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Un visiteur
1,0
Publiée le 25 novembre 2010
On s'emmerde.. on s'emmerde et on s'emmerde. Il ne mérite d'être vu que pour la pléiade d'acteurs... pour le reste, le scénario est plat et inconsistant. A voir pour dire : j'ai vu vincent francois paul et les autres !
Vincent, François, Paul et les autres, c'est une histoire avec des multiples itinéraires de parisiens. Là l'histoire se passe durant les trente glorieuses et si j'ai rajouté une étoile c'est que ce film c'est le premier du genre. Après il y a eu ; Un éléphant sa trompe énormément, La bûche, Ma femme est une actrice, et d'autres. En fait au file des décennies, ce style c'est passablement dégradé. Ce style, ce groupe d'amis parisiens qui expriment une partie de leurs vies. Celui-là ça va, il y a d'immenses acteurs, même d'incroyables acteurs, et surtout filmés par un immense réalisateur.
Se regarde bien grâce au talent de ces grands acteurs, mais sinon le film n'a que peu d'intérêt, il n'y a pas vraiment d'histoire... on a l'impression de lire un chapitre ou deux d'un roman, mais l'ensemble nous échappe. En revanche, ça sonne juste. A voir pour ces acteurs, ne rien en attendre d'autre!
Certains films touchent plus que d'autres, c'est la magie du cinéma. Vincent, François, Paul et les autres, c'est pour moi le chef d'oeuvre de Sautet. Un jeu d'acteurs incroyablement juste, un casting de rêve, une comédie dramatique sur fond de chronique sociale, une bonne analyse de la société. Chaque personnage est attachant, touchant, vrai. Je suis un grand admirateur de Sautet et, je vous l'avoue, si je tombe sur ce film à la télé, même si c'est 5 fois en une semaine (par les multidiffusions), je ne peux zapper ! Et pourtant, je l'ai en dvd et je le fais voir à tout ceux qui ne connaissent pas Sautet. A voir absolument.
Avec ce portrait d’un groupe d’amis quarantenaires sujet à des peines professionnelles ou de cœur, qui déteignent sur l’ensemble du groupe, Sautet réalise une chronique douce-amère et dresse une belle photographie de la bourgeoisie des années 70.
"Vincent, François, Paul et les autres...", c'est un peu les clichés du cinéma français des 70's. Une tranche de vie sur une bande de copains plutôt qu'une intrigue, des personnages qui enchaînent les cigarettes en parlant doucement, des phrases théâtrales ou qui ne sont jamais terminées, des femmes au cœur des enjeux mais absentes des protagonistes, une voix off occasionnelle, etc. Certains pourraient même trouver le film carrément ennuyeux. Pourtant, et même si visuellement la réalisation tient la route sans casser des briques, il s'agit d'un portrait touchant sur une bande de cinquantenaires (ou presque) affrontant une série de crise. L'ensemble est surtout porté par ses acteurs très talentueux (Yves Montand, Serge Reggiani, Michel Piccoli, Gérard Depardieu, tout de même !) qui remporte l'adhésion du spectateur.
Film trop long, trop ennuyeux malgré une belle brochette d'acteurs - et d'actrices -, scénario trop mince...
Groupe de "potes" sociologiquement improbable, menuisier en mal d'argent + cardiologue cossu + écrivain gauchisant raté et frisé + jeune boxeur... le tout encerclé de très jolies femmes... ça ne tient pas la route !
Claude Sautet nous soumet intelligemment une tranche de vie délicate d'un quinquagénaire interprété avec une profonde richesse par un magnétique Yves Montand qui justifie à lui seul le visionnage de cette comédie dramatique douce-amère sur les illusions, les déceptions et les attentes banales d'une bande d'amis dans laquelle les hommes se distinguent par leurs faiblesses et leurs blessures cachées au sein d'un casting impeccable. A l'inverse, et c'est le défaut d'un film par ailleurs mis en scène avec une juste sobriété, les actrices manquent de panache voire de talent, réduites à des stéréotypes et à des rôles de second plan. Un touchant portrait d'homme(s).
Il n'y a que quatre mecs sur l'affiche du film. Trois acteurs renommés à l'époque, et pour dire vrai Serge Reggiani passe bien la rampe face à Montand et Piccoli. Et le jeune Depardieu symbolise l'arrivée d'une nouvelle génération. On sort d'une époque macho, mais dans l'ombre les femmes sont en train de prendre le pouvoir en décidant de prendre le large et de larguer des maris lassants et autistes. Ce basculement est porté par Stéphane Audran, mais son rôle est notoirement trop peu développé. Et puis l'absence de la belle Romy est criante dans cette fresque petite-bourgeoise. Dans les films de 70, les protagonistes fument comme des pompiers, à se demander si parfois la qualité de la photographie n'en souffre pas! Sautet aime filmer les cafés dans lesquels les solitudes viennent chercher réconfort ou un dépannage financier ponctuel! Les personnages de Sautet révèlent souvent une partie de lui-même, on peut imaginer qu'ici c'est le médecin François / Piccoli qui autorise le metteur en scène à "évacuer" son pointillisme coléreux sur les plateaux. Cette chronique sociale, toujours agréable à regarder n'atteint cependant la finesse des sentiments et l'intensité dramatique des Choses de la vie. Cinéma 2 -janvier 2019
15 Faux film choral puisqu'il est surtout question de Montand et que le rôle de Reggiani est peu développé. C'est un beau film, intéressant jusqu'au bout et qui se regarde sans ennui. Il n'est pourtant pas exempt de défauts au niveau du scénario à l'instar de Montand qui trouve de l'argent par miracle, de cette voix off qui arrive comme un cheveu sur la soupe ou de la naïveté de la conclusion. Mais sinon, nous avons là un modèle d'interprétation, Montand dont certains disent encore qu'il n'est pas un acteur nous fait un véritable sans faute (il cabotine quand même un tout petit peu par moment) et les autres ne déméritent pas, trouvant toujours le ton juste, la bonne expression. La mise en scène ne fait pas dans l'esbrouffe mais (Sautet adore ça) sait restituer l'ambiance de ces lieux de vie que sont les bistrots et les restaurants. Et puis ce match de boxe avec Depardieu, quand même ! Du bon Sautet !
Je ne suis pas forcément un grand admirateur de Claude Sautet et son « Vincent Francois Paul et les autres » me laisse un sentiment partagé. Il faut bien le reconnaître sa mise en scène dans ce film est remarquable et a été pour beaucoup dans l’intérêt que je lui ai porté. Et pourtant je me fichais de ce qu’il me racontait. On suit des tranches de vie de cinquantenaires embourgeoisés qui fument clopes sur clopes et boivent des whiskys de cowboys. Des hommes autocentrés, égoïstes qui ont laissés derrières eux depuis longtemps leurs quelques idéaux. Des hommes fixés sur la réussite matérielle qui voient leurs amitiés et leurs conquêtes féminines comme des acquis et des choses matérielles. Bref des personnages foncièrement antipathiques. Le final très vite expédiés lui aussi m’a laissé dubitatif même si le film commençait à tourner en rond depuis un moment déjà. J’ai aussi eu du mal avec l’interprétation d’Yves Montand qui est au cœur du film, trop maniérée, trop expansive. De manière générale le film souffre je trouve d’un manque de naturel, c’est un peu trop théâtral à mon goût. Mais au milieu de cela il y a par moment des moments très forts de cinéma.
Claude Sautet est avant tout un cinéaste d'acteurs et ceux-ci sont une véritable famille. "Vincent, François, Paul et les autres" sorti en 1974 en représente la meilleure preuve, peut-être le plus grand film français sur l'amitié. Dans cet opus comme dans les autres en effet ce n'est pas la mise en scène qui prime. La caméra n'est que très rarement maîtresse du jeu. On relève à peine un plan très touchant où Yves Montand dans la tourmente voit tous ses amis se refléter dans la baie vitrée du bâtiment. Ce qui en revanche explose l'écran dans "Vincent, François, Paul et les autres" est ce quatuor de prestige composé de Montand, Piccoli, Reggiani et Depardieu. Certes quelques longueurs sont présentes dans le film mais le spectateur retrouve aussitôt un regain d'intérêt lorsque les quatre amis rient, s’engueulent et exposent leurs déboires financiers ou sentimentaux. Là où Sautet filme la vie, tout simplement.