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Chatterer
84 abonnés
356 critiques
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5,0
Publiée le 5 novembre 2006
Quel film surprenant ! Alors que la presse nous matraque de photos présentant un film purement fantastique, un univers glauque et un déluge deffets spéciaux .Il nen ai rien. Pourquoi une telle erreur ?!?Nous avons là un film qui est tout à fait ailleurs Un film sombre et très réaliste sur une Espagne en crise, sous le régime franquiste
A cette époque sombre et triste, la petite Ofélia est amenée à suivre sa mère dans un camp militaire où elle retrouvera son beau père qui nest autre que le tortionnaire (et terrifiant) Capitaine Vidal (Sergi Lopez impressionnant). Sur place Ofélia découvre un Labyrinthe très étrange qui lemmènera vers une incroyable destinée.
Un univers sublime, des décors troublants, des effets spéciaux incroyables, des maquillages sublimes (Pan, ainsi que le Pale man sont superbes), une musique sidérante, un casting parfait La petite Ivana Baguero est réellement touchante, Sergi Lopez est incroyablement horrible
Guillermo Del Toro nous présente là un film très éprouvant, émouvant et certainement son uvre la plus personnelle !
On ne peut être que (très) secoué après le visionnage de cette uvre qui sort de lordinaire. Cest quand même surprenant que, malgré laccueil très favorable à Cannes, il nait reçu aucune récompense !
Avec ce sixième long-métrage, le réalisateur mexicain Guillermo del Torro nous livre toujours son bon lot de monstres et de fantastique mêlé à la réalité. Il y a une telle créativité dans ses films qu'on ne peut que dire "respect" ! J'ai encore en tête le Pale Man, un démon tueur d'enfants aux yeux incrustés dans la paume des mains... de quoi nous faire frissonner ! Néanmoins, je ne suis pas fan du mélange fantastique avec la réalité et l'Espagne franquiste de 1944. J'ai eu du mal à devoir sans arrêt faire la transition entre le monde de Pan (Fauno en VO) et la confrontation Vidal/guérilla. Pourtant, les deux histoires prises séparément sont vraiment attrayantes et on s'y laisse entraîné car del Torro filme avec justesse et sincérité. Certaines scènes ne sont d'ailleurs pas à la portée de tout le monde et le film est dur par instants, psychologiquement et visuellement parlant. J'ai donc apprécié la vision du réalisateur mais je reste un peu plus sceptique quant au mélange des genres.
J'ai enfin comblé la lacune et enfin vu ce film ! En ayant entendu autant de mal que de bien, j'y suis donc allé sans rien en attendre de particulier. Et je suis resté scotché à mon siège pendant toute la projection.
Le scénario est magnifiquement écrit, l'histoire m'a captivé dès le départ et je n'ai pas vu passer les deux heures. Mélange improbable de faits historiques sur l'Espagne post-guerre civile et du monde de l'enfance, conte fantastique où une enfant se crée un monde onirique pour échapper et ne pas voir les horreurs du monde fasciste dans lequel elle grandit. Tour à tour poétique et fantastique, violent et gore, le réalisateur obtient la parfaite alchimie entre tous ces genres grâce à une mise en scène virtuose. L'interprétation est parfaite. Sergi Lopez, dans un rôle très ingrat, fait froid dans le dos et n'a jamais été aussi inquiétant, il est très impressionnant. La jeune actrice Ivana Baquero dans le rôle de la petite fille est elle aussi très convaincante.
Techniquement, c'est un sans faute. Décors, costumes et photo sont magnifiques, la musique est envoûtante sans être omniprésente.
Un très bon film qui, à mon avis, a très mal été vendu auprès des médias en nous orientant uniquement sur l'aspect fantastique alors qu'il ne s'agit en réalité que d'un dixième du film. Le reste exploitant avec brio le contexte de la guerre civile espagnole.
Guillermo Del Toro réussit l'alchimie rare de combiner réel et imaginaire dans "Le labyrinthe de Pan".Tout comme dans "L'échine du diable",il parle du franquisme à travers les yeux d'un enfant qui s'invente un monde meilleur.Visuellement,le film est ébouriffant,ressemblant à du Lewis Carroll et à du Francisco Goya.Un univers peinturluré et baroque aux couleurs vert pâle et bleu glacé.Concrètement,Ofelia,petite fille secrète,vient vivre avec sa mère chez le capitaine Vidal,qui se révèle être un monstre à visage humain.Traquant sans relâche les résistants au régime,il se montre barbare dans une poignée de scènes à la violence sèche et réaliste.Ofelia,à la recherche de son innocence perdue,se rêve en princesse d'un royaume,où vivent des faunes,des fées,des crapauds géants et un Pale Man effrayant.Pour obtenir "la vie éternelle",elle doit surmonter 3 épreuves.Parabole d'une fuite vers la liberté et d'une lutte contre les atrocités,cet imaginaire nous fait replonger en enfance,lors de nos visions les plus gothico-féeriques.Grandiose.Mais Vidal,lui,est bien réel,et ses actes sont effroyables.Arrogant et déstabilisant,Sergi Lopez lui prête ses traits ambigus.Et dans un final onirique,Del Toro ne laisse planer aucun doute:l'imaginaire ne peut vaincre la tyrannie.Un conte pour adultes croquant l'enfance à la fois avec candeur et responsabilisation.
Le labyrinthe de Pan nous offre une œuvre rare . Conte pour adulte le film nous entraîne de côté du fantastique pour fuir et combatte la pire des horreur et la barbarie symbolisé par le personnage de Sergi Lopez représentant l un des pire salopard du cinéma . L esthétique du film est superbe, que ce soit dans le fantastique ou l horreur pure qui sont savamment alternés.
Si l'application de Del Toro pour maintenir une unité narrative est souvent grossière et purement mecanique, la tenue esthétique du film est magistrale. L'univers du conte et de la guerre y connaissent une intimité crue et inédite. Le reproche adressée vient ici du manque de distance et e la grande facilité du geste. Si tout manque de subtilité, l'efficacité et hautement garantit, et l'heure qu'on passe, finalement perturbante et effroyable, nous fait quand même rêvé. Del Toro ajoute à sa mise enscène ultra violente et réaliste, des pointe de merveilleux eux-même hyperréaliste et violent. La couleure du film devient dure et rugueuse, les personnages offrent comme dans l'echine du diable, leur dos aux balles, et c'est à la couleure du sol que leur sang se mêle. Le film n'est alors plus une subtile allegorie, mais un cauchemard sanglant d'où pureté et naïveté triomphe d'un mal absolu. Film étranger et proche à la fois.
Via un ressort fantastique agrémenté de pépites visuelles, de monstres en tout genre bien pensé, de décors somptueux et d'apparitions fantasques, Guillermo del Toro traite d'un sujet historique dramatique. Par le prisme d'une petite fille qui veut croire en l'impossible Del Toro signe un film au vecteur social puissant, met en scène les fantasmes d'une petite fille qui ne veut pas perdre espoir. On se souvient des nombreux monstres du cinéaste, devenus cultes au fil des ans, et de cette conclusion magnifique et touchante.
Véritable immersion dans un univers fantastique sombre et impitoyable, Le Labyrinthe de Pan se démarque par sa maturité en ne confondant pas "fantastique" et "enfantin". La guerre, la tyrannie, la maladie et la solitude plantent le décor macabre au sein duquel la petite héroïne tentera de se faire une place. Les personnages sont réalistes et, aussi beau soit le faune, il n'en est pas moins terrifiant ! Tout en contraste, coloré et sombre à la fois, ce film est une référence en matière de féérie comme d'épouvante.
Un film fantastique qui baigne dans une ambiance sombre et originale, avec un background historique qui le rend véritablement unique. Guillermo del Toro signe une œuvre hypnotisante, ambitieuse, et tout simplement excellente !
Ah la la le film qui a permis à Guillermo del Toro d’être considéré comme un réalisateur de renommée! Le film est un mélange assez inhabituel entre une petite fille qui découvre un monde fantastique et de l’autre côté un conflit entre des soldats franquistes et des opposants. J’ai personnellement apprécié le film mais j’ai tout de même trouvé plus intéressant la répression des opposants au pouvoir espagnol que ces créatures de comte pour enfants. Une scène est vraiment marquante c’est celle où l’on découvre la créature de l’ogre qui a ses yeux sur ses mains, c’est vraiment la scène que l’on retient du film, elle est plus flippante que bon nombre de film d’horreur! J’ai un petit bémol c’est la fin qui m’aura personnellement laissé sur ma faim. Je ne recommande pas ce film aux jeunes enfants car certaines sont assez violente, je le recommanderai d’avantage aux adolescents et amateurs de fantastique.
S'inscrivant dans la lignée de "L'échine du diable", Guillermo Del Toro réalise avec "Le labyrinthe de Pan" son film le plus abouti, celui où la mise en scène se marie merveilleusement avec le récit, conte cruel ancré dans le contexte de l'Espagne de 1944 alors que la guerre touche à sa fin. Jeune et innocente, Ofelia se retrouve vite confrontée à la réalité d'un monde violet et sans pitié, à l'image de son beau-père, le terrifiant capitaine Vidal, une véritable ordure sans états d'âmes incarnée par un Sergi Lopez absolument brillant. Mais une alternative à ce monde se présente puisqu'un faune vient la voir et lui révèle qu'elle est la princesse d'un royaume enchanté et qu'il lui faudra passer trois épreuves pour le regagner. A partir de cette histoire simple mais très forte, Del Toro bâtit toute une dualité (l'innocence face au mal, l'imagination face à la violence, le fantastique face à la guerre) et fait de son histoire un récit fantastique parfois terrifiant (la deuxième épreuve marquera les esprits) et rarement naïf, allant même jusqu'à oser une fin assez glaçante. Il est impossible de ne pas se laisser porter par le film, ne serait-ce que pour sa beauté visuelle et son ambition, faisant du "Labyrinthe de Pan" un film charnière de son réalisateur.
(...) La véritable prouesse n’est pas à chercher du côté de cette reconstitution d’une Espagne fragile et de son opposition entre franquistes et républicains. Si les scènes « réelles » sont bien faites et globalement crédibles, on sent qu’elles sont souvent là afin d’équilibrer le réel et l’imaginaire. Ancrer l’histoire, et ainsi donner plus d’impact aux délires de Del Toro. Pan! La force du film, c’est l’alchimie parfaite créée par son géniteur. Un mélange savamment dosé entre la féerie d’un conte pour enfants, berceuse incluse, et la dure réalité de la guerre. A grands renforts d’effets globalement maîtrisés et d’idées en pagaille, il nous propose un conte mature, une rêverie réaliste jusqu’au final, aussi magistral qu’il est ambigu (...)
Après L'Echine du Diable, Del Toro revient en Espagne pour signer un autre chef-d'oeuvre. Il réalise un conte magnifique peuplé de créatures extraordinaires. C'est forcément manichéen et Sergi Lopez interprète un méchant terrifiant, comme on en a rarement vu. A ses côtés, la fillette est très touchante. Avec ce film sur le rêve, l'enfance et l'innocence, Del Toro s'impose en maître. Pour moi, le meilleur film de l'année 2006 ! Espérons qu'il ait l'Oscar du meilleur film étranger.