles visuelles et rendrons certaines scènes mémorables (à l'image de celle de l'ogre). Les effets spéciaux sont réussi et la photo superbe. Les interprétations sont excellente et notamment Sergi Lopez, qui doit maintenant faire partie de ces "méchants" les plus mémorables de ces dernières années. Un très bon film, envoutant, poétique, cruel et dérangeant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 mars 2014
    Vraiment génial, un mélange de genre parfaitement réussi.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 février 2014
    Un univers magnifique, des acteurs bien choisis, une histoire prenante... Tous les ingrédients sont réunis pour faire du Labyrinthe de Pan un très bon film ! A voir de toute urgence si vous ne l'avez pas encore vu et à revoir.
    Zharradan
    Zharradan

    5 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2014
    Dans le cinéma stéréotypé actuel, voilà un film qui envoie bouler tous les codes et carcans. Mêler récit politique et conte macabre est une idée franchement osée, et il faut un réalisateur aussi inventif que Del Toro pour l'avoir imaginée. Dans l'Espagne franquiste, un officier qui traque un groupe de maquisards fait venir sa femme enceinte et la fille de cette dernière dans une région isolée. Entourée par sa mère de plus en plus malade, et son beau-père de plus en plus sadique, la jeune fille va se réfugier dans un monde imaginaire pour fuir la terrible réalité de son quotidien. Du moins telle est ma vision du film car il en existe indubitablement deux : tout dépend si l'on considère le monde fantastique réel ou non. Pour ma part, j'y ai vu une allégorie de la cruauté du franquisme et d'un beau-père dominateur et sans pitié. Pris sous cet angle, le film n'est rien d'autre qu'une lente tragédie, dont l'issue nous est montrée dès la première scène. Cette petite fille qui s'interroge sur sa place sur terre, sur la folie des hommes qui l'entourent, et qui ne peut y faire face est terriblement touchante. La jeune actrice qui l'incarne est remarquable de justesse, et le contraste avec un Sergi Lopez monstrueux est saisissant. Les scènes « fantastiques » permettent d'enrober la froide réalité d'une touche de poésie et de légèreté, passagère seulement car le conte suit la même trajectoire que le monde réel, de plus en plus sombre. On s'identifie totalement à cette petite fille de plus en plus malheureuse, et la fin est une des plus émouvante que j'ai vu. La mise en scène met parfaitement en relief les multiples facettes du scénario, avec quelques idées là encore poétiques. (les dialoges avec le bébé dans le ventre de la mère, les fées)
    Le seul point noir est à mon sens une première demi-heure assez lente, où il faut s'accrocher un tant soit peu pour entrer dans l'histoire. Mais autrement, un des films les plus originaux des dernières années. A voir absolument !
    Sid Nitrik
    Sid Nitrik

    58 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2014
    5 ans après un passage remarqué avec « L'échine du Diable », Guillermo Del Toro revient sur les terres espagnoles et quel retour ! Réutilisant le contexte du franquisme, il nous livre ici un merveilleux conte horrifique absolument bluffant. Visuellement d'une très grande beauté, techniquement parfait, dénonçant subtilement les absurdités de la guerre à travers les yeux d'une enfant terrorisée cherchant à fuir le monde réel, cette oeuvre s'impose comme l'un des meilleurs films fantastiques des années 2000. A la fois sombre et poétique, dur et émouvant, un mixe audacieux et maîtrisé entre deux genres a priori antinomique (guerre et fantastique). Bien sûr, certains ne manqueront pas de remarquer qu'il est un brin manichéen, que tout n'est pas très clairement expliqué, mais bordel, Del Toro, sur ce coup là, quelle imagination ! Quelle inspiration ! Quelle maîtrise technique ! La jeune Ivana Baquero est assez époustouflante et que dire du jeu de Sergi Lopez, magistral. Un film beau et intelligent. Décidément, Del Toro devrait rendre plus souvent visite à ses « cousins ».
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 avril 2014
    Guillermo del Toro signe ici ce qui restera pour moi un chef-d’œuvre. Un film magnifique qui vous en ferait presque avoir la larme à l’œil aliénant plusieurs genres (drame et fantastique ; on ne peut pas réellement parler ici d'épouvante). En effet l'incrustation du fantastique dans le réel est très bien réussie et appuyée par un jeu de lumière lui aussi très bon : en effet la lumière est plus claire dans ce qui touche au féerique (banquet, crapaud, scène de fin, ...) mais très bleuâtre et sombre dans ce qui touche au réel. Le jeu des acteurs est réussi et je souligne surtout le jeu de la petite fille (Ofelia alias Ivana Baquero) qui est tout bonnement génial. Je tient aussi à souligné la musique de ce film qui est formidable, d'ailleurs la berceuse me reste dans la tête. La vision de cette sombre époque de l'Espagne est différente et originale, ce qui est loin de me déplaire.
    Ce film est donc très bien réalisé, les acteurs, la musique, la lumière et le scénario et j'en passe ; tout est réussi dans un film qui restera très certainement l'un de mes préférés de ce réalisateur et même du genre.
    Sebastien s
    Sebastien s

    11 abonnés 352 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2014
    J'ai apprécié le certains côté tordu du film, le pays ou le film se passe, les acteurs sont biens et la fin nous fait dire que peut être tout était dans sa tête mais on préfère se dire qu'elle est réellement retourné dans son monde ou elle est reine.
    maximemaxf
    maximemaxf

    348 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Qui n’a jamais été bercé par un conte de fée ? C’est ce qui compose, pour beaucoup d’entre nous, une partie de notre enfance et que l’on garde en mémoire pendant toute notre vie, et c’est la transition parfaite pour "Le Labyrinthe de Pan" de Del Toro qui s’inspire de nombreux conte comme "Alice au pays des merveilles" de Lewis Caroll, "Le magicien d’Oz" de L. Frank Baum ou encore "La petite fille aux allumettes" de Hans Christian Andersen.

    C’est mon deuxième film de Guillermo Del Toro après le très bon "Pacific Rim" qui était assez original dans son concept et terriblement efficace dans sa réalisation malgré un scénario des plus classiques. Pendant un long moment j’ai hésité à voir "Le Labyrinthe de Pan" parce que je ne savais pas quoi penser de l’univers qui serait développé dans ce film avec le mélange de la guerre espagnole et le fantastique sans oublier un aspect horrifique qui semble propre au réalisateur. Autant le dire de suite, les contes et la guerre, ça ne se marie pas très bien à la base… mais alors là, OUAW ! Non seulement Guillermo Del Toro m’a foutu une branlée émotive comme jamais, mais en plus il peut désormais compter un de ses long-métrage dans mon top 3 de mes films préférés. J’ai aimé ce film pour des raisons personnel grâce à son sujet et son héroïne, mais n’allons pas trop vite au casse pipe et comme je commence à avoir une habitude dans mes critiques, commençons par parler de la mise en scène du réalisateur mexicain, son univers et son visuel.

    La première chose que l’on remarquera, c’est l’intérêt qui est porté autour du fameux labyrinthe du faune (et non pas d’un pan comme beaucoup semble le croire… faudra justifier le titre anglais comme le titre français d’ailleurs), comme la première fois ou l'enfant y entre spoiler: en filmant d’abord derrière Ofelia lorsqu’elle y entre la première fois avant de passer par-dessus et de la suivre longuement à l’intérieur du vieux labyrinthe à côté de la maison du capitaine Vidal.
    Il a recours de nombreuses fois au plan-séquences qui arrive à faire ressortir une véritable ambiance du stylisme de son monde merveilleux et de l’horreur de la guerre entre franquistes et maquisards, spoiler: rien qu’avec l’ouverture et la narration d’une voix-off racontant un conte de fée qui est immédiatement basé autour de l’héroïne de ce film, étant donné que le but de cet œuvre n’est pas de faire planer le mystère autour de l’identité de la fameuse princesse Moanna.


    L’univers dépeint par Guillermo Del Toro n’en est pas moins réaliste est dure en sachant qu’on assiste quand même à bon nombre de séquences très sanglantes avec une grande absence d’édulcoration. Non et non, là, tout est clairement montré et ça n’en est que plus tétanisant quand on voit à quel point le capitaine Vidal est un gros salopard de catégorie suprême spoiler: rien qu’avec les méthodes qu’il emploie pour torturer un maquisard bégayant ou la manière avec laquelle il abat un simple villageois à l’aide d’un bouteille, et ce n’était surement pas le seul durant cette époque.
    Et après "Pacific Rim", ce mec me convainc totalement de sa passion pour les monstres et les insectes spoiler: quand on voit que la « fée » rencontré par Ofelia en début de film était à la base une sorte de fusion entre une mante religieuse et une sauterelle géante avant de se transformer lorsqu’Ofelia lui montre une image d’une fée dans son livre
    .

    Donc, ce cher mexicain se révèle être un grand amoureux des monstres et des insectes pour notre plus grand plaisir et accorde autant de méticulosité à l’aspect conte de fée qu’au conflit espagnole qui se poursuit en parallèle, et c’est tout simplement parfait pour la suite. D’autre part, il impose aussi son propre visuel avec ce mélange de féerie et de gothique, le design du faune n’était pas pour me déplaire et les couleurs du repère de l’ogre variant entre le rouge froid, le brun blanchis et la blancheur pétrifiante de l’ogre qui sont là pour rendre l’atmosphère aussi fascinant qu’inquiétante. Et tout cela avec un petit budget modeste de 19 000 000 $ seulement. Les effets numériques sont crédibles et convaincante même si spoiler: la grenouille de l’intérieur de l’arbre sent l’incrustation en CGI et n’arrive pas à paraître réel (d’ailleurs si je rencontre une grenouille comme ça dans la vraie vie, je me sauve direct),
    mais bon avec un budget aussi restreint à la disposition du réalisateur on peut être indulgent et en général la direction artistique est impeccable.

    J’accorde, toutefois, une énorme affection pour la composition de ce film puisque, Javier Navarrete étant à la barre, a orchestré la majeure partie musicale du film à partir du thème principal qui constitue en une petite berceuse fredonné par l’un des personnages principaux. Cette même mélodie est déjà magnifique à écouter, mais chaque variation qui en est fait apporte à la fois un sentiment de féerie mais aussi de tragédie et de nostalgie particulière. Les autres morceaux sont là pour le ton impitoyable de la guerre franquiste, ou renforce la sensation de drame et de féerie. Magnifique bande-son dans l’intégralité, et difficile d’oublier un thème comme celui-là.

    Parlons maintenant interprétation au niveau des comédiens et des personnages, parce qu’ici chacun des protagonistes centraux ont une importance dans ce que ce film m’a fait ressentir personnellement : Ivana Baquero jouait la petite Ofelia, une fille de 12 ans bercée par les histoires pour enfant et les contes de fées et là, soit ça vient d’une très bonne direction d’acteur de la part de Del Toro, soit la jeune actrice sait se montrer très juste et émouvante dans son jeu… ou les deux aussi. Enfin bon, ici Ofelia est très attachante et émouvante dans le fait ou elle fait figure de la représentation de l’enfance, spoiler: surtout quand on sait comme son voyage se termine.
    Elle n’en fait jamais trop et elle nous inspire énormément de compassion. Doug Jones interprétait l’ogre de la deuxième épreuve et bien sur le fameux faune qui nous a été présenté (et non pas un Pan… pourquoi Pan bon dieu ?) et il s’en sort avec brio, que ça soit pour le faune ou l'homme pâle qui a un design assez classe également. Le personnage du capitaine Vidal, joué impeccablement par Sergi Lopez et carrément détestable du début à la fin, est l’image même du régime franquiste dont Del Toro fait la représentation à travers ce personnage violent, sadique et dont l’inhumanité se fera de plus en plus sentir. Certains lui reprochent peut être d’être un gros stéréotype d'enfoiré espagnole du régime de Francisco Franco, sauf qu’il est justement censé l’être, c’est totalement assumé par le besoin du scénario.

    Maribel Verdú jouait, quant à elle, Mercedes, spoiler: une femme soutenant la résistance en espionnant le capitaine Vidal et qui se bat pour survivre dans cet univers réaliste et cruel de la guerre civile espagnole.
    L’actrice s’en sort aussi très bien et sa relation avec Ofelia est plus qu’appréciable, spoiler: cette dernière lui chantonnant par ailleurs la petite berceuse sans parole qu’on entend en début de film.
    Alex Angulo inspire assez de sympathie en docteur ayant une certaine conduite morale admirable et suffisamment développé spoiler: pour le prendre en pitié lors de son assassinat des mains de Vidal,
    et Ariadna Gil jouant Carmen la mère d’Ofelia est la représentation de celle qui a cessé de croire aux bonnes histoires et qui se laisse finalement engouffrer dans la sombre et cruelle réalité qui l’entoure. Et enfin, Roger Casamajor a un rôle plus anecdotique mais qui constitue un intérêt pour Mercedes dans ses actions et l’acteur s’en sort plutôt bien pour les quelques apparitions qu’il effectue. Dans l’ensemble, les acteurs font un excellent travail et chacun des personnages centraux ont une signification, l’écriture est remarquable, et il est grand temps de conclure en passant au dernier point de cette critique, à savoir le scénario du réalisateur (également scénariste), attention les spoilers ne vont pas manquer !

    Faire un mix entre un film mélangeant la féérie et la guerre civile espagnole, ça peut paraître ridicule dit comme ça surtout quand on voit à quel point le monde réel peut paraître très semblable au nôtre au vu de son réalisme et que les deux genres ne s’accordent vraiment pas à première vue. Et pourtant, malgré l’idée qui peut paraître absurde, ce film crée un parallèle entre ces deux univers qui finissent par se rejoindre comme il faut : spoiler: d’un côté nous avons Ofelia qui découvre qu’elle est une princesse d’un royaume souterrain et doit accomplir trois épreuves afin de pouvoir rentrer dans son vrai monde et de l’autre le capitaine Vidal, Mercedes, Pedro et le docteur Ferreiro Rocher (Ah, Ah, Ah...) qui sont acteurs de la guerre civile entre franquistes et maquisards. Pendant les deux premiers actes du film, les évènements se déroulent chacun de leur côté en prenant une tournure de plus en plus dramatique au fur et à mesure que le récit avance jusqu’à ce que finalement Ofelia se retrouve, malgré elle, confronté à la folie et à la cruauté de l’homme incarné par le capitaine Vidal qui la rattrape après qu’elle ait échoué à la seconde épreuve.


    De ce fait et pour en venir au final du film, on peut traduire les épreuves que suivent Ofelia et sa passion pour les contes de fées de deux manières dans ce film : spoiler: rien qu’avec l’ouverture et la narration d’une voix-off racontant un conte de fée qui est immédiatement basé autour de l’héroïne de ce film, étant donné que le but de cet œuvre n’est pas de faire planer le mystère autour de l’identité de la fameuse princesse Moanna. 0


    Par ailleurs la meilleure scène du film, selon moi, spoiler: rien qu’avec l’ouverture et la narration d’une voix-off racontant un conte de fée qui est immédiatement basé autour de l’héroïne de ce film, étant donné que le but de cet œuvre n’est pas de faire planer le mystère autour de l’identité de la fameuse princesse Moanna. 1


    Donc, voilà, je pense qu’avec tout ça, je vous ais fais ma déclaration d’amour (si l’on peut dire comme ça) au "Labyrinthe de Pan" qui je considère comme un véritable chef d’œuvre et une grosse bouffée d’émotion personnelle. Envoûtant, tragique et violent tout en apportant sa féérie, ce voyage m’a marqué et mérite à mes yeux sa deuxième place dans mes films préférés. Désormais je serais patient pour "Crimson Peak" jusque là en voyant "Hellboys" et "L’échine du Diable". Si vous n’avez pas encore vu "Le Labyrinthe de Pan", je ne peux que vous conseiller de le voir (mais ne le faites pas voir à vos enfants si vous en avez par contre).
    Mathieu T.
    Mathieu T.

    6 abonnés 377 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 février 2014
    Un film qui nous impressionne de par son côté sombre et dramatique. Jamais vu autant d'imprévu dans un film si fantastique et tragique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 31 janvier 2014
    On comprend assez vite que le film n’est pas se qu’il parait être … !
    Pour commencer je pense qu’à la fin le réalisateur laisse le choix au spectateur : tout est réel ou est-ce l’histoire d’une petite fille qui essaie de fuir la triste réalité de son existence grâce à son imagination et sa passion pour les contes de fées ? Personnellement, je pencherais plutôt pour la seconde explication.
    Présenté comme un film fantastique, d’épouvante-horreur ; il mélange en réalité deux genres, le drame (prédominant) sur fond de fantastique. Scénario grave, tendu et très original, mais malheureusement pas assez développé à mon goût. L’histoire est plutôt linéaire, à la manière des contes (c’est un constat, pas un reproche), mais le rythme est un peu monotone. Le jeu d’acteur de Sergi López est épatant, son personnage fait froid dans le dos …
    Le faune, l’homme pâle et les décors du monde féérique sont vraiment très réussis (Oscars des meilleurs maquillages et décors mérités). J’aime particulièrement l’atmosphère qui règne en bas du labyrinthe.
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