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khaldor
8 abonnés
38 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Ce film est un véritable bijou ; ou plutôt, de par sa beauté simple et limpide : une pierre précieuse, sans monture faussement ornementale et sans écrin afin que tous puissent admirer son éclat. Une pierre brillant de mille feux et taillée avec la dextérité amoureuse d'un artiste-artisan : Raphaël Nadjari. Ses facultés à toujours placer la caméra à l'endroit parfait, à faire parler les silences, à filmer les visages au plus près pour capter (voire capturer) les émotions et les fixer sur la pellicule en font assurément l'un des plus grands talents qu'il m'ait été donné d'admirer récemment. Et sa volonté constante de faire de ses personnages des êtres complexes, déroutants et contradictoires prévient tout risque de caricature ou de manichéisme. Dans cet "affrontement" entre laïcité et religion, aucune thèse ne nous ai vulgairement assénée ou imposée : le film nous présente simplement le regard d'une femme sur sa société, avec toutes ses limites et ses errements. Tous les personnages sont ainsi magnifiquement fouillés et crédibles en plus d'être tous magnifiquement interprétés. Avec une mention spéciale pour Uri Gabriel qui arrive à donner une grande humanité à ce père autoritaire et pour l'actrice qui joue le rôle de la maîtresse d'école avec une humanité particulièrement touchante. Quant à Asi Levi, elle semble totalement habitée par son rôle et illumine chaque plan du film de son talent incandescent. Peut-être tout simplement la plus grande performance d'actrice que j'ai jamais vue avec celle de Gena Rowlands dans "Opening night" de Cassavetes. "Avanim" (Les pierres) est un film d'une pureté minérale.
Film très lent, long et peu interressant...Raphaël Nadjari nous montre la vie stagnante d'une femme de Tel-Aviv. Voilà. Il faut à peu près attendre une heure et demie pour que l'histoire bouge un petit peu. La réalisation est insupportable, la caméra bouge sans arret de droite à gauche, des gros plans horribles qui nous font perdre patience. L'ennui s'installe dès les premières dix minutes. Le film est à la fois un documentaire et une fiction. Les rites et coutumes ont maintes et maintes fois été montrées et le spectateur finit par se croire devant l'émission 7 à 8. Le portrait de cette femme israélienne qui décide de s'évader du piège familial commence à devenir interressant dix minutes avant la fin où les scènes apparaissent (heureusement !) très justes. Le réalisateur parvient néanmoins à dresser le portrait d'une femme et d'Israel. Asi Levi, quasiment de tous les plans, est excellente et possède beaucoup de charisme.
Magnifique portrait d'une femme vivant à Tel-Aviv entre son père, son mari, son fils...et son amant. Il faudra la mort accidentelle de celui-ci pour que tout bascule, pour tout remettre en question. Elle analyse alors sa vie et la société dans laquelle elle évolue et où elle ne trouve plus sa place....subtile, sensible, beau tout simplement. A voir absolument!
Les israéliens ont l'air de découvrir que le fanatisme religieux est mauvais. En tout cas, ce film ne fait pas vraiment de la pub pour ce pays : Droit des femmes bafoué, attentats, paysages moches...On aurait tendance a suivre Fabien Barthez quend il dit qu'il a peur d'aller là-bas. Quand au film lui même, pas grand chose à en dire, le rythme est soporifique, les personnages sont assez antipathiques, et on comprend la réaction de cette femme confrontée à de tels machos illuminés par la tora!
Film intense qui montre l'une des facettes de la société israélienne au sein de la communauté des juifs orientaux et qui parvient à ne pas sombrer dans le pathos.
* Premières images: une magnifique scène d'amour filmée de manière non conventionnelle, sensuelle et pudique . Des gros plans de peau et ou de pilosité plus ou moins à contre jour font que le spectateur ne sait pas quelle partie du corps est filmée. * Des religieux avec leur part d'ombre et des laics avec leur part de foi. * Mais c'est surtout un film universel sur la condition de la femme : Michale est la mère de (...), la femme de (...), la fille de(...). * Mort de son amant dans un attentat alors qu'elle allait le rejoindre et elle ne peut le pleurer. L'angoisse qui envahit alors Michale est filmée avec brio par Raphael Nedjari et jouée avec une intensité rare par Asi Levi. A voir absolument en écho de la fiancée syrienne.
Très bon film, dense, qui décrit, sur fond de conflit duquel on ne peut faire abstraction, l'emprisonnement d'une femme, de son père, de son mari, de son pays fanatique. Malgré tout la force du film est de ne pas tomber dans la compassion puisque le destin de Michale n'est réellement pas glorieux.
Qui pourrait me donner la traduction d'Avanim ? Le personnage principal est sublime de vérité tout en gardant une part de mystère sur les motivations de sa révolte. Où trouve t-elle la force de se rebeller à la fois contre : l'image du père, le machisme du mari, l'obscurantisme des rabbins extrémistes, les maleversations financières, le carcan de l'image de la bonne épouse garante des traditions et gardienne du foyer ... Et tout ceci sans qu'aucun de ces sujets ne soient à aucun moment ni simplifiés ni caricaturés. Son père est juste et aimant, son mari est honnète et travailleur, le rabbin est sage et bienveillant, la falsification de prêt est humaine, l'épouse respecte la tradition des repas juifs et excelle dans son rôle de mère ... J'ai été à travers cette histoire citoyen d'Israel pendant plus d'une heure trente. J'en garde un mot qui s'est imposé au cours du récit : "apaisement" ...
avanim, un film sur les pierres, celles qui construisent comme celles qui detruisent, c'est une oeuvre francaise ou plutot nomade sur une vie isralienne le regard a la fois intime et exterieur sur ce decor permet à chacun de s'y retrouver ce film magistral nous projette dans la vie de Michale (Assi Levy somptueuse) une trentenaire israelienne partagée entre les revers de l'occident et ceux de la tradition juive, une femme qui se tait, qui souffre un portrait dans lequel toutes les femmes pourront se reconnaitre. C'est un film parfait réalisé avec peu de moyens et on peut se demander pourquoi si peu de film de cette qualité arrivent sur nos ecrans. le jeune réalisateur Raphael Nadjari signe ici une mise en scene magistrale tant au niveau de l'image que du contenu c'est assurément l'un des plus beau films de l'année.
Quand je suis allée voir ce film, c'était pour répondre à une impulsion. Merci à elle. Michale (l'heroine) est belle, transcendée par cette lumière d'Israêl. Trop belle même. Etouffée dans son couple, dans son travail, par un père surprotecteur, un peu rêveur, qui trouve dans la religion un remède à la disparition de sa femme. Son seul échappatoire, un amant, disparaît dans un attentat. Comment dire cette douleur, quand on est qu'une fille, qu'une épouse, qu'une mère et non plus une femme à part entière... Petite critique de l'orthodoxie religieuse, quelques plans trop lourds peut-être à ce sujet, mais l'image de cette femme imprime définitivement nos rétines.
j'ai l'impression de m'être immergée totalement dans les rues de Tel-Aviv, et de partager la douleur de cette femme (Michale) qui perd un amour, et se retrouve perdue avec tout son amour et ses déceptions. un film aussi sur la condition de la femme en Israêl et le pouvoir des religieux, sur une femme qui ressent et ne peut partager sa peine, la douleur qui l'envahit tout au long de cette histoire triste. .... à voir absolument !