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Pascal
159 abonnés
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3,0
Publiée le 18 novembre 2021
Olmi réalise ce film en 2003, nous sommes après l 'attaque contre les deux tours, la seconde guerre du golfe a commencé. Olmi s'intéresse au thème de la guerre ( et de la paix). Après avoir traité ce sujet dans son film précédent "le metier de guerre", il y revient avec " en chantant derriere les paravents ". Au passage, le titre vient d'une expression coréenne qui signifie au second degré : la paix. C'est lorsque un conflit a été réglé que " les femmes retournent chanter derrière les paravents". Il s'agit ici de nous raconter l'histoire de la pirate la plus puissante de l'histoire de l'humanité, celle de l'épouse du pirate Ching qui vécut à la fin du XVIII début XIX e siecle. Olmi regarde avec intérêt le passage aux armes à feu de forte puissante qui eut pour conséquence de sophistiquer et de démultiplier la puissance de tuer. En parallèle l'être humain met sans doute moins d'effort et d'énergie à lutter pour la paix. C est sans doute la raison du film dans l'esprit de son auteur dont la filmographie est surtout connue par la palme d'or qu'il obtint à Cannes avec "l'arbre aux sabots" et par les films sur la vie des gens ordinaires qu'il réalisa dans les années 60. " en chantant derriere les paravents " est un conte dont le traitement rappelle celui des films de Raoul Ruiz et de ceux de Manoel de Oliveira. Le début du film, sa fin, le scénario et surtout le montage sont certainement les moins réussis. C'est un film réservé aux spectateurs exigeants et aux aficionados d'Olmi. Il n'est pas inintéressant, notamment en ce qu'il nous donne à connaître un personnage historique peu connu sous nos latitudes. La guerre est un élément qui semble consubstantiel à l'humanité , malheureusement la paix beaucoup moins. Olmi porte ici encore (après" le metier de guerre") son regard sur cet état de fait.
Ermanno Olmi nous avait tellement subjugué par son Arbre Aux Sabots que nous étions prêt à lui pardonner de nous avoir tant ennuyé par son "chant derrière les paravents". Le cinéaste fait ici aussi preuve d’une grande profondeur en amenant notre réflexion sur la responsabilité des gouvernants concernant le crime organisé. De nombreux plans sont d’une grande beauté et sa mise en abîme des différents temps et lieux de narration est intéressante. Hélas, le rythme excessivement lent du film lui fait perdre toute magie et le rend tout simplement assommant.
Très beau film d'Olmi. Un scénario original traité de deux façons : théâtrale et cinématographique. Cette histoire de femme pirate chinoise est superbe, tant dans les dialogues, les décors et la réalisation. C'est un vrai plaisir visuel et intellectuel que de voir un tel spectacle, sans aucun défaut. Un vrai chef d'oeuvre.
Un film qui dénote de l'actualité cinématographique de fin d'année par sa dimension spirituelle et esthétique - ou l'onirisme, pas plus que la farce, n'est absent. On se laisse agréablement bercer par ce va-et-vient presque naturel entre théâtre et cinéma et on se prend à méditer sur ce proverbe quasi biblique clamé par Bud Spencer : " Si dieu devait exaucer les rêves des chiens, il ferait pleuvoir des os". Un film à aller voir et à laisser vibrer en soi.
J'espérais beaucoup de ce film. Helas, j'ai été quelque peu décu.
Ce film ne m'a pas fait beaucoup plus d'impression qu'une mauvaise production hollywoodienne. Les personnages sont creux et n'ont aucune identité ou existence propre. L'intrigue pourrait se résumer en 3 lignes. Le jeu des acteurs est parfois hasardeux.
La lenteur prétentieuse du film ne pousse pas à la contemplation. Les clichés s'enchainent, et la magie promise n'arrive jamais. Quand bien même elle commence à arriver, une réplique digne du plus frustré des consommateurs vient tout faire capoter.
Bref, je n'ai pas du tout accroché. Ce film est incroyablement prétentieux, et il ne tient pas ses promesses. Je dirais que c'est un film de pantouflard satisfait. Tout y est toujours bien entendu. Il n'y a jamais de danger, jamais de peur. Ca ne vibre pas.
Mélange de théâtre et de cinéma où imaginaire et réel se côtoient pour mieux se soutenir et se renforcer dans un climat de grande sensualité. Le réalisateur conjugue avec un grand talent le temps du passé et celui du présent dans une fresque sino-italienne mariant avec bonheur la fantaisie de la Commedia Del Arte aux rigidités formelles de la scénographie chinoise. Bud Spencer tient magnifiquement les rôles de conteur et de capitaine des corsaires auprès d'une veuve troublante.