J'ai vraiment beaucoup aimé, j'en suis d'ailleurs très surprise car je m'attendais à un film austère avec José Garcia dans un domaine qui n'est pas le sien mais il s'en sort parfaitement et j'attends son prochain film du même genre avec impatience. De plus la mise en scène est très prenante et suspense avec une pointe d'amoralité. A voir.
Une satire du capitalisme, facile et extrême, qui aurait gagné à être traitée avec plus d'ironie. Le tout lorgne plus vers le mélodrame pompeux que vers le cynisme. Dommage car José Garcia est parfait.
Merci à Karin Viard pour son interprétation toute en finesse et qui sauve un peu un film longuet et répétitif, sur une intrigue peu originale. Ah, que n'a-t-on pas donné ce scénario à Monsieur Chabrol !On aurait eu quelques rebondissements et surprises. Au lieu de ça, une peinture convenue de la famille française et, défaut habituel du cinéma français, une vision de l'entreprise totalement datée et caricaturale.
Le meilleur, et de très loin , rôle de de josé garcia. Costa gavras rebondit remarquablement, et signe une charge virulente teintée d'humour noir. Excellent.
Pour une fois que José Garcia ne se trouve pas dans une comédie ; ça change de ses rôles habituels, je l'ai trouvé excellent ! Ce personnage lui sied bien. La mise en scène est originale et bien ficelée, et il y a des situations cocasses et absurdes : il agit en plein jour avec le risque de se faire prendre, il agit de façon impulsif, sans réfléchir (ce qui n'est pas prudent de sa part, mais ça rend le film comique par moment). C'est un personnage unique auquel beaucoup de personnes peuvent s'identifier (des chômeurs ou personnes sans vie sociale ce n'est malheureusement pas ce qui manque). L'histoire est elle aussi originale sur un homme voulant éliminé ses concurrents pour mettre toutes les chances de son côté pour avoir un job. L'idée est scandaleuse mais tellement audacieuse aussi. Bonne musique de Armand Amar et grand rôle (je le répète) pour José Garcia.
Une très belle interprétation de José Garcia pour un film malheureusement pas très cohérent.Cela se veut à la fois une satire sociale et un film policier, mais ce n'est pas très réussi. L'idée de dire "oeil pour oeil, dent pour dent" et d'imaginer qu'un employé licencié puisse se venger était intéressante . On retrouve l'esprit de certaines satires des années 70. Mais Costa Gavras est un peu "lourd" , comme souvent, et le film ne trouve pas son rythme. Se laisse voir mais sans plus.
Cinq étoiles pour ce Couperet de Costa Gavras. Dans une dénonciation de notre modèle social d’aujourd’hui, le réalisateur offre une performance d’acteur rare à José Garcia, bien loin des comédies auxquelles il nous avait habituées. Satire sociale sur le monde du travail, sur les délocalisations, sur les conséquences familiales, Costa Gavras nous montre les dérives d’aujourd’hui et pousse sa réflexion à l’excès, nous sommes tous des concurrents, il n’y a plus de règles. Jeu de massacre macabre et de cynisme implacable, on se retrouve impliqué dans la réflexion de cet homme prêt à tout pour vivre. On s’attache à lui, on a envie qu’il parvienne à ses fins tout en étant choqué de penser ce genre de choses, le film nous invite à réfléchir à nos propres choix dans ce genre de circonstances. Passionnant et choquant, ce Couperet est un film qui tranche avec les autres films sociaux, mais est un film marquant qui ne vous laissera pas indiffèrent.
Le scénario est un peu facile par moment, mais le sujet est prenant, la réalisation correcte et bien servie par des comédiens à la hauteur, Garcia en tête.
Dans les 70’s, Costa Gavras dénonçait les régimes autoritaires et privatifs de liberté. Dans les années 2000, son nouveau fléau à dénoncer se nomme l’ultra libéralisme et ses conséquences dévastatrices sur des individus broyés. Il montre combien en plaçant l’emploi salarié au centre de la vie sociale des individus ; le chômage crée plein de petits ravages individuels pendant que des financiers prononcent des délocalisations. Les salariés, même qualifiés comme Bruno dans le film, sont relégués au rang de dommage collatéral d’un système économique devenu fou. Et la folie est poussée à son paroxysme par Bruno, car plutôt que de se fédérer avec les autres salariés exclus par le système, il décide d’éliminer ceux qui peuvent être ses concurrents au retour à l’emploi. Le film n’est pas marxiste pour un sou. Ici pas d’Internationale de la classe ouvrière, les exclus se tirent dessus pendant que quelques financiers engrangent les bénéfices issus des gains de productivité arrachés aux productifs. Costa Gavras construit un film fluide et simple entre humour noir et thriller social. On est parfois proche de la farce à « l’italienne » et José Garcia est impressionnant pour incarner le rôle de ce cadre froid prenant des chemins de traverse pour sa réinsertion. L’homme étant un loup pour l’homme, le final, est jusqu’auboutiste et cinglant avec une nouvelle génération d’individu prêt à tout pour rester du côté des insiders. Après la mise en scène est parfois outrancière et l’humour trop prononcé et pas du meilleur effet ; mais le message est puissant et devrait faire réfléchir chacun de nous quant au monde que nous souhaitons pour demain. Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
A travers le destin d’un cadre supérieur en perte de repère traité sous forme de thriller , Costa Gavras comme à son habitude insère une touche politique en s’attaquant de front au système de management des entreprises qui finit par conduire un cadre à tuer préventivement ses éventuels concurrents dans la recherche d’un nouvel emploi. Il a confié le rôle de ce serial killer de circonstance à José Garcia qui depuis un certain temps déjà fait tout ce qu’il peut pour fuir son image de comique et qui y réussit ici plutôt bien livrant une performance remarquable dans la lignée de celle de Daniel Auteuil dans « L’adversaire » de Nicole Garcia. Au sujet d’Auteuil on peut remarquer que Garcia semble vingt ans plus tard suivre la même voie. Souhaitons-lui la même réussite.
Un film très intelligent et décalé qui offre une vision inédite et acerbe du monde du travail, des patrons et des entreprises. Un long métrage lucide et acide, bourré d'humour noir, où José Garcia excelle.
Costa-Gavras (Eden à l'Ouest - 2009) adapte le roman homonyme de Donald E. Westlake et nous le restitue sous forme de thriller sociale, dans lequel un cadre supérieur se fait licencier pour cause de délocalisation. Dépité, il est près à tout pour pouvoir retrouver un nouveau poste, il décide alors d’éliminer tous ses concurrents pouvant prétendre au même poste que lui. Le Couperet (2005) maintient une tension particulière du début à la fin et ce, grâce à son traitement, hyper réaliste, à la prestation de José Garcia glaciale et tout en retenue et la mise en scène qui nous maintient en haleine tout au long du film. Un thriller efficace mais auquel on aurait espéré que le cinéaste aille plus loin, quitte à ce que le film soit moins « gentil » envers son personnage central. On saluera aussi la très belle B.O signée Armand Amar.