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lhomme-grenouille
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5,0
Publiée le 7 novembre 2006
Grand maître dans lart de confronter des univers antagonistes pour obtenir des alchimies ensorcelantes qui nont pas leur pareil, Guillermo del Toro a atteint ici, avec son "Labyrinthe de Pan", un niveau de perfection presque inimaginable. Inutile de sennuyer à analyser chacun des aspects du film car tout est dune justesse implacable. On ne peut que rester coi, face à ce film sorti dailleurs, qui par son amalgame de dureté et de féerie baroque, parvient à reconstituer un univers dans lequel plus personne na osé saventurer depuis l « Alice » de Lewis Carroll. En bref, en deux mots comme en cent : magique et magistral.
Un conte de fées horrifique visuellement époustouflant doublé d'un trauma du franquisme et du fascisme de l'Espagne de 1944. Finalement ce ne sont pas les monstres imaginaires qui sont effrayants, mais plutôt celui qu'incarne un Sergi Lopez parfait et inquiétant, militaire gradé autoritaire et sadique. Un mélange des genres réussi, grave et poétique à la fois.
Voici un film qui a une place prédominante dans ma cinéphilie. C’est un chef d’œuvre d’une originalité folle de Guillermo Del Toro et de son univers si particulier. LE LABYTINTHE DE PAN est le mélange improbable à la fois d’un conte de fée fabuleux, d’un film d’horreur baroque, d’un drame puissant et d’un film de guerre.
Del Toro ne privilégie pas un genre au détriment de l’autre, mais marie à merveille leurs codes pour nous livrer une œuvre unique. Comme à son habitude, il est obsédé par les monstres et propose un bestiaire impressionnant sorti tout droit d’un cauchemar. Mais chez lui la plus horrible créature n’est pas celle que l’on croit, mais bel et bien l’être humain, ici incarné par un Sergi Lopez terrifiant dans son rôle de capitaine Franquiste. Il y a un énorme travail de direction artistique afin de nous proposer un univers qui est constamment entre rêve et cauchemar. Il nous propose un film extrêmement dense, à la fois d’une violence crue et d’une grande sensibilité.
Et surtout, la grande force de ce film, est que malgré l’horreur qu’elle véhicule, c’est d’une poésie impressionnante et une claque émotionnelle dévastatrice. Jusqu’à un final d’exception qui laissera le spectateur se faire sa propre opinion et le marquera immanquablement, comme sa musique aussi sublime qu’envoutante…
En opposant la noirceur et la cruauté de la guerre civile espagnole à un univers de conte de fée (parfois cruel aussi, mais souvent magique et enchanteur), Guillermo Del Toro réalise un film bouleversant, d'une beauté à couper le souffle.
Wow ! Alors que son "Labyrinthe de Pan" commence sous des auspices peu attrayants, avec un scénario alternant de manière assez scolaire les scènes réalistes sur la Guerre d'Espagne (la traque des militants républicains après la victoire de Franco en fait) et les évasions d'une petite fille dans un monde de conte de fées à lésthétique convenue, et une sorte de simplisme manichéen dans la description des personnages, Guillermo del Toro réussit le prodige de nous retourner complètement le coeur (dans tous les sens du terme) en deux heures. Pour classique (voire stéréotypé) qu'il soit, ce cinéma possède une force évocatrice exceptionnelle, aussi bien dans la description d'une réalité insoutenable, celle de l'absolue noirceur des hommes (Sergi Lópes, terrifiant, y trouve son meilleur rôle à date), que dans l'impossibilité d'y échapper. La dernière demi-heure du film est littéralement hallucinante, puis bouleversante, et consacre "le Labyrinthe de Pan" comme un grand film populaire, au de là du film de genre.
C'est ici un pari risqué que tente Guillermo del Toro en alliant fantastique et réel dans "le labyrinthe de Pan". Mais le réalisateur mexicain s'en sort à merveille. En effet, le tour de force reste d'avoir rendu ce mélange (pourtant étrange) nécessaire. Il réussit à associer une noirceur froidement pessimiste, à un univers poétique, inquiétant, mais incroyablement intriguant. Grâce à une ambiguïté rare concernant les personnages, une histoire de plus en plus passionnante, et de ce fait, une issue indécise, on est absolument éblouie par l'imaginaire de cet auteur singulier. De plus, en plaçant quelques références très fines (notamment T. Burton et S. Kubrick), il déclare ouvertement ses inspirations en éveillant une douce nostalgie chez le spectateur. Et si les scènes barbares de guerres deviennent quelques peu monotones, elles ne parviennent pas à parasiter la magie qui ressort de cette magnifique expérience.
Nul ! Je n'ai absolument rien aimé dans ce film, l'histoire est d'un ennui monstre, les personnages pas du tout attachant, et les scènes soi-disantes "gore" ben pas si gore que ca... je déconseille fortement !
.Honnêtement, dans le genre fantastique, on a fait mieux. Alors certes, le budget est celui d'un blockbuster et Guillermo Del Toro est aux manettes. Malheureusement, malgré une histoire intêréssante et une bonne entame, on se lasse assez vite. Le scénario est gaché par l'actrice jouant la gamine qui donne plus envie de lui filer deux claques plutôt que s'émouvoir. Et le titre, quel rapport avec un labyrinthe? Tout ce qu'on a c'est une vieille ruine celte avec trois quatre couloirs en enfilades et un escalier. Moi qui m'attendait à une gamine explorant justement un labyrinthe avec différentes épreuves à passer, j'avoue être déçu. L'univers fantastique est franchement peu développé, se résumant à un vieux faune un brin magicien qui peut faire apparaitre des portes magiques pour les épreuves et deux trois pseudo-fées sur fond de légende de princesse d'un royaume souterrain et de guerre civile espagnole. Quant à la happy end grotesque, franchement, on touche le fond. Reste certains personnages plutôt sympa, tel que Pan, le médecin et la résistance auxquels on peut s'attacher et le beau-père militaire, ainsi que la réalisation sans défaut (en même temps, avec le budget et le réalisateur, on était en droit d'attendre au moins ça).
Grandiloquent, bavard, ampoulé, pompeux et emphatique, ce labyrinthe ne débouche que sur un grand vide, un peu comme si un scénario complexe de Shyamalan avait été mis en scène par Luc Besson... Si ce film est complètement raté, c'est qu'il ne parvient jamais à créer la plus petite once de magie enfantine, dont il convoque pourtant le décorum baroque et le fantastique de pacotille avec un acharnement qui fait carrément pitié, et qu'il ne dégage même, ultime prouesse, ni émotion ni sympathie. On y voit un tout un petit monde qui évolue dans une histoire incroyablement linéaire : des moustachus franquistes traquant de gentils républicains cachés dans les bois, des créatures fantastiques issues d'un imaginaire de baraque foraine, enfermées dans des décors de carton-pâte dégoulinants de silicone, une petite fille assez stupide pour laisser se faire dévorer des {***} (censure antispoiler) pourtant venues l'aider, et sa mère malade, épouse d'un capitaine franquiste (ah, la subtile métaphore de l'Espagne dans les griffes de la canaille !) Parfaitement significative de la médiocrité de l'ensemble, l'utilisation d'objets-déclencheurs de l'intrigue est assez désastreuse : on sait d'avance que quand un objet est montré avec insistance en très gros plan, c'est qu'il va bientôt être utilisé comme pousse-à-l'action, afin de rattraper les carences d'un scénario qui s'affale. Tout ce mélange de croyance aux créatures issues des religions de la nature et de superstitions nauséabondes finit par être passablement répugnant, les esprits des bois semblant faire allégeance aux pathologies névrotiques humaines. Qui sait comment réagiront les génies des forêts quand ils sauront le rôle que Del Toro leur fait jouer ?
Un succès logique au vu de la très réussie esthétique du "Labyrinthe de Pan". Les parties fantastiques sont de toute beauté tandis que l'ambiance musicale s'avère fascinante. A cela s'ajoute une intelligence scénaristique indéniable. L'immixtion des deux univers fonctionne à plein. Le manichéisme traditionnel des contes de fées se déplace cette fois du côté de la réalité. Ainsi, à l'ambivalence du personnage de Pan s'oppose l'extrême dureté de Sergi Lopez. De même, la sauterelle, insecte dans lequel s'incarne la fée, fait partie de l'une des dix plaies d'Egypte dans l'imaginaire judépo-chrétien, le fait que la Salut vienne de ce genre de personnages va donc à l'encontre des topos du conte. Le thème de la quête du père est omniprésent, la gamine rejetant son beau-père pour un père romanesque idéalisé. Les sources d'inspirations littéraires sont patentes, que ce soit"Alice au pays des merveilles" avec le lapin-sauterelle ou "Le monde de Narnia" avec le faune et le système de porte. La parenté m'a paru moins évidente en ce qui concerne les modèles picturaux dans lesquels Guillermo del Toro prétend puiser, id est Goya et Picasso. C'est a posteriori que j'ai associé le monstre de la seconde épreuve avec les personnages aux bras levés du "Tres de mayo" et de "Guernica". Le lien avec "Uranus mangeant ses enfants"est plus évident. Le final est lui-aussi une franche réussite, Guillermo del Toro répondant au cahier des charges en la matière : ménager une surprise et donner des clés de lecture permettant de comprendre le film. Pourtant, j'ai bien du mal à m'enthousiasmer pour "Le labyrinthe de Pan". La faute pour commencer au déséquilibre entre le réel et le fantastique. Le second occupe une part bien trop restreinte. Un défaut d'autant plus rédhibitoire que l'intrigue politique s'avère bien trop linéaire, prévisible et mollassonne. En outre, le manichéisme de la réalité, certes voulu, lasse très vite, l'excellente prestation de Sergi Lopez n'y changeant malheureusement rien. On aurait presque envie de donner de grandes baffes et à la mère et à la vie. Leur naïveté et leur trop grande gentillesse exaspère.
mélange d'univers enfantins et adultes, guillermo del toro montre ici, la cruauté des hommes face à l'innocence de l'enfant !!! belle réalisation, même si le coté fantaisie n'est pas impressionnant au niveau du décor !!!
Ce film m'a déçu. Ca sent même l'arnaque médiatique. Il semble enchanté quand on regarde la bande-annonce, mais une fois le film terminé ce n'est que les images de torture et de violence du capitaine qui nous reviennent à l'esprit. L'histoire fantastique à elle seule est belle, mais la violence est trop intense et surtout, n'apporte rien à l'histoire! Ce film est sans intérêt du début à la fin, sur tous les points, c'est de la fausse représentation, cela n'a aucun rapport avec le fait de changer notre vision du monde. Une escroquerie.
Un bon film possédant quelques défauts. On remarque que ce film possède des acteurs et des actrices avec un talent certain et qu'aucun ne s'effacent par un mauvais jeu d'acteur. Pour ce qui est des décors, beaucoup sont dus à des effets spéciaux mais le peu de décors naturels proposés sont magnifiques. Niveau musique, on aurait aimé un style plus recherché car certains sont juste là par ce qu'il fallait de la musique. La BO reste le gros bémol du long-métrage car aucune musique de film n'a jamais fait aussi fausse. Le scénario quant à lui se trouve être très original et nous emmène explorer les péripéties du personnage principal sans jamais nous ennuyer. Guillermo del Toro manie la caméra très bien et chaque plan est un délice ce qui contribue à nous envoyer dans l'ambiance étrange de ce long-métrage. Les effets spéciaux sont tous très bien fait et ne se distingue en aucun cas par un manque d'originalité. Le labyrinthe de Pan est donc un bon film qui allie très bien le fantastique et l'épouvante mais qui aurait nécessité plus de travail sur certains aspects.