Woody Allen n'a pas réalisé ce film, il n'y joue qu'un petit rôle, mais il a signé le scénario. Et au final, on sent tellement sa patte dans cette comédie délirante, échevelée, qu'elle pourrait figurer au début de sa filmo de réalisateur. Il passera officiellement derrière la caméra un an plus tard, pour les séquences additionnelles de Lily la tigresse (1966).
On est donc ici dans la veine joyeusement absurde du Woody Allen première époque, qui mise autant sur le comique de geste, de situation, que sur le comique de mots. Ça part dans tous les sens, ce n'est pas toujours d'un niveau égal et sans longueur, le style a vieilli, mais la fantaisie d'ensemble est jubilatoire et le dénouement, hilarant (scène de karting d'anthologie). On trouve aussi quelques-uns des thèmes fétiches du (futur) cinéaste : l'amour et le sexe, les névroses, la psychanalyse... On a dit à propos de ce film, comme le rapporte l'Encyclopaedia Universalis, qu'il était "l'introduction à la psychanalyse de Freud pour théâtre de marionnettes" !
Enfin, Quoi de neuf Pussycat vaut aussi le coup d'oeil pour son improbable casting où se côtoient Peter O'Toole, Peter Sellers, Romy Schneider, Ursula Andress, Jacques Balutin, Richard Burton et Françoise Hardy (ces deux derniers non crédités) ! À noter que le rôle de Peter O'Toole était initialement attribué à Warren Beatty (dont la vie aurait plus ou moins inspiré l'histoire) et que la présence d'Ursula Andress n'est pas sans importance pour Woody Allen, lui qui rêvera par la suite de se transformer en son collant...