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Stanley-le-begue
50 abonnés
293 critiques
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4,5
Publiée le 12 août 2010
Rarement un film ne m'aura autant mis la pression! La métaphore que constitue l'histoire du Couperet (vous avez dit métaphore?) est un vrai choc. Tout comme José Garcia, à 100 km du Boulet. En fait, ce sont tous les acteurs qui sont vraiment excellents. Film exceptionnel. Peut-être déjà le meilleur film français de l'année..
Costa-Gavras a beau être le président de Cinémathèque et l'un des rares réalisateurs français de films sociaux et politiques à ne pas être ridicule, il est toujours étonnant de constater à quel point il n'est pas reconnu à sa juste valeur. "Le Couperet" est un film de crise... d'avant la crise. S'il est évident que le film dit quelque chose du monde dans lequel on vit, il n'en est pas moins un thriller habile doté de belles scènes de suspense (la cabine d'essayage) : de quoi tordre le coup à l'idée préconçue selon laquelle un film politique est forcément chiant (on peut également citer le récent "Exercice de l'Etat", produit par les mêmes frères Dardenne et avec le même Olivier Gourmet). "Le Couperet" a également le mérite de ne pas choisir un ton misérabiliste (ça, c'est 90% des films de crise faits depuis le début de la crise) : alors que le film pourrait virer au drame pur et à la tragédie, Costa-Gavras préfère orienter son récit vers une ironie mordante, d'autant plus justifiée que la situation dans laquelle se met (et est poussé à se mettre) le personnage principal est au final totalement absurde. La légèreté du film doit également beaucoup à José Garcia (son meilleur - et probablement unique - bon rôle), qui a ce qu'il faut entre gravité sincère et cynisme. Le film abuse sûrement un peu trop de la voix-off et une scène de repas familial incroyablement mal interprétée (Karin Viard y compris) vient faire un peu tâche sur le résultat final, ce qui n'empêche pas "Le Couperet" d'être le modèle parfait du bon "thriller social français". Et il devrait le rester longtemps.
C’est l’histoire de Bruno Davert (José GARCIA), licencié après 15 ans d’ancienneté dans une papeterie (délocalisée) et qui ne trouve toujours pas de travail au bout de 2 ans et demi de chômage. Il décide alors d’éliminer les 5 candidats (de Belgique et de France) ayant le même profil que lui en se faisant passer pour un recruteur.spoiler: Il doit aussi faire face à la crise dans son couple [rencontre d’un conseiller conjugal avec sa femme (Karin VIARD)] et au vol de logiciels de jeux par son fils, ce qui attire la police à s’intéresser à lui. Une fable glaçante et amorale, témoignant du désarroi des cadres au chômage et où Bruno Davert, suscite, à la fois, l’empathie en raison de sa souffrance, sa solitude et sa descente aux enfers mais aussi la répulsion en raison de sa froide détermination et des conséquences collatérales de ses actes.
Les dysfonctionnements du monde du travail pointés avec virulence dans ce conte férocement amoral. José Garcia surprend par sa générosité et son implication.
Implacable mise en scène de Costa Gavras pour ce film étrange et inquiétant qui nous tient en haleine de bout en bout. Cela est dû au traitement du sujet où l'on va bien au-delà du thriller. Ici le tueur est un monsieur tout le monde, qui évolue dans un environnement qui nous est proche. Gavras décrit dans les moindres détails, la fracture avec le monde du travail, le mépris affiché des chasseurs de tête, les concurrents toujours plus qualifiés, plus jeunes, la famille qui ne comprend pas le chômage, la rue avec son lot d'annonceurs publicitaires ou d'étalage de biens, qui semble pousser toujours plus à la consommation. On ose y croire, mais on ne peut s'empêcher d'imaginer qu'un pétage de plomb pourrait nous conduire à de telles extrémités. La désespérance, est le maître mot de ce film. Et même la fin (qui vient sauver la morale) tend à nous dire que jamais on peut atteindre la sérénité dans cette société. Le couperet se pose comme une magnifique fable sur la société que nous avons laissé construire, dont le message principal est que les prédateurs deviennent à un moment ou un autre et à leur tour des proies ! José Garcia, totalement à contre emploi, en tueur froid et calculateur est génial. Il glisse dans son personnage autant d'humanité que de cynisme.
Un mauvais polar sur fond d'analyse sociétale de bazar. Si je ne suis pas plus sévère avec ce film, c'est que Bruno Garcia montre sa palette de talents dans un rôle à contre-emploi : il nous fait ici une superbe démonstration criante de vérité d'un homme qui est en train de tout perdre dans la vie ! Un film malheureusement sans beaucoup de suspense, et beaucoup de longueurs. Hélas, une réalisation moyenne, un casting très moyen : sauf Olivier Gourmet, bref j'attendais mieux... willycopresto
Costa-Gavras veut réaliser un pamphlet social...Sa critique est à moitié réussie. Le Couperet est aussi un polar, respectant certains codes du film noir. Qui de mieux que José Garcia pour incarner une personne comme vous et moi ? Habitué de certaines comédies (voire de pochades), l'acteur se montre extremement convainquant dans le registre dramatique mais c'est son personnage qui manque cruellement de credibilité et de réalisme. Costa-Gavras, cinéaste qui s'est toujours engagé (Mad City, La main droite du Diable, L'Aveu, Z...) reste toujours plus près du documentaire de fiction que du réalisme contemporain. Sa critique et sa dénonciation d'une critique déshumanisée est assez maladroite. Le postulat de départ est très interressant mais le scénario tombe vite dans la convenance, certains clichés et plombé par une intrigue secondaire (celle du fils). Le film fait plutot penser à une sorte de fantasme, à une nevrose, une paranoia ( la fin est en ce point assez troublante) plus qu'à une critique acerbe ou contestataire. Adapté d'un roman de Donald Westlake, Costa-Gavras réalise un film au suspense maladroit et ec malgré une excellente réalisation et un sens du rythme certain. Les seconds roles sont décevants. Karin Viard, malgré son indéniable talent n'est pas credible et ses scènes avec José Garcia sont dans l'ensemble ratées. Costa-Gavras réussi en revanche à démontrer que horreur économique pousse les gens à devenir les prédateurs de leurs semblables. Les scènes de meurtre ne sont encore une fois pas credibles, les scènes de famille ratées et c'est sans doute pour cela qu'on a du mal à s'attacher au personnage mais surtout à la décision du personnage de Garcia. On est plus proche de la fable, du conte noir que du réalisme. Ulrich Tukur et Olvier Gourmet sont excellents et apportent beaucoup d'émotion. José Garcia démontre tout son talent d'acteur dramatique. Le Couperet reste finalement un bon film, un poil décevant mais Costa-Gavras reste synonyme de qualité.
Une satire féroce et violente de la société actuelle dans laquelle José Garcia et Costa-Gavras se retrouve au sommet de leur art... Du grand cinéma avec des seconds rôles de choix (Ulrich Tukur, Olivier Gourmet, John Landis,...).
Le parcours d'un "chercheur d'emploi serial killer". On est tenu en haleine tout le long du film dans les projets assassins de ce chômeur meurtrier mais sympathique (interprété avec beaucoup de charisme par José Garcia). Le tout saupoudré d'une ironie exquise où l'on fait souvent plus que sourire.
un film haletant avec tout ce que le cinema d'auteur francais a de mieux, subtil, sobre, un rythme maitrisé, la montée en puissance et les effets dramatiques sont distillés avec justesse tout au long de cette oeuvre rare! du bon boulot! josé garcia parfait!