Un sujet original et tragique sentant bon le désespoir. On peut dialoguer sur le sujet de "La fin justifie-t-elle les moyens", en tout cas, les moyens employés par Costa Gavras donnent au final un bon film qui tire un profit parfait du sujet.
Une galerie de personnage et de désespoir avec un José Garcia que l'on sait très bon... Ici, il l'est vraiment et peux donner à lui tout seul une raison de voir le film.
Après "Amen", Costa-Gavras nous offre un autre film "coup de poing", superbement maîtrisé de bout en bout. Dans ce qui est l'une de ses meilleures interprétations à ce jour (sinon LA meilleure), José Garcia campe un homme ravagé par la perte de son emploi et prêt à tout pour se réapproprier la vie qu'on lui a volée. Tous ses concurrents potentiels sur le marché du travail deviennent alors des proies... Néanmoins, dans le monde actuel, le prédateur peut aisément devenir une proie à son tour (à cet égard, chacun se fera sa propre interprétation du dénouement). Terrifiant mais, hélas, terriblement d'actualité...
une belle manifestation de ce que Marcel Aymé appelait le confort intellectuel: muré dans ses certitudes, drapé dans la vertu dénonciatrice, dans la justesse de son diagnostic, l auteur du film peut se décréter le droit à l 'invraisemblance et à l 'immoralité , malgré une toile de fond prétendument réaliste. Un film qui plus est rempli de fioritures (l affaire du fils, la petite fille en culotte..) au dénouement pathétique de facilité. Quant à la pauvre Karine Viard ,on lui fait pas de cadeau avec le role de l'épouse à l'américaine, effacée et compréhensive. Les scénes du psycholoque de couple sont des sommets de bétise. Le navet affligeant qui manquait à la filmographie de Costa
(Fausse)fable sociale sur la peur du travail, le nouveau film de Costa-Gavras avait de quoi faire pâle figure. Il n'en ai rien. Et hormis un démarrage un peu long et quelque peu outrancier, le film s'enlise avec virtuose dans un cauchemar éveillé. C'est alors que les personnages prennent vies, cherchant avec rage l'identité perdue. Et c'est par la suite que le film nous montre sa véritable identité : un conte cynique et immoral, dépourvu de toute réalité pour prendre le chemin de l'iréel. La fin achève avec brio le second degré du film, qui devrai certainement laisser des traces dans les mémoires des cinéphiles. Une perle.
Ce film est impressionnant, ce n'est pas tellement par la mise en scéne plutot classique mais vraiment pour l'interprétation de José Garcia. Il est a des années lumières de ses roles de clown habituels. Il repond parfaitement à la question: peut-on continuer à aimer sa famille et mener une vie normale tout en étant un serial killer ?.
Une fois encore, Costa gavras ne peut laisser indifférent. Son film, totalement dans l'air du temps et polémique, est un monument de noirceur et de cynisme. Et pourtant, le Couperet peine à convaincre. Toute la première partie du film agace par ses stéréotypes et ses maladresses. On a le droit à notre petite leçon bien récitée sur la difficulté d'être au chômage, sur les méchantes entreprises qui licencient et délocalisent. Après, Costa gavras essaie laborieusement de nous faire comprendre comment un chômeur peut se transformer en meurtrier. Tout ça est intéressant sur le fond, mais la démonstration est lourde, même les acteurs ne savent pas trop comment s'y prendre et nous on n'y croit pas vraiment. A partir du 2e meurtre, le personnage joué par José Garcia se retrouve totalement engagé dans une escalade meurtrière. Et c'est à partir de là que le film devient meilleur. On sort du discours empesé pour se concentrer sur le parcours d'un être ordinaire dont la société a fait un monstre. Le film gagne alors en cynisme et en complexité. Sur l'ensemble, le film reste toutefois en demi-teinte, à la fois engagé et maladroit.
Très bon pamphlet, très dérangeant, contre le capitalisme sauvage et ses dérives libérales qu'on qualifie de "modernes" : loi de la jungle, règle exacerbée du chacun pour soi, cynisme, absence de solidarité. La logique du système est ici poussée jusqu'à sa limite extrême, choquante et amorale mais couronnée de succès et donc justifiée. Ce cadre qui avec son licenciement a perdu sa dignité, est superbement interprété par José Garcia, troublant car le bourreau est en fait une victime du système. Le seul petit bémol est que les crimes ont lieu en plein jour et en pleine rue, ce qui les rend peu crédibles.
Un film très particulier qui aurait pu être ridicule, mais qui est très bon au final grâce à la maitrise de Costa Gavras. Il y a certains moments particulièrement cyniques et donc trs drôles. Il y a aussi une critique assez interessante de la societé. Il faut noter que José Garcia, avec une interpretation toute en sobrieté, est impeccable.
Exellent film qui brille de réalisme, je n'ai pas decoller pendant 2 heures,du grand costas gavras, et un trés trés bon josé Garcia qui est magnifique dans ce role. on en redemande.
Un excellent thriller psychologique dans lequel José Garcia est vraiment surprenant en serial killer qui assassine ses victimes avec effroi et maladresse. C'est aussi un polar social qui dénonce les effets de l'ultralibéralisme, c'est-à-dire que la concurrence transforme les hommes en prédateurs prêt à tout pour avoir un travail.
A l'aide d'un scénario très bien construit, José Garcia propose une partition impeccable (comme les seconds rôles du film) et effrayante dans ce rôle de chômeur/sérial killer. On hésite d'ailleurs entre pitié et dégoût pour lui, mais toujours en ayant pour toile de fond la difficile réalité de la société libérale et de ses graves dysfonctionnements. Et c'est sur ce point là que Costa-Gavras réussi son coup.