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Misoramengasuki
62 abonnés
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3,5
Publiée le 9 août 2010
Un beau film, qui rappelle par beaucoup d’aspects "Les démons à ma porte" de Jiang Wen. Le dispositif général – une armée d’oppression qui occupe un village et ses habitants qui tentent de gérer au mieux la situation –, le noir et blanc, la fin tragique... On retient bien sûr avant tout la figure pathétique de Don Angel Tavira. De la belle ouvrage même si, en jouant la carte de la retenue et de la simplicité, la réalisation de Francisco Vargas donne parfois l’impression de manquer quelque peu de personnalité.
Ce qui frappe d'abord, c'est le visage d'Angel Tavira, où passent, tels des nuages, les spectres de plusieurs siècles d'histoire et de révoltes humaines. Dans cet univers glacé, la peur et la mort rôdent, fantômes qui hantent, eux aussi, l'âme des personnages. Mais face à l'effroi de la barbarie, là où les mots se rendent, la musique s'élève, ultime acte de résistance et de courage. Et si elle n'adoucit pas les moeurs, si elle n'empêche pas le pire, elle exprime du moins les intermittences du coeur. Un film poignant, à voir.
Très beau film,émouvant, où le noir et blanc vient souligner à merveille le cadre de ce Mexique sous guerilla, la lutte des habitants d'un village pour leur liberté, leur dignité. Le peu de personnages permet de s'attacher à ce leader combattant, son jeune fils, et surtout à ce grand'père violoniste,tous engagés avec leurs moyens propres à lutter à armes inégales contre la main mise militaire. Peu de dialogues, tout est dans l'appréciation des gros plans qui traduisent l'intensité des sentiments de personnages merveilleusement interprétés. A voir absolument en VO.
L'histoire d'un combat perdu d'avance entre une armée bien équipée et une bande de villageois résistants armés seulement de quelques munitions enterrées dans un champ. Apres avoir situé l'action et les enjeux par un prologue hyperviolent, Vargas reste ensuite dans la parabole de ce face à face inégal entre un militaire "mélomane" et un petit grand père manchot et joueur de violon. L'inquiétude plane constamment. La mise en scène est brillante bien que le rythme du film soit un peu lent au début. L'image en noir et blanc est une merveille. Don Angel Tavira est génial.
un très beau film, à la fois poétique et dur, beau et réaliste,tant par sa photographie, ses dialogues, que son histoire sans oublier les acteurs, tous magnifiques. Malgré son petit budget, il mérite le déplacement, face aux grosses machines habituelles.Ames sensibles : prévoir le mouchoir !
Les images en noir et blanc sont d'une grande beauté, d'une profondeur dont le tout couleur a perdu l'habitude. L'histoire est simple et cruelle. Le réalisateur la met en scène avec un sens certain des effets qu'il entend produire sur le spectateur. Du coup , parfois le sentimentalisme prend le pas sur les sentiments.
Film dur mais intéréssant de par ses parti pris de mise en scène. L'approche quasi documentaire est très intéréssante, la proximité avec les protagonistes permet une immersion complète du spectateur. Les comédiens sont tous excellents. Un joli film.
Joli film humaniste et émouvant. Le début laissait présager le pire (misérabilisme un peu trop voyant) mais la simplicité du récit et le jeu de l'acteur principal sont très attachants.
Dans un noir & blanc contrasté un film âpre et prenant avec des enjeux humains forts. L'action n'est pas datée et cela donne force conte à ce film où les interprètes sont criants de vérité. A voir pour faire pièce aux grosses productions marketing.
le violon, un film? une photographie? ce que ce film cache en lui est bien au dela de son intrigue parfois nonchalente, quel travail du travail du chef operateur qui a redonné ses lettres de noblesse au noir et blanc... noir et blanc qui par ailleur colle parfaitement au visage aussi poetique que parcheminé d'un Don Plutarco tres emouvant...c'est un film a voir, a adopter, il y a certains vides cependant, on ne comprend que difficilement ce que le film cherche a montrer, le peu de reperes historiques prouvent que ce film ne traite pas de la guerilla latine...alors certain spectateurs severes trouveront probablement que le film manque d'interet...moi personnellement j'ai ete bercé par la voix de Don plutarco...enchanté par ses morceaux de violon... et ebloui par la composition et les lumieres choisies...et emprté par les phrases percutantes choisies par le realisateur ce qui vaut largement le detour par la salle de cinéma...
Bel objet esthétique, "le violon" oublie malheureusement d'être autre chose qu'une succession de photographies poseuses d'où la vie semble totalement absente. Alors que le cinéaste s'évertue à filmer des choses dures, on ne ressent strictement rien devant cet étalage complaisant de "belles" séquences. Le sujet, pourtant intéressant, n'est finalement qu'effleuré dans cette oeuvre à la lenteur hypnotique. Narrativement pauvre, le film se perd dans des digressions inutiles et finit par franchement ennuyer. Pas de quoi fouetter un chat !
Le fantôme de Buñuel plane sur ce film mexicain, aux superbes images noir et blanc. Personnages marqués par leur réalité sociale et par leur destin, récit guidé par la fatalité, longs plans souvent muets, musique aigrelette et presque guillerette mais révélant une forte tension dramatique, tout aurait pu faire naître un grand film. Mais lhistoire de sa fabrication fait comprendre pourquoi lhistoire semble étirée, et lensemble un peu ennuyeux. Il sagit à lorigine dun court métrage, qui aurait probablement dû le rester. Dun drame poétique et social, on passe à une longue exposition de photos, dont lesthétique saccorde mal avec la gravité du sujet.
Courez vite voir ce petit bijou du realisateur Francisco Vargas .je n'avais pas vu un noir et blanc de caractere depuis "four men on a raft" d'Orson Welles.ce film m'a replongé dans l'ambiance "de la pelicula d'Emilio Fernandez",et au travail du cadre et de la lumiere du talentueux "Gabriel Figueroa"realisant des films comme"la perla,maclovia,rio escondido"et d'autres encore,denoncant toujours l'oppression et la dictature militaire.Un demi siècle après, Vargas reprend le flambeau comme le feras l'enfant a la fin de cette histoire tragique,il signe un film poignant d'une grande force avec un budget derisoire.dommage qu'il ne soit pas diffusé à plus grande echelle,comme le sont la plupart des grosses productions souvent au ras des paquerettes.Donc c'est à nous spectateur,d'aider cette perle à trouver la place qu'elle merite dans cet univers souvent injuste.
Le 2007 commence avec un film n&b magnifique.L'histoire des gens qui cherchent de protéger leurs terres.La musique qui pousse encore à espérer de l'avenir.Trois hommes,le grand-père (le passé),le père (le présent) et le petit-fils (l'avenir).Tout passe à travers le violon.Cette histoire des gens simples mais avec une grande force d'agir contre les forces qui veulent dominer les autres.Les plans sont magnimifiques,un grand travail du chef-op. Bonne anné à tous.
Le Mexique est un pays qui redevient de plus en plus intéressant en matière de cinéma. Certes, il y a, comme partout, de grosses daubes. Mais quand même, voici qu'après la trilogie de Inarritu ("Amours chiennes", "21 grammes", "Babel"), après "Japon" de Carlos Reygadas, sort "Le violon" de Francisco Vargas : 5 films de très, très grande qualité. L'histoire du "violon" ? Sous un régime miltaire, un vieux joueur de violon se retrouve contraint de donner des leçons de violon à un gradé sanguinaire. Dans un sens, cela l'arrange un peu car il peut en profiter pour passer des munitions vers la guérilla. Ce film, présenté à Cannes 2006 dans la sélection "Un Certain Regard", est réalisé dans un très beau Noir et Blanc, l'interprétation est excellente et le récit passionnant. Que demander de plus ?