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SYNEPHIL
49 abonnés
1 134 critiques
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4,0
Publiée le 12 juillet 2016
Une histoire originale sur la place du travail dans nos vies et jusqu'ou peut mener la perte d'emploi et les consequences qu'elle entraine sur le quotidien meme si ici le type depasse les limites de la legalité.Il faut commencer par saluer l'interpretation parfaite de Garcia en ingenieur pret a tout,un beau pari gagné par Costa Gavras mais franchement pas evident au depart tellement l'image comique de José est forte dans nos esprits ,cela demontre toute la palette qu'il est capable de deployer a l'ecran,il forme un joli couple avec la toujours juste Viard seul les enfants sont moins bons.Ca reste un thriller mais Costa amenage quelques moments droles afin d'aerer une reflexion pleine de lucidité sur un monde du travail fait de delocalisations et dirigé par des actionnaires pour qui le profit passe avant l'humain.A rapprocher de l'Adversaire de Nicole Garcia pour le coté dissimulation et double vie du heros, serial killer maladroit qui finit par prendre de l'assurance au fil des meutres
Très bon! Vraiment il s'agit d'un film de haute qualité qui retranscrit le malaise général qui existe dans notre société avec une dose d'humour...josé garcia nous épatera toujours :-)
Père de famille et cadre supérieur dans une usine à papier, Bruno Davert voit sa vie s'écrouler le jour où il est licencié suite à une délocalisation puis les trois années qui suivent alors qu'il n'a toujours pas retrouvé un travail... Dès lors il va commencer à échafauder un plan...
Dès les premières secondes et la merveilleuse introduction, déjà preuve de la maîtrise technique de Costa-Gavras, on se demande ce qu'il va se passer, comment ça va finir ou encore s'il peut s'en sortir. Le cinéaste grec démontre tout son savoir-faire et maintient une tension forte et constante sur toute la durée du récit, distillant de plus en plus d'ambiguïté, ne nous laissant guère de répits et jouant avec nos nerfs jusqu'à une fin particulièrement réussie, glaçante à souhait et concluant avec brio une oeuvre sombre et orchestrée d'une main de maître.
L'ambiance est assez obscure et troublante, malgré quelques touches d'humours qui fonctionnent, et ce dès le début où le réalisateur d'Amen rentre très vite au cœur du récit. Il met en avant la tension psychologique de cet homme, sa façon de se comporter, de se cacher et de jongler entre sa vie de famille et son plan, sachant masquer ses sentiments. La force du film, ça va être de nous attacher à ce personnage malgré tout, de le rendre fascinant et Costa-Gavras sublime, via une mise en scène élégante et puissante, un scénario très bien écrit, tant pour ce personnage que ceux gravitants autour de lui, surtout sa famille et ceux qui ont une formation similaire à lui
S'il s'intéresse surtout à l'aspect thriller, Costa-Gavras montre aussi un grand intérêt sur le fond de l'oeuvre et l'horreur du chômage, pointant clairement les effets néfastes du capitalisme et la recherche excessive du profil. Il met donc en parallèle ce modèle économique avec l'évolution du personnage principal qui va devenir obsédé au point de commettre l'irréparable, enfermé dans un système injuste comme il le montre aussi avec les autres personnages, notamment ceux aux chômages. Devant la caméra, José Garcia se montre parfait dans ce rôle de cadre licencié qui va peu à peu perdre la raison, tandis que Costa-Gavras gère avec brio une bonne bande-originale qui fait corps avec les images.
Thriller glaçant sur fond d'ultralibéralisme, Le Couperet tient en haleine de bout en bout et propose tension, suspense et force alors qu'un cadre supérieur sera prêt à tout pour retrouver un travail.
Un sujet de société qui peut concerner chacun de nous: le chômage à longue durer peut-il nous rendre fou au point d'éliminer ses concurants? La question est posée. Garcia en fait les frais avec justesse et talent. C'est à voir absolument.
(…) intéressante chronique d'un esclave de sa condition, interpellant d'autant plus que le sujet est ancré dans une réalité que personne n'est censé (de près ou de loin) ignorer. Dommage que le suivi de ce combat devienne bientôt accoutumance. Mais l'humour cynique perçant ça et là, ainsi que la relative ampleur de tragédie pragmatique et politique inhérente au propos, permettent assurément à Costa-Gavras de conserver son titre de pamphlétaire français en chef (quoique c'est omettre Mocky).
Un film qui fait froid dans le dos tant il illustre la violence du système néolibéral! La principale réussite de l'histoire, c'est qu'on n'éprouve pas une sympathie totale pour le personnage principal (excellemment campé par José Garcia); du coup, le film est beaucoup moins simpliste qu'il aurait pu l'être (imaginez une adaptation par J.Schumacher). En plus d'une critique sociale très juste, on trouve un suspens qui nous tient en haleine. On pardonnera les invraissemblances du film qui ne sont là qu'au service de la "fable" qu'est cette histoire. Un mot encore sur les seconds rôles : EXCELLENTS.
Le couperet est un film angoissant en grande partie grâce à José Gracia surprenant , il existe deux José Garcia , l'idiot de Jet Set et le talentueux de ce film. Un scénario intelligent qui critique notre société d'une façon très particulière. spoiler: Un déroulement finale autant humoristique qu’intéressent.
Une comédie dramatique jubilatoire avec un José Garcia prêt à tout pour arriver à ses fins. On compatit presque avec ce personnage désespéré poussé dans ses derniers retranchements à cause d'un monde du travail impitoyable. Dans le même genre, "Irréprochable" fera, une dizaine d'années plus tard, beaucoup moins bien.
"Le couperet" permet de se réconcilier avec les films français et avec José Garcia. La réalisation est bien faite, les comportements sont réalistes et l'humour noir bien présent. En plus la fin est réussie.
La charge de la brigade pas légère. On sait le peu de goût qu'a Costa-Gavras pour la nuance. Ici encore, il succombe à son péché mignon : en faire trop. Si on suit avec plaisir son film pendant largement plus d'une heure, notre intérêt s'émousse car le cinéaste se répète inlassablement. De plus, sa chute finale est ratée et totalement absurde, enfonçant un clou qui n'en avait plus besoin. C'est dommage parce que le propos du film méritait mieux. Ici, le second degré ne se justifie jamais vraiment et son conte macabre manque cruellement de finesse. Il suffit de comparer ce film à celui de Moutout nommé "Violence des échanges en milieu tempéré" pour voir immédiatement la différence. L'autre film, plus finement amené, donnait vraiment la chair de poule à propos de l'horreur économique néo-libérale. Celui-ci, à force d'outrances (volontaires de la part du cinéaste), perd de sa force et de sa pertinence et ses idées en sont amoindries. La mise en scène reste bien trop sage et académique, laissant la part belle à des acteurs qui, eux, sont tous impeccables. Au total, c'est un film sympathique, qui se regarde aisément, mais dont les partis pris du metteur en scène ne me semblent pas les bons.
Le couperet est un serieux thriller Français possèdant quelques traits d'une hauteur surprenante. Outre le fait que l'on sache que José Garcia se montre toujours aussi impliqué dans chacun de ses rôles, il nous offre une profondeur séduisante relativement touchante. Le réalisateur Costa Gavras réalise donc une prestation mémorable qui gagnerait à être d'avantage connue.
un cadre se retrouve au chomage. Pour retrouver du travail au plus vite il décide de tuer tous ses concurrents. La fin justifie-t-elle les moyens? En tous cas ce film est une belle reussite tant par le scénario bien retranscrit d'après le livre et un José Garcia dans surement l'un de ses meilleurs rôles. à voir!
Un très bon thriller captivant réalisé par Costa-Gavras, adapté du roman de Donald E. Westlake. L’histoire de Bruno Davert, un cadre qui se retrouve au chômage après la délocalisation de son usine et qui est prêt à tout pour retrouver un poste, spoiler: même à tuer ses concurrents . José Garcia est étonnant dans le rôle de Bruno Davert, Karin Viard joue très bien le rôle de Marlène, sa femme qui fait ce qu'elle peut pour le soutenir et Ulrich Tukur est touchant dans le rôle d'un autre concurrent pour le même poste que Bruno. Également présent au casting : Olivier Gourmet et spoiler: John Landis qui fait un caméo.
Costa-Gavras signe un excellent thriller doté d'un scénario extrêmement bien ficelé et qui tient en haleine le spectateur du début à la fin. Néanmoins, le principal atout de cette histoire n'est pas de captiver le spectateur et de l'accrocher à son siège grâce à un suspense très intense, mais le réel intérêt du film passe par la critique très pertinente de la société qui met en évidence les problème de chômage de plus en plus important. A partir de là, le spectateur suit la descente aux enfers d'une personne au chômage de longue durée qui, atteint par la dépression, tombe dans la folie et devient un meurtrier en tuant ses concurrents afin de retrouver un emploi. Le résultat est bien évidemment glaçant et José Garcia fait froid dans le dos dans la peau d'un tueur au bout du rouleau, mais pourtant nous bouleverse et l'on légitimerait presque ses agissements. Bien évidemment, la situation est exagérée mais retranscrit bien le mal-être de beaucoup de gens de la société actuelle. La France est en situation de crise et Le couperet montre l'une des facettes de celle-ci en énumérant la cause, la conséquence et des perspectives peu réjouissantes de l'avenir. De plus, la mise en scène impeccable, la photographie dérangeante et l'ambiance oppressante plongent le spectateur dans la tête du personnage principal. La tension qui règne est ainsi très intense jusqu'à la fin du film et le spectateur est troublé par la tournure des évènements et par la fin. Un excellent film français aussi complet sur le fond que sur la forme qui vaut largement le detour.