Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Gourmetdefilms
60 abonnés
657 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 3 septembre 2010
Un scénario original, une superbe interprétation de José Garcia, une bonne mise en scène, bon un peu de cynisme mais sinon j'ai bien aimé ce film. Avec son style singulier ce film attire notre attention sur des réalités et des préoccupations essentielles de notre quotidien et de notre environnement, bien mieux et bien loin des films moralisateurs où on essai de donner des leçons de moral au monde entier ou des films de propagandes où le mode de vie occidentale idyllique est le meilleur et où les autres modes de vies sont à jeter à la poubelle.
(Fausse)fable sociale sur la peur du travail, le nouveau film de Costa-Gavras avait de quoi faire pâle figure. Il n'en ai rien. Et hormis un démarrage un peu long et quelque peu outrancier, le film s'enlise avec virtuose dans un cauchemar éveillé. C'est alors que les personnages prennent vies, cherchant avec rage l'identité perdue. Et c'est par la suite que le film nous montre sa véritable identité : un conte cynique et immoral, dépourvu de toute réalité pour prendre le chemin de l'iréel. La fin achève avec brio le second degré du film, qui devrai certainement laisser des traces dans les mémoires des cinéphiles. Une perle.
Froid, cynique et cru le couperet est porté par un José Garcia qui nous prouve aussi sa capacité à jouer des rôles dramatiques avec un personnage qui vrille (trés) mal, l'aspect humour noir détends la forme, mais le fond est terrible et toujours plus dans l'air du temps.
Mais dans quelle société vivons nous ? Ce film trace une critique trés réaliste de l'économie actuelle (délocalisation, chomage...) qui pousse certaines personnes dans des situations trés difficile, à en devenir paranoiaque. C'est ainsi qu'on retrouve un Jose Garcia en grande forme, loin de ses roles de comique, et qui parvient malgré ses actes ignobles à attirer notre sympathie, le spectateur s'inquiete pour lui, et irait même jusqu'a l'excuser. Que ferions nous à sa place ? Dommage cependant que le personnage s'en tire aussi facilement et que la fin soit a mon gout un peu baclée. Le résultat est tout de même interessant et mérite d'être vu...
Costa Gavras comme toujours nous sert du lourd avec ce Couperet !!! D’abord José Garcia qui porte le film avec la subtilité nécessaire en composant un personnage à la fois sympathique et ignoble, froidement logique et chaudement maboul. Implacable mise en scène de Costa Gavras pour ce film bizarre et inquiétant qui nous tient en haleine de bout en bout.
Disons le d’emblée il s’agit à l’évidence d’un conte… Toutes les invraisemblances (reproches les plus fréquents des détracteurs du film) sont acceptables, voire nécessaire pour entretenir la nécessaire distanciation entre les agissements de Bruno Davert (J. Garcia) et la réalité sociale qui est le fond du film.
Bien plus, la trame très noire est empreinte d’une forme d’humour qui est très proche de celle qui teinte le « Monsieur Verdoux » de Chaplin ou le « Landru » de Chabrol… Sombre, très sombre ! Si l’on prête attention à la forme, on trouvera d’autres références au burlesque noir. Par exemple, la scène ou Bruno se retrouve dans une cabine d’essayage avec une de ses victimes potentielles. Comme Charlot qui se démultiplie dans un palais des glaces (Le Cirque) notre tueur devient foule par l’effet des miroirs…
Mais Gavras signe aussi un film à consonance sociale. Et la critique est acerbe ! Gavras détaille la fracture du monde du travail, les dégraissages, la concurrence, le mépris affiché des chasseurs de tête, les rivalités mises au rang de qualités : mensonges, traîtrises, mépris. Il faut être plus qualifié, plus jeune, coûter moins cher à l’entreprise. Pendant ce temps la famille se déstructure, perd ses repères et ses liens… Autour vrombit la rue avec son lot d'annonceurs publicitaires, d'étalages, de biens : consommer toujours plus pour ne pas se sentir « has been » !
On se croit civilisé. On est retourné dans la jungle ! Struggle for life ! La lutte pour la survie. Et la survie passe par l’emploi…
Pas étonnant que le capitalisme ait fait du darwinisme social son crédo !
Nul n’est à l’abri : les prédateurs deviennent à un moment ou un autre, à leur tour des proies! Costa Gavras montre une société en guerre, une guerre économique où les hommes détruisent leurs semblables de manière systématique, irrémédiable.
Et l’on devine sur le dernier plan du film (génial ce simple plan !) ce à quoi conduit cette lutte sans pitié : la menace perpétuelle, la trouille infinie, la fin de la quiètude et du bonheur. L’anéantissement social !
On dira que dans sa démonstration Costa Gavras n’y va pas avec le dos de la cuiller… Peut-être. Mais le monde du capital, des actionnaires prend t’il des pincettes pour « dégraisser », « licencier », délocaliser », partir à la recherche d’esclaves plus soumis, et moins payés ?
Vraiment les hyènes qui menacent le Roi Lion ne sont pas celles que l’on croit !
« LE COUPERET » : une fable qui exorcise les démons de notre société. UTILE !
C'est long c'est long...c'est Garcia 2h04/2h06. C'est une mise en scène bien vieillote. On s'ennuie tellement que la satisfaction à la fin n'est pas de connaitre le retournement inévitable mais de pouvoir quitter la salle.
Un thriller saisissant, je n'ai pas décroché les yeux de l'ecran pendant toute la durée du film (2h quand même). José Garcia interprète là l'un de ses meilleurs rôles, on prend plaisir à se demander "Mais que va t'il faire ensuite, qu'est-ce qui va se passer dans sa tête?". Les dialogues sont excellents, le scénario très intéressant, et la fin.. Surprenante. A voir !!
Un film assez déstabilisant puisqu'il arrive à nous rendre sympathique un tueur en série... Le problème c'est que ce film est parfois tellement réaliste qu'on peut facilement s'identifier au personnage joué par José Garcia (excellent acteur de surcroit!!!)En tout cas ça bouscule et ne laisse pas complètement indifférent.A voir!!
Costa-Gavras réunit deux grands acteurs du cinéma français moderne, José Garcia (dont la composition est tout simplement incroyable, toujours dans le ton juste malgré les situations très diverses) et Karin Viard, très académique comme à son habitude. "Le Couperet" sait altener les scènes de tensions, les scènes parodiques, et les scènes émouvantes. Une très bonne surprise!
Une satire sociale qui fait mouche grâce à son petit côté amoral dans laquelle Costa-Gavras se moque de la société moderne et du monde du travail. Ici la déshumanisation est poussée à l'extrème avec Bruno Davert qui, dans une logique implacable et effrayante, élimine la concurrence à la recherche comme lui d'un emploi. José Garcia tire ici son épingle du jeu et se révèle aussi doué (voire plus) dans ce personnage que dans ces rôles comiques habituels. Mais le film comprend tout de même des faiblesses venant essentiellement des quelques facilités de l'histoire qui la rendent encore plus irréaliste qu'elle ne l'est déjà mais aussi de certaines scènes secondaires qui alourdissent l'ensemble.
Comme Norbert Wiener démontrait la possibilité de fabriquer des bourreaux insensibles à partir de simples êtres humains, Costa-Gavras démontre, avec quelle aisance, comment notre course à la réussite fabrique aussi des serial-killers décidés et pétris de -bonnes- intentions ! Pour peu que l'on s'identifie au modèle de la réussite familiale du middle-class de la trentaine bien passée aux dents longues, et l'on devient parano lorsque l'on croise des types encravatés sous imperméable. Ca fait froid dans le dos, c'est d'une logique implacable, et ça vous prend aux tripes, car on finit par adopter les justifications morales du tueur en col blanc et on attend avec anxiété le moment ou les très flegmatiques autant que classieux inspecteurs vont venir nous confondre, avec leur sourire sadique. Le suspense, l'humour noir et, clin d'oeil permanent, les publicités porno-chic dans les abribus... tout est là pour nous métamorphoser à nos dépends en combattants désespérés de la cause des multinationales... et nous retourner contre elles Le jeu d'acteurs est impeccable... Le rythme faiblit un petit peu sur la fin, c'est bien dommage... Mais c'est la meilleure illustration filmée de l'expression "l'homme est un loup pour l'homme" que j'ai vue depuis longtemps. Tiens, pour m'en remettre, je vais revoir la vidéo de "Grève Party" !