Oh...mon...dieu ! Mais juste oh...mon.dieu ! Déjà, dès le générique de début, rythmé par la chanson (donnant son titre au film et qui, au passage (le titre) sent le Russ Meyer à plein nez) interprétée par Tom Jones, j'ai su que j'allais me la fendre en mille morceaux. Il ne pouvait en être autrement et ça n'a pas loupé. En fait, pour espérer aimer ce film, il faut tout simplement admettre qu'il n'y a aucune histoire à proprement parler, que ça n'a ni queue ni tête (ce qui est ouvertement voulu et assumé) et que tout n'est que prétexte pour se moquer des mésaventures d'un Don Juan malgré lui. À partir de là, on est prêt à accepter toutes les incongruités que le film nous lance au visage. Comme par exemple,
cette scène nocturne sur les quais de la Seine entre Woody Allen (par ailleurs scénariste du film) et Peter Sellers
. Ou encore,
Ursula Andress ratant son saut en parachute et qui, comme par hasard, tombe dans la voiture de Peter O'Toole
. Dans ce genre de films, on sait qu'il va y avoir un final qui va partir complètement en vrille. Et on y a droit. Comment résister
aux scènes dans le château et à cette poursuite en voitures de karting
? On est d'accord, c'est du over the top, mais du bon, les limites du raisonnable ne sont jamais franchies. Ce qui, par exemple, faisait méchamment défaut à "Un monde fou, fou, fou, fou" qui finissait par tirer beaucoup trop sur la corde et qui finissait par devenir franchement horripilant. Autre point fort ? La galerie de personnages à laquelle nous avons droit. Je ne rentrerai pas dans les détails, ce serait trop long et trop fastidieux, mais tous, sans exceptions, sont complètement frappés. Le tableau est juste d'enfer. Et tous, ne sont obsédés que par une seule chose : le sexe. Tous ces personnages sont interprétés par une pléiade d'acteurs (de Peter O'Toole à Ursula Andress, en passant par Peter Sellers) qui s'éclatent comme des petits fous. L'humour des années 60 n'est pas ce qui vieillit le mieux, mais dans certains films, comme ce "Quoi de neuf, pussycat ?", à l'instar de Papy (oui, j'ai osé faire cette blague nulle) il fait de la résistance et franchement, ce n'est que du bonheur.