Buena vida de Leonardo Di Cesare est un film drole (on rit jaune) et révoltant à la fois sur la précarité et sur ce qu'elle pousser à faire.
Hernan est un trentenaire sympathique auquel, qu'on soit un homme ou une femme, on a pas trop de mal à s'identifier. Il bosse, vit dans la maison de ses parents qui ont quitté l'Argentine, méne une vie "banale" et espére bien trouver la femme de sa vie. C'est alors qu'il rencontre Pato, une jeune femme qui a du mal à joindre les deux bouts et qui cherche desespérement un logement afin de déménager de chez son compagnon. Hernan, à qui Pato est loin de déplaire, lui propose rapidement de lui louer l'une des chambres de sa maison familiale. Peu de temps aprés, les deux personnages deviennent amants et Hernan voit débarquer les parents de Pato accompagnés d'une petite fille. Ces derniers, censés ne passer qu'une nuit dans la maison, finissent par s'incruster et monter une usine de beignets au milieu du salon d'Hernan. A partir de ce moment, les relations se dégradent et l'on enrage pour Hernan que l'on aimerait bien aider à se débarrasser des intrus en sautant dans l'écran!
Le film remue tout un tas de sentiments chez le spectateur et parvient trés bien à provoquer l'énervement que chacun de nous a déjà pu ressentir face à des sans-gene qui pompent l'énergie jusqu'à la moelle.
Le film est tout à fait dans la lignée de Machuca. Les 2 héroïnes des films ont un peu un destin similaire. Toutes les 2 très belles, elles essaient de s'en sortir et d'accéder à un niveau social meilleur, même par des moyens pas très moraux. Pour revenir spécifiquement à Buena Vida, la psychologie des personnages est très étudiée, ils ont tous un côté "bon" et un côté "mauvais". L'Argentine populaire est bien décrite, c'est un pays de contraste social très marqué. Dommage que la fin m'est laissée sur ma faim...