Avec « Miss Daisy et son chauffeur », le réalisateur australien Bruce Beresford remporte plusieurs Oscars dont celui du meilleur film en 1990. Pourtant, il s’agit d’une comédie bien gentillette abordant des sujets graves avec légèreté. A la fin des années 1940, une dame âgée, totalement acariâtre, se retrouve dans l’incapacité de conduire. On lui adjoint un chauffeur afro-américain complètement dévoué, mais avec lequel elle ne s’entend pas. Cette relation conflictuelle va évoluer au fil du temps pour se transformer en amitié. Sans prendre beaucoup de risques, le scénario effleure de nombreux thèmes (ségrégation, racisme, vieillesse, etc.) avec superficialité. Le ton reste agréable, à l’image de la prestation de Jessica Tandy et Morgan Freeman, sans jamais transfigurer les émotions. Bref, une œuvre douce mais convenue.
Comédie dramatique, réalisée par Bruce Beresford, Miss Daisy Et Son Chauffeur est un joli long-métrage. L'histoire se déroule à la fin des années quarante, et nous fait suivre Daisy, une vieille dame bourgeoise, juive, vivant à Atlanta en Géorgie. Institutrice à la retraite, elle se retrouve dans l'incapacité de conduire. Son fils Boolie, engage alors un chauffeur pour sa mère. Hoke, un noir, chrétien, d'environ soixante ans, que tout oppose à sa supérieure. Ce scénario nous offre un beau récit, pendant une heure et demie, malgré son aspect convenu. Si, au début, la relation entre ces deux personnes est froide, on assiste au fil des minutes à leur rapprochement, devenant une amitié s'étendant sur vingt-cinq ans. Hélas, on ne ressent pas assez le temps qui passe, du à de grandes ellipses, hormis dans sa dernière partie. De plus, si les sujets traités, à savoir la ségrégation et l'antisémitisme, sont forts, on assiste pourtant à aucune scène vraiment impactante. Tout se passe plutôt bien, l'intrigue se voulant positive alors qu'elle aurait gagnée à d'avantage être dramatique. Il en va de même pour le côté amusant assez peu appuyé. Néanmoins, les rapports entretenus par ces deux personnages se querellant gentiment sont d'une belle justesse. Des rôles très bien interprétés par un Morgan Freeman serviable et d'une grande bonté, ainsi que par Jessica Tandy qui incarne une femme acariâtre ayant des préjugés raciaux. Dan Aykroyd trouve également un rôle ayant une place importante, servant à la fois d'entremetteur et de conciliateur. Du reste de la distribution, on se souviendra également des visages d'Esther Rolle et Patti LuPone. Tous ces individus entretiennent des relations agréables, soutenus par des dialogues déclamés avec élégance et respect. Malheureusement, l'ensemble manque tout de même d'émotions fortes. Sur la forme, la réalisation de Bruce Beresford s'avère de bonne facture mais assez classique. Sa mise en scène évolue dans des environnements plaisants. Ce visuel est accompagné par une b.o. signée Hans Zimmer. Si ses compositions sont douces et dans le ton, ses notes sont tout de même peu mémorables. Cette amitié inespérée s'achève sur une jolie fin, venant mettre un terme à Miss Daisy Et Son Chauffeur, qui, en conclusion, est un film méritant d'être visionné.
La veille, je me regardais « Mississippi Burning » d’Alan Parker, de ma dévéthèque. Strictement rien à voir avec « Miss Daisy et son chauffeur » que je découvre enfin et qui se déroule sur vint-cinq ans. Donc, nécessairement, « Miss Daisy et son chauffeur » se trouve à un moment donné dans les mêmes eaux historiques que « Mississippi Burning ». Evidemment ça n’a rien à voir, « Miss Daisy et son chauffeur » n’est ni un thriller, ni un policier ni un drame. C’est juste une tranche de vie d’une petite dame juive nommée Daisy ; veuve, elle vit seule dans une maison bourgeoise de Georgie avec une domestique noire, et un chauffeur noir imposé par son fils car elle n’est plus capable de conduire elle-même. Durant ces vingt-cinq années, Bruce Beresford nous dispense d’informations ou de repères historiques. La ségrégation raciale est semée avec parcimonie par le biais de quelques réflexions de Hoke, le chauffeur, et par une séquence en Alabama. C’est le point de vue confortable de Bruce Beresford. Après tout, tous les blancs des états du Sud n’étaient pas des crapules ; il y avait certainement des noirs qui avaient le privilège d’être bien considérés même s’ils étaient victimes de la ségrégation institutionnalisée. Beresford a opté pour un récit relativement paisible, mémère-pépère, Daisy-Hoke. « Miss Daisy et son chauffeur » est un film douillet et gentillet. Le casting est agréable avec un Dan Aykroyd au jeu étonnamment sobre.
Réputé comme un des plus mauvais lauréat à l'oscar du meilleur film, Miss Daisy et son chauffeur ne démérite pas vraiment à sa réputation. Mise en scène fonctionnelle, ellipses douteuses, jeu très théâtral sont autant de défauts. Mais le classisisme hollywoodien qu'on peut lui reprocher est aussi son atout : recherche de la concorde au sein d'une histoire douloureuse, soin apporté aux images et aux dialogues qui esquisse la grande histoire au travers de la petite, celle d'une amitié brisant règles sociales et d'origines. Jessica Tandy était une merveilleuse actrice et Morgan Freeman s'y montre très malicieux. Difficile de ne pas être parfois ému. Quand Hollywood rapproche les gens.
Histoire d’amitié entre une femme juive acariâtre et riche (excellente Jessica Tandy) et son chauffeur noir à la fin des années 1940. Film sympathique qui aborde des thèmes difficiles avec subtilité. Je n’ai pas non plus été transporté par cette histoire car le film reste assez conventionnel.
Conçu pour plaire au plus grand nombre, notamment par son irrésistible distribution, « Miss Daisy et son Chauffeur a raflé la mise lors des Oscars en 1990, en nombre de nominations puis de récompenses, face à une concurrence pourtant bien meilleure. Il faut reconnaître que cette charmante comédie est effectivement sympathique mais delà à la porter aux nues…
Impeccablement bien joué. Tout en nuance dans un rythme lent qui permet de sentir la moindre émotion des personnages. Deux rescapés du racisme dans des mondes différents qui se retrouvent dans leur humanité et ainsi se protègent et se soutiennent. Très beau.
Plaisant mais très convenu aussi, y compris sur les droits civils. Freeman en fait beaucoup en Oncle Tom. Des oscars en 89, mais ce serait quoi 33 ans plus tard sous la cancel culture actuelle ? Des critiques voire un ban sans doute pour sa description de la condition des noirs...
Récompensé par quatre Oscars (dont celui du meilleur film) une histoire d'amitié à la fois drôle et émouvante entre deux personnes que tout oppose sur fond de ségrégation, portée par le duo attachant formé par Jessica Tandy (également Oscarisée) et Morgan Freeman.
Sans aller jusqu'à dire que ce film est mauvais, il est en tout cas d'un ennui incroyable, et malgré sa lenteur ne parvient même pas a faire passer d'émotion. Déçu ..
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1,5
Publiée le 25 juin 2021
Avec le recul il est assez surprenant de constater à quel point Miss Daisy et son chauffeur a eu du succès tant en termes de récompenses que de reconnaissance publique. Ce n'est pas seulement parce que c'est un mauvais film car il y a beaucoup de mauvais films qui sont surestimés pour des raisons parfaitement compréhensibles. Mais il n'y a pas grand-chose à quoi s'accrocher dans cette histoire. C'est un film ennuyeux où le drame et la comédie sont aussi tièdes l'un que l'autre nous laissant simplement regarder une série d'événements agréables mais pas particulièrement intéressants. La mise en scène est inepte et les performances sont solides à l'exception de Dan Ackroyd mais n'ont pas beaucoup de matière à travailler. Le succès critique et commercial du film et de la pièce de théâtre dont il s'inspire semble donc être un témoignage éloquent de la volonté de l'Amérique d'entendre un conte de fées racial...
Un film plein de tendresse et original et qui donne aussi une leçon de vie sur les gens fabuleux j ai apprécié cette histoire et passé un moment agréable
Curieusement alors qu’il fait tous les efforts possibles pour être consensuel ce film m’a gêné. Gêné parce que justement il trop plein de bons sentiments et qu’en même temps il fait un portrait bien trop aseptisé et idéalisé de l’Amérique ségrégationniste presque montrée comme le bon vieux temps. C’est presque par paresse et peur de mal faire qu’il en arrive là car les différentes scènes ne semblent jamais aller au bout de ce qu’elles ont à raconter. En revanche bravo aux deux acteurs principaux qui sont impeccables et qui évitent au film de sombrer dans le très mauvais.